Non-respect de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation
Le 26 septembre 2023, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly en cas de concentration en bore inférieure à celle requise dans le circuit primaire.
Pour contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur et assurer ainsi la maîtrise de la réactivité, l’exploitant dispose de deux moyens principaux :
- ajuster la concentration de bore dans l’eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire ;
- introduire les grappes de commande dans le cœur ou les en retirer ; ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons.
Les règles générales d’exploitation sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Dans le cas où la concentration en bore est inférieure à l’attendu alors que le réacteur est en arrêt normal sur générateur de vapeur, les règles générales d’exploitation imposent à l’exploitant de la rétablir sous une heure.
Le 4 juin 2023, alors le réacteur 1 était en puissance et effectuait des essais de redémarrage, un aléa matériel sur les grappes de commande a amené l’exploitant à procéder au repli du réacteur en arrêt normal sur générateur de vapeur. L’analyse de l’événement effectuée a posteriori a révélé que le repli du réacteur a été réalisé avec une concentration en bore inférieure à celle définie dans les règles générales d’exploitation et que la concentration en bore attendue en arrêt normal sur générateur de vapeur n’a été retrouvée qu’au bout d’environ quatre heures. Les règles générales d’exploitation, qui prévoient le rétablissement de la concentration en bore dans le réacteur sous une heure n’ont donc pas été respectées.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence pour les personnes et l’environnement.
Néanmoins, en raison de sa détection tardive, cet événement qui a affecté la fonction de sûreté maîtrise de la réactivité du réacteur a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 10/10/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie