Indisponibilité partielle du circuit d’eau brute secouru du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly

Publié le 27/08/2024

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 21 août 2024, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité partielle du circuit d’eau brute secouru du réacteur 3.

Les règles générales d’exploitation (RGE) sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles prescrivent notamment les délais maximums de réparation en cas d’indisponibilité des systèmes requis pour assurer la sûreté des réacteurs.

Le circuit d’eau brute secouru (SEC) sert à refroidir un autre circuit appelé circuit de refroidissement intermédiaire (RRI), qui assure lui-même le refroidissement, en fonctionnement normal comme en situation accidentelle, de l’ensemble des matériels des systèmes auxiliaires et de sauvegarde du réacteur. Il est constitué de deux voies redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs de chaleur.

Le 17 août 2024, dans le cadre de la réalisation d’opérations de maintenance en lien avec la visite décennale du réacteur 4, l’exploitant a procédé à la fermeture des vannes d’isolement des deux pompes de la voie A du circuit SEC de ce réacteur.

Le 19 août 2024, un essai de bon fonctionnement d’une des deux voies du circuit SEC du réacteur 3 (réacteur en production) a été réalisé. Cet essai a révélé l’indisponibilité des deux pompes de la voie A du circuit SEC de ce réacteur. Les investigations menées par l’exploitant ont montré que cette indisponibilité provenait d’une erreur de réacteur commise lors de l’intervention du 17 août 2024.

Dans ces conditions, les RGE du réacteur 3, qui prévoient le repli du réacteur sous 24 heures en cas d’indisponibilité d’une voie du circuit SEC, n’ont donc pas été respectées.

Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, en raison de sa détection tardive, cet événement qui a affecté la fonction de sûreté refroidissement du réacteur a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Dès la détection de l’anomalie, les vannes d’isolement des pompes de la voie A du circuit SEC du réacteur 3 ont été redisposées correctement, rendant ce circuit à nouveau disponible.

Date de la dernière mise à jour : 27/08/2024

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie