Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 3
Le réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a été arrêté, pour maintenance et rechargement en combustible, du 4 août au 25 novembre 2012.
Les principaux chantiers réalisés à l'occasion de cet arrêt et contrôlés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivants :
- le rechargement en combustible ;
- le contrôle de l’ensemble des piquages identifiés sensibles au phénomène de "fatigue vibratoire";
- le remplacement de cannes chauffantes du pressuriseur ;
- le nettoyage préventif des 3 générateurs de vapeur.
Pendant cet arrêt, l'ASN a procédé à 3 inspections inopinées qui portaient principalement sur le respect des exigences en matière de sûreté, de radioprotection et de sécurité des personnes.
Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués durant l’arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a donné le 1er octobre 2012 son accord au redémarrage du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse.
Cependant, au cours des opérations de redémarrage, des corps migrants ont été détectés dans la boîte à eau branche chaude du générateur de vapeur n°1. Ces corps migrants provenaient d’une tape de générateur vapeur utilisée lors des opérations de maintenance. A la suite de cette découverte, les opérations de redémarrage ont été arrêtées afin de retirer ces corps étrangers et vérifier l’intégrité des tubes et de la boîte à eau du générateur de vapeur n°1.
En outre, au-delà des corps migrants retirés, l’expertise de la tape susmentionnée a permis de détecter l’absence de 2 autres pièces qui n’ont pas pu être retrouvées par les contrôles effectués.
Sur la base de ces éléments, l’ASN a annulé le 10 octobre 2012 l’autorisation de redémarrage du réacteur n°4 qu’elle avait délivrée le 1er octobre 2012.
Considérant à la lumière de cet incident que le redémarrage du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse ne pouvait être envisagé en toute sûreté sans des vérifications supplémentaires, l’ASN, après consultation de son appui technique l’IRSN, a formulé des demandes d’examens complémentaires afin de déterminer si des corps migrants restaient présents au sein de la chaudière nucléaire du réacteur n°3.
Conformément aux exigences édictées par l’ASN, la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a présenté à l’ASN :
- le résultat de l’ensemble des actions mises en œuvre afin de retrouver les pièces manquantes. Ces actions n’ont cependant pas permis de les retrouver ;
- le résultat de l’ensemble des contrôles permettant de conclure à l’intégrité des équipements du circuit primaire.
Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués durant l’arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a donné le 16 novembre 2012 son accord au redémarrage du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse.
Au final, deux événements significatifs relevant du domaine de la sûreté, liés aux interventions réalisées au cours de cet arrêt et aux opérations de conduite du réacteur, ont été déclarés par EDF et classés au niveau 0 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Dates de l'arrêt du réacteur
Date de l'arrêt : 03/08/2012
Date de redémarrage : 24/11/2012