Non-respect du maintien de l'intégrité de la troisième barrière de confinement du bâtiment réacteur
Le 24 novembre 2010, alors que le réacteur n° 2 était en arrêt pour rechargement en combustible et maintenance, l’exploitant du centre nucléaire de production d’électricité de Saint-alban/Saint-Maurice a détecté que des vannes contribuant à l’intégrité de la troisième barrière n’étaient plus manoeuvrables en raison d’un défaut d’alimentation électrique.
L’enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur, les générateurs de vapeur et le pressuriseur. Elle constitue la troisième des trois barrières entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l’environnement (la première barrière étant la gaine du combustible, la deuxième étant le circuit primaire).
La troisième barrière est destinée, en cas d’accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire. De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des vannes situées de part et d’autre de la paroi de béton permettent d’obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.
Le rechargement en combustible du réacteur n° 2 a débuté le 21 novembre 2010 alors que deux vannes d'isolement enceinte n’étaient pas manoeuvrables car leur alimentation électrique n’était pas rétablie à l’issue d’une intervention de maintenance, ce qui n’est pas autorisé par les règles générales d’exploitation.
Dès détection l'écart, l’alimentation électrique des vannes et donc leur manœuvrabilité a été rétablie.
Pendant tout le temps où les vannes n’étaient pas manoeuvrables, le bâtiment réacteur est resté en dépression et aucun rejet gazeux n'a eu lieu vers l'extérieur. De plus, en cas de détection d'activité radiologique dans l'enceinte, d’autres vannes auraient assuré de manière redondante l’isolement de l’enceinte de confinement.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.
Toutefois, en raison du caractère tardif de la détection de l’écart aux spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie