Détection tardive de l’indisponibilité d’un ébulliomètre du réacteur 3
Le 9 janvier 2024, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection tardive de l’indisponibilité de l’ébulliomètre d’une voie de sûreté du réacteur 3.
Les ébulliomètres sont des dispositifs qui permettent de mesurer l’écart entre la température de l’eau de la cuve et la température d’ébullition à la pression correspondante.
Ces mesures sont réalisées à partir de sondes de température situées dans la cuve des réacteurs. Le résultat de ces mesures est une aide à la conduite du réacteur, notamment en situation accidentelle. Chaque réacteur dispose de deux ébulliomètres redondants (voie A et voie B). Les règles générales d’exploitation en demandent la disponibilité dès la fermeture du circuit primaire principal.
Le 5 janvier 2024, le réacteur 3 étant en production, l’exploitant de la centrale de Gravelines a constaté une erreur de câblage de l’armoire électrique alimentant l’ébulliomètre de la voie B, qui était connectée à l’alimentation électrique de la voie A. Cette configuration a entraîné la perte de redondance électrique, amenant à considérer l’ébulliomètre équipant la voie B comme indisponible. Une intervention lors de l’arrêt pour maintenance du réacteur en 2022 en serait à l’origine.
Du fait du fonctionnement satisfaisant de l’ébulliomètre de la voie A, cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, il a affecté la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur, et au regard de sa détection tardive, il a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Dès détection de l’anomalie, l’exploitant a remis en conformité le câblage constaté en défaut.
Date de la dernière mise à jour : 18/01/2024
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie