Conteneur de coques et embouts insuffisamment chargé en sortie de l'atelier R1

Publié le 02/06/2004

Station de traitement (STE2) et atelier (AT1) Transformation de substances radioactives - Orano Cycle

Le 19 mai 2004, dans l'établissement COGEMA de La Hague (50), un fût contenant des déchets métalliques de procédé (coques et embouts) a été transféré de l'atelier de cisaillage R1 vers l'atelier de compactage ACC alors que son contenu était inférieur au volume fixé par les prescriptions techniques d'exploitation.

Les premières opérations du retraitement des combustibles consistent à cisailler les éléments contenant le combustible en tronçons de quelques centimètres et à les dissoudre dans de l'acide. Après rinçage, on obtient d'une part le combustible en solution, et d'autre part des éléments métalliques dénommés coques et embouts contenant une faible proportion de combustibles et de produits de fission. Ces déchets métalliques sont transportés dans des fûts-navettes pour être acheminés vers l'atelier de compactage où ils seront comprimés sous forme de galettes et placés dans des colis permettant leur entreposage.

Des contrôles sont effectués après la dissolution afin de maîtriser la quantité ainsi que la concentration des matières fissiles présentes dans les coques. C'est pour respecter ces critères qu'un volume minimum de 750 litres de coques est imposé, combiné à des limites de matière fissile (2730 g de plutonium 239 et 4700 g d'uranium 235). La vérification de ce volume est réalisée visuellement par l'atteinte de marques sur la paroi intérieure du fût-navette.

Le 19 mai 2004, une mauvaise appréciation du talutage des coques à l'intérieur du fût a conduit l'opérateur à en surestimer le remplissage. Le déficit de remplissage a été relevé lors des contrôles de pesage effectués à la réception du fût dans l'atelier de compactage. Le volume de coques a été estimé entre 650 et 700 litres. Les masses de produits fissiles contenues dans le fût (237 g de plutonium 239 et 384 g d'uranium 235) étaient largement inférieures aux limites calculées avec les mêmes exigences de sûreté, pour un fût de 650 litres.

Cet incident n'a eu aucune conséquence sur la sécurité des personnes ou sur l'environnement. Cependant, compte tenu du non-respect d'une prescription d'exploitation, il est classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie