Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
13/01/2021 09:01
Pilotable par l'homme, dans l'industrie de la fission de l'uranium-235, ça n'a aucun sens, impilotable par l'homme et dangereux convient beaucoup mieux (c'est plus réaliste). Piloté par la nature et par la connerie humaine donc par la nature humaine, ça, d'accord. C'est l'homme du peuple qui est piloté (manipulé) par le lobby nucléocrate contre l'intérêt général.
1. Une centrale nucléaire n'est pas pilotable par l'homme mais tout au plus "légèrement modulable en puissance", dans une très faible proportion et avec un temps de réaction très très long (comme un énorme paquebot ne pouvant ni partir seul ni rentrer seul au port mais qui a besoin de remorqueurs). De plus, tout changement de régime (régime transitoire) induit un stress mécanique et thermique dangereux, plus particulièrement sur des vieilles cuves fragilisées par l'irradiation neutronique intense, la température élevée, les gradients de température et les contraintes mécanique de vibrations, de chocs et de pression.
2. On ne peut exclure le risque de rupture brutale car il est impilotable par l'homme car l'instant t de sa survenue est imprévisible par nature (et le risque augmente, plus particulièrement lorsque l'homme ne respecte pas les dates limites et les normes imposées précédemment aux ingénieurs).
3. Pour cette même raison, ce n'est pas du tout adapté aux énergies renouvelables intermittentes (solaire, éolien). Il faut développer du stockage (mécanique, chimique, thermique) pilotable par l'homme (on ouvre, on ferme une vanne pour répondre instantanément à la demande, comme avec les barrages et quand on ferme, ça s'arrête de produire de l'énergie, y-compris thermique (hydraulique, pilotable en puissance par l'homme de 0 à Pmax, instantanément). Cela passe par l'hydrogène (électrolyse de l'eau grâce aux centrales solaires), le biogaz (non intermittent), supercondensateurs, pile, batterie, pile à hydrogène, STEP. On a 30 ans de retard à cause des centrales nucléaires (obstacle au développement en amont comme en aval).
4. Le dégagement de chaleur de l'industrie de la fission de l'uranium-235 est impilotable par l'homme. On le subit. Ça crache par tous les bouts et on ne peut pas couper le robinet de chaleur (ni lorsque le réacteur est arrêté, ni lorsque le combustible est dit usé au bout de 3 ans parce qu'on ne peut plus faire d'énergie électrique avec alors qu'il en reste encore plein). C'est du gaspillage (on chauffe les petits oiseau et les petits poissons sinon, ça explose). Les conséquences du gaspillage sont impilotables par l'homme comme la pollution et le réchauffement climatique. L'homme subit mais ne pilote rien. Il est piloté par ce qu'il subit. Il subit ce qu'il n'a pas choisi.
5. La production de plutonium est impilotable par l'homme. On ne fait que subir sa production naturelle comme sous-produit de la réaction de la fission on et plus il y en a pire c'est (il serait préférable de ne pas syntétiser ce sous-produit, mais ce n'est pas l'homme qui commande à la nature).
6. La production des produits de fission est impilotable par l'homme. C'est la nature qui pilote comment le noyau d'uranium-235 va se casser.
7. La production de combustible usée est impilotable par l'homme. On ne fait que subir et plus il y en a pire c'est.
8. la radioactivité est impilotable. C'est la nature qui impose ses lois (période radioactive spécifique de chaque noyau non fixée par l'homme mais par la nature).
9. La pollution générée est impilotable (de l'extraction de l'uranium, aux usines de retraitement du combustible usé, à l'entreposage pendant 100000 ans).
10. La toxicité radiologique et chimique aigüe à long terme des radioisotopes est impilotable par l'homme. C'est la nature qui pilote en imposant ses lois.
11. Une catastrophe comme Fukushima est impilotable par l'homme (corium, contamination généralisée eau, air, terre pour des siècles et des siècles). C'est la nature qui pilote.
12. La production de CO2 qui se rapporte à l'ensemble des activités de l'industrie de la fission de l'uranium-235 sur le long terme est impilotable par l'homme (de la production de l'uranium depuis le départ, jusqu'au stockage des combustibles usés et du plutonium sur des siècles et des siècles).
13. La gabegie d'argent public gaspillée par le nucléaire civil est impilotable par l'homme.
14. Les actions terroristes sont impilotables par l'homme raisonnable puisqu'elles sont pilotées par la connerie humaine qui fait partie de sa nature (l'homme est toujours capable du meilleur comme du pire).
15. EDF, la technocratie nucléocrate, ORANO, AREVA, ASN sont impilotables par l'homme du peuple car pilotées par l'État et par des conflits d'intérêt extrêmement puissants et aussi par l'argent qui n'est par pilotable par l'homme puisque c'est l'argent qui pilote l'homme.
16. La politique énergétique de la France est impilotable par l'homme du peuple alors que l'homme du peuple est le premier concerné. L'homme du peuple subit. L'homme du peuple ne choisit pas. L'homme du peuple paye pour subir et se taire.
17. La politique énergétique de la France est impilotable par l'Europe (taxonomie verte) et nos voisins s'inquiètent, à juste titre et la construction européenne de l'énergie renouvelable est bloquée par l'industrie de la fission de l'uranium-235.
12/01/2021 23:01
Après une hypothèse de quarante années de fonctionnement, réalisée, nous devons être réalistes, et plutôt sortir indemnes du nucléaire.
Vous (Autorité de Sûreté Nucléaire) précisez bien dans votre texte de positionnement , à propos des réacteurs concernés qu' « avait été retenu à leur conception une hypothèse de quarante années de fonctionnement ».
Sur la Loire, fleuve ainsi plus industriel que sauvage, dix réacteurs sont concernés par cette éventuelle prolongation : quatre à Dampierre-en-Burly, deux à St-Laurent-des-Eaux, quatre à Chinon, soit six en amont et quatre très voisins de la Métropole de Tours Val de Loire.
La grande majorité des citoyens de cette agglomération ne sont pas informés de cette consultation et c'est bien regrettable pour des décisions qui engagent leur sécurité, soit par les rejets acceptés en fonctionnement normal des réacteurs, soit par les risques d'incidents ou d'accidents, soit par la présence des déchets produits longuement retenus sur sites.
Ainsi, deux éléments ne sont pas actuellement suffisamment connus par ces citoyens : bien que soumis à l'intensité nucléaire, par conception, ils ne seront pas changés : les cuves et les enceintes ne peuvent que finir par fuir. À quelle prolongation décennale cela se produira-t-il ?
L'acier de la cuve présente des caractéristiques mécaniques fortement dégradées et donc en dessous de la norme requise à la construction, alors même que l'ensemble des normes a dû être ré-haussé suite à l'expérience, toujours déceptive. Vous évoquez de plus que « certaines cuves de réacteur [...] ont montré qu’elles comportent des défauts de fabrication. »
On ne peut donc qu'être d'accord avec vous lorsque vous parlez de devoir « réduire significativement l’occurrence de situations avec mise en œuvre de mesures de protection des populations », et de limiter « les conséquences radiologiques des accidents ».
Nous, riverains de ces installations, ne pouvons pas nous résoudre, lorsque nous sommes informés des précédents historiques, à nous "préparer" à l'accident.
Fragilité de l'exploitant des centrales et opacité anonyme de son fonctionnement, d'une part, perspective du dérèglement climatique, d'autre part. Deux raisons majeures de craindre ces prolongations, et d'être associés, tous, et très sérieusement, et dans une totale clarté, à ces décisions, pour s'y opposer.
12/01/2021 21:01
Arrêtons les ...!!
Profitons du vieillissement des réacteurs pour les arrêter tous.
La matière grise et le dévouement sans faille de tous les savants, ingénieurs et ouvriers du nucléaire pourront alors se tourner vers des productions
réellement propres et non dangereuses.
12/01/2021 21:01
L'ASN oublie des risques graves: 12 propositions pour renforcer vigoureusement les conditions de prolongation des centrales de plus 40 ans.
L’ASN souhaite définir les conditions de prolongation des centrales nucléaires au delà de 40 ans. Aussi, pour garantir une exploitation minimisant les dangers, elle propose des moyens pour améliorer « la maitrise du vieillissement » et « mieux prendre en compte les risques internes et externes » concernant les centrales elles-mêmes (infrastructures technologiques) et l’exploitant (les modes d’exploitation).
Cependant l’ASN oublie de prendre en compte plusieurs risques majeurs.
Les centrales existent et les accidents se produisent avec une fréquence importante : On compte 10 accidents graves ou majeurs sur des centrales qui n’avaient pas 40 ans (dont Maïak/Union soviétique, Tree Mile Island /USA, Windscale/ GB, Ontario/canada, Tchernobyl/ Union soviétique, Fukushima/Japon) sur un parc mondial de 450 réacteurs en 2019 soit une probabilité 2,2 %. Cela est énorme et justifie qu’aucun assureur souhaite s’aventurer, aujourd’hui, à prendre en charge ce risque.
Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, la question est donc de savoir comment protéger les populations contre ce risque pharaonique. Les élus locaux, en charge de la sécurité des administrés, s’intéressent logiquement, de plus en plus, à ce problème.
L’ASN a la préoccupation de sécuriser l’exploitation des centrales de plus de 40 ans pour minimiser ce risque. La lecture attentive des propositions de l’ASN conduit EELV aux 12 observations et réserves cruciales suivantes :
1- Dans son projet de décision, l’ASN énumère une impressionnante liste de vérifications à charge de l’exploitant. Les rédiger et les préciser, ainsi juridiquement, signifie que l’exploitant ne procédait pas (ou fort mal) à ces vérifications. Ni n’anticipait la gestion des risques à circonscrire. On note à la lecture du projet de décision de l’ASN que des risques ont été sous-évalués comme le risque de séisme. Le système de contrôle interne de l’exploitant apparait donc terriblement dégradé.
Ø Conclusion/proposition : Même avec les précautions nommées par l’ASN, nous sommes en droit de nous interroger sur la pertinence de confier des centrales vieillissantes à un exploitant faisant preuve d’aussi peu de prévention et de contrôle, au point que l’autorité publique soit obligée de lui signifier dans ces détails.
2- L’ASN prévoit des échéances pour les différents essais techniques que l’exploitant doit opérer pour vérifier la conformité des installations. Ces échéances s’échelonnent de décembre 2021 à 2031.
Il semble exister un vice majeur dans les procédures proposées par l’ASN. L’exploitant obtient l’autorisation d’exploitation au-delà de 40 ans... et il est contraint de procéder à ces essais et contrôles de conformité APRES avoir eu l’autorisation de prolonger l’exploitation. L’exploitant, se concentrant sur l’exploitation, risque donc, après coup, de négliger ces essais et contrôles. Cette hypothèse est largement vérifiée par le nombre de rappels à l’ordre que l’ASN est obligé de signifier à l’exploitant chaque année.
Ø Conclusion/proposition : Vu les types d’essais et de contrôle, le principe de précaution nécessite que tous les essais soient réalisés au plus vite, à des échéances plus courtes.
EELV demande, par ailleurs, instamment que les essais et contrôles de conformité soient réalisés AVANT de donner l’autorisation d’exploiter au-delà de 40 ans. Pas APRES.
3- Les essais et contrôles que l’ASN exigent ne sont pas estimés financièrement. Afin de mieux connaitre le réel prix de ce prolongement d’activité des centrales, l’exploitant doit s’engager à une transparence financière totale sur le cout des essais et travaux correctifs nécessaires.
Ø Conclusion/proposition : EELV demande à ce que l’ASN exige de l’exploitant qu’il communique le coût prévisionnel et le coût réel de chaque opération ainsi que les couts totaux sur chaque centrale afin de mesurer objectivement le cout global de la maitrise du vieillissement. Ces couts réels doivent être certifiés par un Commissaire aux comptes indépendant nommé par l’ASN, ou mieux le Défenseur des Droits (au droit que la population soit valablement informée)
4- Dans l’économie générale du projet de décision, l’ASN exige de l’exploitant qu’il évalue lui-même les risques. L’histoire a montré que l’exploitant a plusieurs fois minimisé les risques ou a déclaré tardivement les accidents.
Ø Conclusion/proposition : Compte tenu des risques d’accident évoqués ci-dessus, il est nécessaire que les risques liés au vieillissement soient évalués par une ou des expertises indépendantes, à charge de l’ASN dont les dépenses seront remboursées par l’exploitant (sur le même mécanisme de financement des Enquêtes publiques garantissant l’indépendance des Commissaires enquêteurs).
5- L’ASN réévalue le risque de séisme à la hausse (pour Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Tricastin). Ceci confirme que les premières études et estimation des risques étaient trop optimistes et ont fait courir un plus grand danger aux populations. Il est heureux que l’ASN relève le niveau des mesures à prendre mais on doute, sans être architecte, que les travaux de consolidation (devant à priori toucher les fondations, le gros œuvre et la souplesse de l’ensemble des infrastructures lourdes) soient significativement efficaces.
Ø Conclusion/proposition : par sécurité, et parce que la capacité d’intervention de l’exploitant est terriblement limitée face à la réalité du risque constaté, il convient donc d’envisager la non prolongation de l’exploitation au-delà de 40 ans, des centrales que l’ASN a identifiées comme sujettes à un risque réévalué de séisme.
6- L’ASN n’évoque aucunement les risques d’inondations et les risques liés à la baisse de régimes des masses d’eau utilisées pour le refroidissement des centrales, pourtant affectées par les sécheresses à répétition et le changement climatique.
Ø Conclusions/ propositions:
- le risque d’inondation ou de « tsunami » liés notamment aux marées mais aussi à la rupture de barrages doit être rajouté et la résistance des centrales à ces accidents vérifiée. Les moyens de défense devront être renforcés à la hauteur du risque. Si ces moyens de défense ne peuvent garantir la totale sécurité d’un site, il convient de ne pas prolonger l’exploitation du site. A notre connaissance, sont concernés, sans exclusive d’autres sites que nous ne connaissons pas, les sites de :
• Bugey : rupture du barrage de Vouglans exposant la ville de Lyon et le couloir rhodanien- voir le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Drome.
• Tricastin : idem + vicissitudes du Rhône et de ses affluents (Ardéche, Drome)… l’ASN ayant déjà obligé l’exploitant récalcitrant à renforcer des digues en amont de la centrale…
• Blayais : déjà impacté par une montée des eaux et une inondation frôlant le risque majeur il y a quelques années. Cette centrale est en outre exposée aux risques de rupture des barrages de la Gironde et de la Dordogne.
- Les risques inhérents à la baisse de régime des fleuves ne sont pas pris en compte par l’ASN et doivent être considérés comme très importants compte tenu du réchauffement climatique et de la fréquence croissante des sécheresses. Cela concerne notamment (mais sans exclusive) le Rhône et la Loire particulièrement impactés.
7- Les risques liés au terrorisme et aux accidents d’avion ne sont pas pris en compte par l’ASN alors qu’ils se sont largement accrus depuis la création des premières centrales.
Ø Conclusion/propositions : Toutes les centrales doivent être consolidées pour prévenir cet accroissement des risques (non liés au vieillissement mais inhérents aux nouveaux contextes d’exploitation). En particulier Bugey, centrale en activité désormais la plus vieille de France, est très concernée par le risque d’accidents d’avion parce qu’elle se situe dans le couloir de décollage/atterrissage de Lyon St Exupéry.
A défaut de pouvoir être suffisamment consolidées, la prolongation de l’activité de ces centrales ne pourra être autorisée.
8- L’ASN ne prend pas en compte le risque que fait porter l’urbanisation industrielle autour des centrales. En effet, en plus de 30 ans, l’environnement géographique des centrales s’est largement urbanisé. Des usines dangereuses, voire des sites SEVESO se sont développés à coté de centrales. Cette situation de concomitance et de démultiplication des risques est très mal évaluée mais réelle (Exemple : le voisinage de la centrale du Bugey est composé de plusieurs sites industriels dont 3 sites SEVESO seuil bas et 3 sites SEVESO seuil haut)
L’évaluation de ces risques croisés n’est pas faite, ce jour, mais on peut l’estimer, à minima, doublement dangereux (effet « poudrière » et/ou « domino »)
Ø Conclusion/proposition : En vue de réduire ces risques croisés de proximité de centrales vieilles et de sites industriels dangereux, l’ASN doit imposer à l’ensemble de la filière et aux collectivités un principe de précaution maximum en obligeant l’exploitant à renoncer à l’exploitation de centrales nucléaires âgées non conçues pour résister aux risques SEVESO des industries voisines. Et en l’absence d’informations précises et contrôlées, l’ASN doit reconnaitre que les conditions d’exploitation des centrales ne peuvent être validées.
9- Dans sa proposition d’arrêté, l’ASN stipule « Au plus tard le 31.12.2024, l’exploitant évalue la capacité des systèmes socio-techniques complexes que constituent ses centrales nucléaires à faire face à la diversité des situations réelles d’exploitation » (page 14)
L’injonction de contrôle parait totalement insuffisante. En effet, les procédures de contrôle interne, qu’elles touchent à la technologie ou aux ressources humaines, doivent être mises en œuvre et totalement opérationnelles depuis le début de l’exploitation. Il n’est pas acceptable que l’autorité publique oblige l’exploitant à cela au bout de 40 ans seulement…. Et 4 ans après avoir eu le droit de prolonger l’exploitation des vieux réacteurs.
D’autre part, le recours de plus en plus systématique aux sous-traitants par l’exploitant EDF complique et affaiblit dangereusement les « capacités des systèmes socio-techniques complexes » des centrales nucléaires.
La formulation de l’ASN ne fait référence à aucun critère objectif et précis. Suffirait-il que l’exploitant adresse à l’ASN un dossier de quelques feuillets volants pour justifier qu’il a procédé à cette « évaluation de la capacité des systèmes socio-techniques » ?
Ø Conclusion / Propositions : Il est indispensable que l’ASN exige de l’exploitant une évaluation permanente et immédiate de la capacité des systèmes socio-techniques, c’est-à-dire des capacités de management et d’exploitation de base. Il n’est pas possible d’attendre 2024 pour cela. Cette évaluation aurait du être réalisée avant 2021 : elle doit être immédiate et préalable à toute autorisation de prolongation.
Cette évaluation doit, en outre, être complétée de manière fondamentale par une expertise externe indépendante de l’exploitant.
Le contenu de l’évaluation doit être codifié et documenté de manière précise en fixant des objectifs, des niveaux de compétences et d’organisation, des critères de capacité selon les différentes situations éventuelles de dysfonctionnement…
Si l’exploitant ne peut pas garantir cette capacité, en la justifiant de manière matérielle et très documentée, preuve à l’appui, dés 2020, il n’est pas légitime à se voir confier une exploitation prolongée d’une quelconque centrale. Cela doit être sans appel tant l’efficacité et la sureté des installations reposent sur la qualité de ces systèmes socio-techniques.
Pour évaluer la capacité de l’exploitant, l’ASN doit considérer le recours à la sous traitance comme un critère qui justifie l’incapacité à assurer la qualité des systèmes socio-techniques : si l’exploitant confie la charge de réalisation à un tiers, c’est qu’il se considère incapable d’assurer le geste ou la procédure ou le service qui constituent une part de ces systèmes socio-techniques. En outre, il est de reconnaissance mondiale que le recours à la sous-traitance (notamment à l’échelle où l’exploitant la pratique dans les faits) affecte tous les systèmes de management de la production et du contrôle.
10- L’ASN demande à l’exploitant de procéder à la consolidation des études d’impact pour les centrales dont l’exploitation seraient prolongées. (en faisant référence aux articles R122.5 et R 593.17 du code de l’environnement). Elle évoque notamment l’enjeu d’études d’impact consolidées sur le Rhône et la Loire (probablement du fait que les régimes de ces fleuves sont impactés par les sécheresses … voir ci-dessus – et par l’augmentation de la température de l’eau liée aux rejets des centrales)
Ø Conclusion/proposition : Les études d’impact doivent être conduites par des expertises indépendantes, en associant les collectivités territoriales et la société civile, notamment pour celles qui concernent le Rhône et la Loire qui concentrent les enjeux d’un grand nombre de centrales donc constituent un enjeu particulièrement imposant pour l’exploitant.
L’ASN doit exiger de l’exploitant qu’ils sollicitent, ensemble, la CNDP (commission nationale de débat public) pour garantir la meilleure qualité de la partie « concertation/implication des populations » de ces études d’impact.
11- Pour les centrales à proximité de frontières, EELV rappelle que la prolongation de leur exploitation au-delà de 40 ans impose d’informer et de solliciter l’avis des pays limitrophes comme l’oblige le droit international et notamment :
- La Charte Européenne des Droits de l’Homme CEDH
- La Convention d’Espoo (et la Convention d’Arrhus)
- Les Directives EIE, ESIE et la Directive aux émissions industrielles
(EELV rappelle que plusieurs collectivités suisses ont porté plainte pour mise en danger d’autrui du fait de la vétusté de la centrale du Bugey, estimant qu’elle menace l’intégrité sanitaire du territoire genevois.)
Cette consultation est d’autant plus nécessaire que, suite à l’accident de Fukushima, la quasi-totalité des pays voisins de la France ont décidé d’arrêter leur production nucléaire : Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Luxembourg (sans compter d’autres pays européens comme l’Autriche, la Suéde, la Norvége…..etc)
Ø Conclusion/propositions : Avant de donner l’autorisation d’exploiter des centrales de plus de 40 ans dont les accidents pourraient impacter une partie du territoire européen, l’ASN doit alerter l’Etat français de la nécessité absolue et juridiquement obligatoire d’élargir la présente concertation aux collectivités et Etats transfrontaliers concernés par des centrales nucléaires (notamment et sans exclusive : pour Bugey : Suisse, Italie / pour Gravelines : Belgique, Pays Bas, Grande Bretagne / pour Chooz et Cattenom : Belgique, Luxembourg, Allemagne…)
12- Enfin, l’ASN n’évoque à aucun moment la question d’une meilleure information des populations locales et des CLI (commissions locales d’information). Or le vieillissement et les nouveaux types de risques nécessitent une plus grande vigilance dans l’information des acteurs locaux.
Par ailleurs, l’organisation des secours en cas d’accidents, rendu plus probables du seul fait du vieillissement, n’est pas évoquée.
La nouvelle doctrine établie par l’Etat et l’IRSN (établie en 2014 suite à Fukushima) en cas d’accident ne parait pas opérationnelle : les documents établis font 2 volumes et plusieurs centaines de pages, ces documents sont peu diffusés, les acteurs mal formés. Des préfets, par exemple, refusent de donner des informations à des élus locaux pendant que d’autres préfets ne savent pas que leur territoire est impacté directement par une centrale…. C’est dire le faible état de vigilance sur la question des secours.
Le nombre de DICRIM ou de DDRM qui intègrent le risque nucléaire est très réduit, quasi néant. Aucun Plan communal de Sauvegarde, hormis dans la zone de 20 km des PPI nucléaires n’inclut le risque nucléaire à la hauteur des enjeux (…et alors que l’ASN elle-même a évoqué la nécessité d’élargir les PPI à 100 km)
Ces seules observations de terrain montrent que, en cas d’accident grave, le système de secours et d’assistance n’est pas du tout opérationnel.
Ø Conclusion/proposition : tant que les conditions de protection des populations ne sont pas explicites et garanties, il est impératif, par précaution, de minimiser tout risque, notamment en n’autorisant pas la prolongation d’exploitation d’une quelconque centrale au-delà de 40 ans.
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En conséquence de ce qui précède, plutôt que de « définir les conditions d’exploitation des centrales vieilles de plus de 40 ans », il convient que l’ASN définisse les conditions de démantèlement de ces centrales qui font peser trop de risque sur les populations.
On rappelle que le démantèlement des sites arrêtés (Creys, Fessenheim, Bugey1) pose de gros problèmes que l’exploitant ne sait pas gérer. Sur certains sites, pour évacuer ces difficultés, il préfère reporter le démantèlement à 2100 (cas de Bugey 1 au moins).
On ne saurait donner l’autorisation d’exploiter des sites de plus de 40 ans si on ne sait pas les démanteler et stopper correctement leur exploitation quand leur obsolescence est reconnue.
Europe Ecologie Les Verts Région Savoie 10.01.2021.
12/01/2021 21:01
La mécanique de la rupture est une mécanique des milieux continus or la matière est discontinue (faite d'atomes).
Ne pas confondre une théorie avec la réalité. C'est réducteur. Les questions d'intérêts privé sont sans importance par rapport à l'intérêt général qui est d'éviter absolument Fukushima en France. Passer à autre chose le plus vite possible avant que ce ne soit trop tard est gagnant-gagnant.
12/01/2021 20:01
Carl, arrêtez de prendre les gens pour des cons. C'est réducteur et une fois de plus une attaque ad-personam (réduction d'un problème d'intérêt général vers un problème d'intérêt particulier de personnes dont tout le monde se fiche et des histoires de cours de mécanique de la rupture pour faire joujou à celui qui pisse le plus loin et qu'on s'en fout)
Déjà, c'est de la mécanique des milieux continus alors que la matière est discontinue (faite d'atomes) et une théorie ne fait que modéliser et approcher la réalité mais n'est pas la réalité. La dynamique moléculaire est une autre approche intéressante en physique des matériaux. La réalité est toujours plus complexe que la théorie. Vous avez l'air de confondre les deux. Vous ne réglez rien et ne répondez à rien de nos préoccupations à part nous emmerder en nous racontant des conneries et en nous prenant pour des cons (comment éviter Fukushima en France ?). Ma réponse est : "En passant à autre chose avant qu'il ne soit trop tard". Solution gagnant-gagnant, y-compris pour le lobby nucléocrate (pour s'occuper des combustibles usés et du démantèlement dans les règles de l'art).
12/01/2021 20:01
Pour un référendum
A l'heure où j'écris ce message, il n'y a que 771 commentaires. A l'échelle de la France et compte tenu de l'enjeu de ce sujet, c'est très faible et démontre que le débat n'a pas vraiment lieu et que les moyens ne sont pas mis pour cela.
La France est une exception. Ce qui a pu faire son avantage est désormais un risque. Nous investissons des sommes gigantesques pour maintenir en vie des centrales que nous ne savons plus fabriquer, en reniant les durées que les ingénieurs qui les ont conçues avaient calculés.
Devant le cout exorbitant des travaux, il est de mon point de vue nécessaire d'élargir beaucoup plus la consultation. Mon souhait aurait été un référendum national couplé avec la présidentielle, pour trancher une bonne fois pour toute sur ce sujet qui empêche la France de faire sa transition énergétique et nous fait prendre un retard important. Nous sommes une exception et nous devrions nous demander avec humilité pourquoi, si cette énergie était si formidable, les autres pays n'en veulent pas ou plus.
12/01/2021 18:01
12/01/2021 à 14:32 par Paddo Cours de mécanique de la rupture
Bonsoir
Ne vous fatiguez pas... il se prétend docteur en physique et prof de physique chimie (pas vraiment cohérent) et s'emmêle dans les types de réacteur présents sur le territoire...
Démarre sur mots clef, je lui en propose deux K1C et K2R ... on verra ce qui revient
Son laïus est toujours construit de la même façon : dangereux (avec des mots pris dans le vocabulaire technique) et lobby et complot.
Restera à dédoublonner lors du dépouillement ...
12/01/2021 15:01
Contribution de la Sfen: https://new.sfen.org/positions/consultation-de-lasn-sur-la-poursuite-de-fonctionnement-au-dela-de-40-ans-des-centrales-nucleaires/
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a lancé une consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe d’EDF au-delà de leurs 40 ans.
32 réacteurs de 900 MW, sur un total de 56 réacteurs aujourd’hui en exploitation, sont concernés par le passage de la quarantaine. Ces réacteurs ont été mis en service entre 1979 (Bugey 2) et 1987 (réacteur B4 de Chinon).
Comme le rappelle l’ASN, si les 40 ans correspondent à la durée de fonctionnement initialement envisagée par EDF, les réacteurs français ont été autorisés sans limitation de durée de fonctionnement. Chaque réexamen périodique d’un réacteur nucléaire permet de définir à quelles conditions sa poursuite de fonctionnement pour 10 ans est possible.
La Sfen rappelle dans sa contribution à la consultation que :
Prolonger l’exploitation du parc nucléaire français est un atout pour assurer notre sécurité d’approvisionnement électrique et répondre à nos objectifs climatiques. En l’absence de solutions de stockage à grande échelle, la France peut compter sur ce socle de production pilotable pour assurer sa sécurité d’approvisionnement. L’expérience d’autres pays a montré que la fermeture prématurée de centrales nucléaires conduit à une stagnation voire à une augmentation des émissions de CO2. Enfin, la plus récente étude internationale de l’OCDE établit que l’exploitation des centrales nucléaires dans la durée reste aujourd’hui la solution la plus compétitive pour produire de l’électricité.
Les conditions de poursuite d’exploitation au-delà de quarante ans vont permettre au parc nucléaire d’atteindre le plus haut niveau de sûreté. De nombreux pays dans le monde ont déjà prolongé l’exploitation de leurs réacteurs au-delà de 40 ans : fin 2019, 92 réacteurs, représentant 17 % de la capacité mondiale de production, avaient dépassé les 40 ans. Le quatrième réexamen vise à la fois la conformité des installations aux règles de sûreté qui lui sont applicables, des améliorations permettant de faire face à certaines agressions d’intensité extrême, mais aussi une réévaluation du niveau de sûreté pour tendre vers les objectifs de sûreté des réacteurs de troisième génération de type EPR.
La filière nucléaire s’organise pour relever les défis du programme industriel. Les premiers chantiers « tête de série » se sont déroulés dans de bonnes conditions. Le grand carénage a permis la mise en place d’une nouvelle organisation industrielle, et bénéficiera des avancées du plan excell d’excellence industrielle pour la filière nucléaire. Enfin les quatrièmes réexamens de sûreté ont permis à la filière de développer et de mettre en œuvre les technologies les plus innovantes dans de nombreux domaines, que ce soit dans le numérique, les dispositifs de sûreté, ou les matériaux.
12/01/2021 15:01
Projet de décision de l'ASN : Condition de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900MWe au delà de 40 ans
OUI A LA PROLONGATION D'EXPLOITATION DES CENTRALES NUCLÉAIRES AU-DELÀ DE LA 4ème VISITE DÉCENNALE POUR AIDER A LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Ma position est claire : ces outils industriels sûrs, bien exploités et bien surveillés par une ASN indépendante et compétente sont des atouts incomparables pour notre pays et qui faciliteront la transition énergétique :
1. Les centrales nucléaires sont parfaitement modulables en puissance et vont faciliter l’intégration des énergies renouvelables intermittentes
2. Elles fiabilisent le système électrique français et européen, (voir ci-dessous le graphique des moyens de production mobilisés lors du pic (88 GW) du 8 janvier 2021 )
4. Ils produisent une électricité abondante, modulable et compétitive,
5. Ils ne rejettent que 6 g de CO2 par kWh,
6. Ils sont donc indispensables pour la minimisation des rejets de CO2 et lutter contre le changement climatique.
7- Le délai accordé par tranche de 10 ans permettra à la transition énergétique de s’effectuer progressivement.
Il faut donc les garder en exploitation tant que l’on n’aura pas atteint les limites de la sûreté fixées par l’ASN et l’IRSN et dénoncer les calculs politiques qui négligent les avis pertinents des services experts compétents au profit d’enjeux électoraux de court termes.
Rien n’oblige les autorités à arrêter les centrales nucléaires lorsqu’elles atteignent 40 années d’exploitation.
Des autorisations sont données successivement par tranche de 10 ans et donc l’Etat garde le pouvoir.
Ces autorisations sont accordées après une liste de contrôles techniques approfondis et de tests de résistances des différents composants mécaniques, hydrauliques, électriques et génie civil.
Depuis leurs mises en service, les Autorités de Sûreté ont imposé le respect de normes de sûreté des installations en augmentation constante sans se placer sous la contrainte économique.
Les incidents des centrales du monde entier font l’objet de comparaisons internationales et ont conduit les exploitants à modifier leurs installations parfois en profondeur avec toujours l’objectif de l’augmentation de la sûreté sans tenir compte des contraintes économiques.
De nombreuses installations industrielles de plus de 40 ans qui fabriquent des produits à très fort contenu énergétique et donc potentiellement dangereux fonctionnent sous contrôle des autorités de sûreté nationales que ce soit en chimie, pétrochimie ou en sidérurgie métallurgie par exemple. Le nucléaire n’en est qu’une catégorie.
12/01/2021 14:01
Cours de mécanique de la rupture
Emmanuel, je donne également des cours en Mécanique de la rupture. A l'occasion, vous êtes les bienvenu. En ce qui me concerne, ou Spätzle, je pense que nous avons donné à chaque commentaire un minimum d'arguments techniques contrairement à vos élucubrations malsaines et pipolitiques. Retournez jouer avec des complotistes dans votre coin (ma main à couper que vous avez regardé Hold Up 5 fois!) et laissez les honnêtes gens discuter des sujets d'intérêt pour l'avenir de la Nation. Vous avez clairement un pet au casque et j'ai peur / honte pour vos étudiants.
12/01/2021 13:01
Paddo et Spätzle : attaques ad-hominem et ad-personem = preuve que vous avez perdu la partie. Juste de l'orgueil, du mépris, de l'hubris, de la fierté mal placée. Aucun argument sérieux mais des mensonges, de la religion et de l'idéologie (comme d'habitude avec le lobby nucléocrate, c'est sa marque de fabrique).
Réduire une question d'intérêt général à une question d'intérêt particulier est complètement réducteur et sans intérêt. En approche systémique, un système complexe est irréductible par nature. Vouloir le réduire est toujours une erreur. Ici, en plus d'être complètement idiot, c'est irresponsable, criminel et démentiel, à cause des conséquences potentielles complètement disproportionnées (rayer le pays de la carte et contaminer nos voisins pour des siècles et des siècles) par rapport à l'usage que l'on fait de l'énergie que l'on pourrait produire autrement et mieux. C'est donc celui qui le dit qui l'est (ça s'appelle la projection en psychologie : la projection permet aussi de mettre à l’extérieur et d’attribuer aux autres ce que nous refusons de voir en nous).
12/01/2021 12:01
Quel est leur avis ?
Une cuve prévue pour un bombardement de 25 ans et des moyens de production et de contrôle prévus pour une durée de vie de 30 ans, voici les choix de dimensionnement du réacteur 900MWe conçu dans les années 1970 et qui durant les deux décennies suivantes sera par plusieurs fois mis en construction (35 unités). La durée de vie des équipements industriels est alors au mieux de 35 ans à 40 ans, au delà la vétusté des matériels et les obsolescences par le biais de nouvelles technologies apparaîtront et auront pour conséquence une croissance presque exponentielle des charges d'entretien.
Des changements ont été introduits sur les réacteurs à mesure que le parc nucléaire s’étoffait. Les installations appartiennent à trois paliers de construction, les cuves et les tuyauteries des réacteurs sont identiques mais des nouveautés technologiques ont été introduites au fur et à mesure des contrats pour des raisons de fiabilité d'exploitation et de sûreté de fonctionnement.
La première centrale construite, Fessenheim (Bas-Rhin), a récemment été arrêtée, elle eut une exploitation commerciale de 42 ans de 1978 à 2020. Bugey (Ain) avec 4 réacteurs, issue du même contrat de construction (CP0) que Fessenheim, vient d'entamer sa 42ème année de production d'énergie. Issues des contrats suivants, les centrales nucléaires de Tricastin (Drôme) et ses sœurs de Dampierre (Loiret) et Gravelines (Nord) ont chacune 40 ans de service, Blayais, la dernière du palier CP1 fut mise en service en 1981, Saint-Laurent, Cruas et Chinon sont les plus récentes (Palier CP2), avec pour cette dernière démarrée en 1987 un âge de seulement 33 ans.
A l'issue de nouvelles études réalisées par l'exploitant EDF lors des premières visites décennales la durée de vie des centrales est portée à 40 ans.
La centrale de Bugey est la doyenne de ces centrales nucléaire de 900MWe en exploitation : Premier béton coulé en 1972, un début d'irradiation de la cuve en 1978, une entrée effective en production en 1979, quant à ses auxiliaires électriques (armoires, câbles, etc) installés et mis en service plus tôt, ils ont 45 ans pour les moins âgés. Près de 1400 salariés EDF et plus de 600 salariés prestataires travaillent sur ce site.
Quelle est l'évolution depuis son origine du nombre de personnes dédiées à son entretien ?
Quel est leur avis sur les conditions de la poursuite de fonctionnement de cette centrale ?
12/01/2021 12:01
Un projet de prolongation qui fait l'impasse sur les risques liés au très inquiétant vieillissement des réacteurs
Cette nouvelle consultation de l'ASN est réellement déroutante, car nombreux sont les intervenants qui s'en servent de défouloir, alors que le sujet est particulièrement sérieux.
Bien sûr, l'expérience des consultations précédentes de l'ASN a largement démontré que les dés sont déjà jetés, lorsque la population est consultée, et qu'ensuite il n'est tenu compte qu'à la marge des observations recueillies. L'ASN avait d'ailleurs perdu beaucoup de son crédit en procédant de la sorte dans l'affaire du GV n°335 de Fessenheim. Mais bon, c'est heureusement du passé désormais !
Ainsi donc, la question de la prolongation des réacteurs nucléaires 900 MW au-delà de 40 ans est trop sérieuse pour qu'on en fasse un simple combat "pour" ou "contre" !
Tout d'abord, j'invite l'ASN à étudier sérieusement les travaux du Professeur Thierry de Larochelambert : ils portent sur les recherches les plus récentes sur le vieillissement thermique des aciers sous irradiation, basées sur les méthodes de mesure les plus performantes (comme la tomographie à sonde atomique) et sur les simulations numériques les plus précises de l’échelle nanométrique à l’échelle de la cuve. Celles-ci ont révélé et confirmé un comportement inquiétant de ces aciers fortement irradiés par le bombardement neutronique au-delà d’une fluence de 6.10^19 neutrons par cm² (qui est déjà atteinte par les deux cuves nucléaires de Fessenheim) qui se traduit par des modifications de structure atomique et cristalline des aciers qui accélèrent leur fragilité (augmentation de la dureté, forte baisse de la résilience – c’est à dire de la résistance aux chocs – et augmentation accélérée de la température de transition ductile-fragile). Ces travaux ont été menés sur toutes les nuances des aciers utilisés en Europe et aux USA, en particulier l’acier 16MND5 utilisé dans les réacteurs nucléaires Framatome en France et son équivalent A508-3 américain.
Vous trouverez l'ensemble de ses explications ici : https://energiesocieteecologie.home.blog/2020/02/02/vieillissement-thermique-sous-irradiation-des-aciers-nucleaires-et-prolongement-de-service-des-reacteurs-nucleaires-900-mw/
L'ASN est aussi invitée à prendre en considération cette étude : "VIEILLISSEMENT DES ACIERS SOUS IRRADIATION -RISQUEDE RUPTURE DES CUVES DES REACTEURS NUCLEAIRES" : https://energiesocieteecologiehome.files.wordpress.com/2020/04/vieillissement-aciers-et-cuves-nucleaires_projet-scientifique-fessenheim1_prtdl_colloquecerdacc-uha_22-11-2019.pdf
De la même manière, je demande expressément à l'ASN de se pencher sur les travaux de l'ingénieur nucléaire Bernard Laponche (docteur ès sciences - physique des réacteurs nucléaires) et à consulter ses écrits : www.global-chance.org/LE-PROLONGEMENT-DES-REACTEURS-DE-900-MW-EN-FRANCE .
Toutes ces études démontrent que le risque de rupture des aciers est grand, du fait-même du bombardement neutronique subi durant 40 ans par les aciers des cuves réacteurs 900 MW.
Aussi, je demande instamment que l'ASN ne fasse pas peser ce risque sur les populations. Par contre, j'invite l'ASN a souscrire à la proposition faite devant la CLIS Fessenheim d'utiliser le réacteur 1 de Fessenheim pour en faire une véritable "autopsie" et à en tirer des enseignements utiles pour l'ensemble du parc 900 MW. Le réacteur 1 est d'ailleurs plus intéressant que le réacteur 2, car son acier a été impacté par des "veines sombres" dues au phosphore. Il n'est certainement pas le seul en France à avoir connu ces problèmes, qui avaient d'ailleurs amené Mme Bella Belbeoch à demander l'arrêt de ce réacteur dangereux (ce que malheureusement l'ASN n'avait pas voulu entendre à l'époque).
Le point de ductilité-fragilité des aciers n'est pas le seul point, même si c'est assurément le plus important.
Il faudrait bien sûr également :
- imposer le remplacement de TOUS les circuits électriques (prévus pour 10 ans, or certains ont 40 ans !)
- résoudre la sécurisation du canal de transfert vers (ou entre) les piscines de désactivation, lequel ne résisterait vraisemblablement pas à un tremblement de terre et se retrouverait cisaillé, avec perte de la source froide qui en découlerait.
- bunkériser totalement les piscines, car désormais le risque terroriste est énorme.
- et surtout, envisager la sortie la plus rapide possible du nucléaire. Pour cela il faut une programmation étalée, avec indication des centrales mises à l'arrêt.
Merci de votre attention.
12/01/2021 12:01
"Démence = Affaiblissement psychique profond ... " Ah Paddo j'ai reconnu le Baron de la Fissure !
Bienvenue au club des Nucléocrates ennemis jurés et cibles préférées des Rétrocrates et Pipeaucrates. Je te prédis une page environ d'averse à base de saucisses grillées, de cuves rouillées et fissurées, de Fukushima et de Tchernobyl, de Boeing 747 et de bazookas contre piscines...
En gros quand tu l'as remonté, c'est pour une page. Une bonne grille avec Favallelli et l'orage est passé... Long ? ah ben oui, mais faut ça ! surtout qu'il peut y avoir des coups de vent (arrière) et des rafales de postillons (masque et gestes barrière !). Bienvenue en république d'Eolie.
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Date de la dernière mise à jour : 25/02/2021