Non-respect des spécifications techniques d’exploitation

Publié le 30/03/2009

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 22 mars 2009 à 17 heures, alors que le réacteur n°3 était en fonctionnement, l’exploitant du CNPE de Bugey a détecté la défaillance du capteur de régulation de la pression dans le pressuriseur du circuit primaire principal.

Le circuit primaire principal est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression. Le pressuriseur est un réservoir de forme cylindrique dont la fonction est de contrôler la pression de ce circuit. Les limites de pression et de température de ce circuit, imposées par les spécifications techniques d’exploitation, garantissent une marge qui permet de se prémunir contre tout risque d’ébullition de l’eau. L’ébullition diminuerait, en effet, l’efficacité du refroidissement et risquerait de conduire à un endommagement du combustible. Elle risquerait, en outre, d’endommager les pompes primaires.

En cas de défaillance du capteur de régulation de la pression dans le pressuriseur, les spécifications techniques d’exploitation imposent sa réparation dans un délai de 8 heures ; si cette réparation n’est pas possible dans ce délai, la mise à l’arrêt du réacteur doit être engagée au terme de ces 8 heures.

Le 22 mars, ce capteur a connu plusieurs défaillances et les équipes de conduite n’ont pas été en mesure de comptabiliser correctement la durée de 8 heures pour le réparer. Le fonctionnement du réacteur a ainsi été prolongé, dans cet état, pendant 1 heure et 10 minutes au-delà du terme des 8 heures.

Cet événement n’a eu de conséquence ni sur les personnes ni sur l’environnement.

En raison du dépassement du délai prévu par les spécifications techniques d’exploitation pour mettre à l’arrêt le réacteur, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie