Centre d'Etudes du CEA - Marcoule (Gard)
Dépassement de la vitesse de réchauffement du sodium du circuit primaire autorisée dans les prescriptions techniques de l'installation lors de la montée en puissance du réacteur.
Le 10 mai 2007, lors du démarrage du réacteur de la Centrale Phénix, un dépassement de la vitesse limite de réchauffement du sodium du circuit primaire définie dans les prescriptions techniques de l'installation a été constatée durant 8 minutes.
Le suivi du réchauffement du sodium du circuit primaire a pour but d'assurer l'intégrité à long terme de la cuve du réacteur en limitant les contraintes thermiques et mécaniques qu'elle subit.
Le réglage inadapté de la vitesse des pompes du circuit primaire a entraîné une augmentation rapide de la température de ce circuit. Le suivi de la température au cours de la phase de démarrage, effectué par un opérateur au travers d'un relevé toutes les 30 minutes au lieu des 5 minutes prévues dans les documents d'exploitation n'a pas permis de détecter cette hausse en temps réel.
Cet événement avait été classé initialement au niveau 0 par l'exploitant. Cependant, l'analyse approfondie réalisée par l'exploitant a mis en évidence une procédure incomplète concernant le suivi de la vitesse de réchauffement du sodium et la manœuvre de repli en cas d'augmentation rapide de cette vitesse. L'exploitant, considérant ce facteur supplémentaire au non-respect du référentiel, a reclassé cet événement au niveau 1 de l'échelle INES.
Cet évènement n'a pas eu de conséquence sur le personnel, le matériel et l'environnement.
Le réacteur PHENIX, exploité par le CEA sur le site de MARCOULE (Gard) utilise du sodium comme fluide caloporteur. Quatre échangeurs intermédiaires et deux circuits secondaires en sodium assurent le transport de la chaleur vers deux générateurs de vapeur qui permettent ensuite d'assurer le fonctionnement du groupe de production d'électricité.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie