Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
14/01/2021 14:01
Ce n'est pas le nucléaire qui est pilotable mais la connerie qui est impilotable.
Fukushima en France est une connerie.
La propagande est une connerie qui dessert l'intérêt de la France et des Français (elle est indigne d'une démocratie et d'une république).
Le parc nucléaire est très loin d'être décarboné et sans émission de gaz à effet de serre autres que CO2, pires que CO2. Il est également émetteur de polluants chimiques divers et variés en quantité industrielle en plus des produits de fission, combustibles usés et du plutonium (d'amont en aval, transports de matières fissiles, radioactives, matériaux, béton, construction, déconstruction, accidents, pollution, gaspillage, cercle vicieux car le sale est un moteur du sale et la pollution et la surconsommation génère la pollution et la surconsommation dans tous les domaines, problèmes posés sur le long terme pour les générations futures qui devront s'occuper de nos déchets et dépenser de l'énergie pour rien, à part se prémunir de l'empoisonnement radiologique et chimique aigu à très très long terme).
Arrêtons la politique de l'autruche avant qu'il ne soit trop tard.
14/01/2021 13:01
De la nécessité d'un parc décarboné pilotable : continuons avec le nucléaire actuel.
Pourquoi prolonger l’exploitation des réacteurs 900 MW ?
Pourquoi prolonger l’exploitation des réacteurs 900 MW ?
Le parc de production électrique français a besoin de moyens de production pilotables pour compenser la production imprévisible et aléatoire des ENR éolien et PV. L’expérience de l’Allemagne montre la nécessité de ces moyens de back-up, mais la France ne doit pas s’appuyer sur des centrales au charbon (qu'elle n'a plus !) comme Datteln (1100 MW) récemment mise en service en Allemagne, mais sur un parc nucléaire existant décarboné, répondant ainsi à la SNBC.
Comment s’assurer d’une prolongation des réacteurs sans risque ?
Dans cet objectif, la prolongation du parc nucléaire actuel s’impose. L’exploitant a mis en œuvre depuis la première mise en service des réacteurs un historique des matériels, composants et systèmes permettant d’en connaître aujourd’hui le niveau de fatigue cumulée au bout des 40 ans de fonctionnement. La stratégie de l’exploitant a été de remplacer les matériels obsolescents ou ayant atteint un niveau de fatigue proche des limites de conception (par exemple, remplacement préventif de GV).
La cuve fait l’objet d’un suivi particulier basé sur les analyses d’éprouvettes retirées périodiquement, donnant ainsi une bonne image de la tenue de la cuve.
L’enceinte de confinement fait elle aussi l’objet d’un suivi resserré avec la mesure du taux de fuite garantissant sa fonction en cas d’accident.
Les engagements de l’exploitant sur la vérification in situ de la conformité des matériels et installations, la connaissance de l’historique de ceux-ci, les contrôles et essais réalisés au cours des 4e visites décennales complétés de ceux des demandes de l’ASN assurent de la bonne connaissance et maîtrise des installations, ainsi que de leur aptitude à poursuivre leur fonction.
La vérification du bon fonctionnement des matériels et systèmes, et le contrôle du bon fonctionnement des fonctions, en particulier celles de sauvegarde constituent un gage pour une exploitation prolongée.
Je fais confiance à l’ASN et son appui technique l’IRSN, qui après analyse et vérification des dossiers fournis par l’exploitant, ont donné l’autorisation « générique » à la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MW. Les autorisations seront données au cas par cas après analyse des résultats des VD4 de chaque unité.
Dans les conditions du dossier soumis à consultation, je suis favorable à la poursuite d’exploitation des réacteurs de 900 MW au-delà des 40 ans de fonctionnement.
Le parc de production électrique français a besoin de moyens de production pilotables pour compenser la production imprévisible et aléatoire des ENR éolien et PV. L’expérience de l’Allemagne montre la nécessité de ces moyens de back-up, mais la France ne doit pas s’appuyer sur des centrales au charbon (qu'elle n'a plus !) comme Datteln (1100 MW) récemment mise en service en Allemagne, mais sur un parc nucléaire existant décarboné conformément à la SNBC.
Comment s’assurer d’une prolongation des réacteurs sans risque ?
Dans cet objectif, la prolongation du parc nucléaire actuel s’impose. L’exploitant a mis en œuvre depuis la première mise en service des réacteurs un historique des matériels, composants et systèmes permettant d’en connaître aujourd’hui le niveau de fatigue cumulée au bout des 40 ans de fonctionnement. La stratégie de l’exploitant a été de remplacer les matériels obsolescents ou ayant atteint un niveau de fatigue proche des limites de conception (par exemple, remplacement préventif de GV).
La cuve fait l’objet d’un suivi particulier basé sur les analyses d’éprouvettes retirées périodiquement, donnant ainsi une bonne image de la tenue de la cuve.
L’enceinte de confinement fait elle aussi l’objet d’un suivi resserré avec la mesure du taux de fuite garantissant sa fonction en cas d’accident.
Les engagements de l’exploitant sur la vérification in situ de la conformité des matériels et installations, la connaissance de l’historique de ceux-ci, les contrôles et essais réalisés au cours des 4e visites décennales complétés de ceux des demandes de l’ASN assurent de la bonne connaissance et maîtrise des installations, ainsi que de leur aptitude à poursuivre leur fonction.
La vérification du bon fonctionnement des matériels et systèmes, et le contrôle du bon fonctionnement des fonctions, en particulier celles de sauvegarde constituent un gage pour une exploitation prolongée.
Je fais confiance à l’ASN et son appui technique l’IRSN, qui après analyse et vérification des dossiers fournis par l’exploitant, ont donné l’autorisation « générique » à la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MW. Les autorisations seront données au cas par cas après analyse des résultats des VD4 de chaque unité.
Dans les conditions du dossier soumis à consultation, je suis favorable à la poursuite d’exploitation des réacteurs de 900 MW au-delà des 40 ans de fonctionnement.
14/01/2021 12:01
14/01/2021 à 11:39 par Hopy - Merci de ne pas propager des informations erronées ou délibérément faussées pour égarer des lecteurs moins bien informés que vous.
Les centrales nucléaires ne rejettent pas de SF6 en quantités significatives... C'est les transformateurs que vous devrez éliminer, et là ... plus d'électricité du tout.
"Il a beau dos le CO² quand d’autres gaz à effets de serre sont rejetés par les centrales nucléaires, comme l’hexafluorure de soufre, qui est l’un des six types de gaz à effet de serre visés par le protocole de Kyoto. Son potentiel de réchauffement global (PRG) est 22 800 fois supérieur à celui du CO²."
14/01/2021 11:01
Le nucléaire, n’est ni une énergie renouvelable, ni sans émission de gaz à effets de serre et bien entendu, ni sûre…
Cette source d’énergie est polluante et dépend à 100% d’une ressource fossile rare, l’uranium. Un métal importé de l’étranger : Kazakhstan, Canada, Australie, Namibie, Niger, Russie, Ouzbékistan… dans des conditions parfois plus que contestables où corruption, violence et autres magouilles sont courantes.
Où est aussi le discours transparent des scientifiques honnêtes au sujet de l’aspect « décarboné » du nucléaire que vante là encore Emmanuel Macron au Creusot ? Le nucléaire, zéro carbone ? Il a beau dos le CO² quand d’autres gaz à effets de serre sont rejetés par les centrales nucléaires, comme l’hexafluorure de soufre, qui est l’un des six types de gaz à effet de serre visés par le protocole de Kyoto. Son potentiel de réchauffement global (PRG) est 22 800 fois supérieur à celui du CO². Nos usines atomiques « zéro carbone » l’évacuent dans l’atmosphère « sous contrôle », ce qui équivaut déjà à 41 millions de tonnes de CO² par an, pour le parc atomique français, sans compter les fuites déclarées ou non et les fuites d’autres gaz puissants à effets de serre, comme les fluides réfrigérants dont le pouvoir réchauffant dépasse largement celui du CO².
Non, le nucléaire ne sauvera pas le climat !
14/01/2021 11:01
poursuite du fonctionnement des réacteurs 900 MW au delà de 40 ans
Le réchauffement climatique nous oblige à tout mettre en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans un contexte économique difficile qui impose de dépenser chaque euro de façon efficiente pour le climat.
La production d’électricité d’origine nucléaire est une réponse pertinente à cette situation. Grâce à son parc de centrales nucléaires la France est le pays, parmi les pays de l’UE, le moins émetteur de GES par Kwh produit et à un prix très compétitif. Tant sur le plan environnemental qu’économique le Kwh français et nettement plus performant que le Kwh produit en Allemagne qui a fait le choix de se désengager du nucléaire au bénéfice des énergies éolienne et photovoltaïque.
