Mise en service de l'injection de sécurité
Le 4 juin, alors que le réacteur était en phase de redémarrage après un arrêt pour rechargement, une intervention insuffisamment préparée a entraîné la mise en service de l'injection de sécurité.
Le circuit d'injection de sécurité envoie, en cas d'accident, de l'eau borée dans le coeur du réacteur, afin en particulier d'y rétablir un niveau et une pression d'eau suffisants en cas de brèche sur la tuyauterie du circuit primaire, ou bien de contrôler la réaction nucléaire en cas de refroidissement trop important. En effet, sur un réacteur à eau sous pression, une baisse de température peut favoriser la réaction en chaîne.
Pendant la nuit, lors des opérations visant à rejoindre les conditions de température et de pression nominales du réacteur, un défaut est apparu sur un capteur de pression de vapeur. Au lieu d'appeler l'astreinte du service automatisme pour corriger cet écart, et à la suite d'une analyse erronée, un membre de l'équipe de conduite a décidé d'effectuer une intervention sur les trois capteurs de pression redondants. Lors du début de cette opération sur l'un des deux capteurs valides, un second défaut est apparu. La concomitance de ces deux défauts a entraîné la mise en service de l'injection de sécurité.
Cette erreur et ce manque d'analyse révèlent une lacune dans la culture de sûreté.
En raison de la mise en service d'un système de sauvegarde du réacteur et des lacunes constatées dans le traitement défaut, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES par l'Autorité de sûreté.
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Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie