Non tenue au séisme d’échafaudages susceptible de rendre simultanément indisponibles les deux voies des groupes électrogènes de secours.

Publié le 28/04/2020

Le 31 janvier 2020, l’exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à la présence dans ses installations d’échafaudages à roulettes en position non freinée, susceptibles d’endommager simultanément, en cas de séisme, le système de refroidissement des deux diesels de secours du réacteur 2.

Chaque réacteur à eau sous pression est équipé de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel. Ces derniers, redondants, sont utilisés en cas de perte des alimentations électriques normales du réacteur. Un seul groupe électrogène suffit à assurer le fonctionnement des systèmes de sauvegarde qui seraient nécessaires en cas d’accident.

Le 22 janvier 2020, au cours d’une visite de chantier, l’exploitant a constaté la présence de deux échafaudages à roulettes qui n’étaient pas freinées, à proximité des aéro-réfrigérants des deux groupes électrogènes de secours. En cas de séisme, ces échafaudages étaient susceptibles de basculer et d’endommager le système de refroidissement des deux groupes électrogènes, les rendant simultanément indisponibles pour alimenter le réacteur en cas de perte totale de ses alimentations électriques externes. Après analyse, il s’avère que ces échafaudages étaient présents depuis le 7 novembre 2019.

Dans le cadre d’une inspection de l’ASN le 27 février 2020, une situation analogue a été constatée sur un autre réacteur. Un échafaudage dont seulement 2 roulettes sur 4 étaient freinées avait ainsi été monté à proximité de l’aéro-réfrigérant d’un groupe électrogène du réacteur 3.

Dès la découverte de ces anomalies, l’exploitant a placé les échafaudages en position de sécurité par placage contre un mur et freinage des roulettes.

En cas de perte totale des alimentations électriques, un turbo-alternateur de secours aurait permis de faire fonctionner un certain nombre d’équipements importants pour la sûreté et permettre un repli du réacteur dans un état sûr.

Après son analyse détaillée, cet événement, initialement classé au niveau 0 de l’échelle INES, a été reclassé au niveau 1 de l’échelle INES par l’exploitant, en raison de sa détection tardive, et de ses conséquences, pouvant affecter simultanément toutes les voies d’un système redondant.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée aux fonctions supports du réacteur. Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

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Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie