Détection tardive d’une inétanchéité d’une vanne liée au système de réfrigération intermédiaire du réacteur 1

Le système de réfrigération intermédiaire (RRI) permet de refroidir, en fonctionnement normal comme en situation accidentelle, l’ensemble des matériels et fluides des systèmes auxiliaires et de sauvegarde du réacteur. Le circuit RRI, situé en grande partie à l’extérieur de l’enceinte de confinement, est constitué de deux voies séparées et redondantes (voies A et B). En fonctionnement normal, seule une voie est en service mais les deux voies doivent être disponibles.

Entre le 25 juillet et 28 août 2024, alors que le réacteur 1 était en cours de redémarrage puis en fonctionnement, il a été constaté que l’alarme de débit minimal de refroidissement d’un des groupes motopompes primaires (GMPP) se déclenchait à chaque basculement vers la voie A du système RRI, sans remettre en cause le bon fonctionnement de cette motopompe.

L’exploitant a mené des premières investigations sans parvenir à identifier la cause de ces déclenchements d’alarme. Puis le 28 août, il a détecté une inétanchéité sur une vanne, qui doit être fermée et étanche lors de l’utilisation de la voie A du système RRI.

Les règles générales d’exploitation demandent une réparation de cette vanne en trois jours, ce qui n’a pas été respecté, du fait de la détection tardive de son inétanchéité. De plus, la disponibilité complète de la voie A du système RRI n’était pas assurée en situation accidentelle.

L’exploitant a procédé le 30 août à la remise en conformité de la vanne inétanche. Une erreur lors d’une opération de maintenance sur cette vanne au cours du dernier arrêt pour maintenance et changement de combustible était à l’origine de son inétanchéité. L’autre voie du circuit RRI est restée pleinement disponible pendant toute la durée de l’évènement.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement.

Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur.

En raison de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).