Les premiers jours de l’année 2021 ont en outre montré de façon claire (absence de vent et peu de soleil) qu’il était indispensable de maintenir des moyens de productions pilotables en masse pour assurer l’équilibre production/consommation nécessaire à la stabilité du réseau électrique.
Il est donc indispensable de maintenir en service les réacteurs 900 MW en service sous réserve qu’ils présentent un bon niveau de sûreté. Celui-ci me semble remarquable à l’issue des 40 années de fonctionnement pour les raisons suivantes :
1 – Depuis leur mise en service, les installations ont fait l’objet d’une surveillance permanente grâce
• à un programme d’essais périodiques consistant,
• à un programme de contrôles non destructifs des matériels sensibles de plus en plus performant au fur et à mesure de l’amélioration des techniques de contrôle,
• un programme de maintenance important
Ces opérations se sont traduites par des remplacements de composants chaque fois que cela était nécessaire, garantissant l’opérabilité des matériels et circuits importants pour la sûreté.
2 – Ces réacteurs ont bénéficié du retour d’expérience des accidents survenus dans le monde. Pour n’évoquer que les principales évolutions je citerai le changement des soupapes de protection du CPP, de l’installation des filtres à sable, des modifications des pupitres de salle de commande pour en améliorer l’ergonomie, le passage à l’approche par état pour la gestion des situations incidentelles et accidentelles, l’amélioration de l’organisation de crise et l’ensemble de modifications post FUKUSHIMA.
La sûreté des réacteurs 900 MW s’est donc améliorée de façon continue pour être aujourd’hui proche du niveau de sûreté des réacteurs de troisième génération.
Mais, comme nous sommes un pays qui aime « laver plus blanc que blanc » nous allons encore en rajouter à l’occasion des 4ème visites décennales sans avoir fait une étude coût/bénéfice pour la sûreté. De plus, multiplier les modifications est une difficulté d’appropriation supplémentaire pour les opérateurs dont l’activité de pilotage et de surveillance est déjà lourde. Elle risque de surcroit de les éloigner de ce qui est essentiel : piloter les installations dans le respect des règles d’exploitation concourant à la maitrise de la réactivité, du refroidissement du cœur et du maintien du confinement.
En conclusion, il est vital pour le pays tant du point de vue de ses engagements pour le climat que pour son économie, de maintenir en service les réacteurs 900 MW dont le niveau de sûreté me semble excellent.
PS : Y-a-t-il d’autres pays, exploitant le même type de réacteurs, qui ont fait autant pour améliorer la sûreté de leurs installations ? Le plus grand de ces pays, les USA, ne l’ont pas fait et ils exploitent néanmoins leurs installations au-delà de 40 ans. La NRC serait-elle laxiste ?
14/01/2021 10:01
Confiance dans la pertinence de notre politique de révision décennale
Il n’y a aucune raison de considérer l’age de 40 ans comme une limite à ne pas dépasser. C’est un dogme que les anti nucléaires aimeraient bien imprimer dans l’esprit du public, mais lors de la conception de ces centrales, aussi bien que dans la pratique actuelle c’est le principe de réexamen de sûreté tous les dix ans qui a été pratiqué avec un succès jamais démenti.
Il est bien plus sécurisant d’agir ainsi. Je me sens rouler plus en sécurité dans une voiture qui est repassé au contrôle il y a moins de deux ans que dans une voiture dont le constructeur m’aurait à l’achat garanti que je pouvais l’utiliser les yeux fermés pendant 40 000 km.
Pour ce qui est de nos centrales elles sont soumises à un contrôle permanent et à un re-examen majeur tous les dix ans. Tout ce qui doit être remplacé l’est sans hésitation, le passé l‘a prouvé.
Ce qui ne peut l’être, c'est-à-dire la cuve et l’enceinte, sont soumises à épreuve.
L’évolution de la résistance de l’acier de la cuve (soumis à flux neutronique) est suivie à l’aide d’éprouvettes témoins soumises à un flux plus important. La validité des modèles numériques appliqués a toujours été confirmée par l’expérience.
La remise en cause au seuil de 40 ans repose uniquement sur un battage médiatique orchestré par l’idéologie anti nucléaire et soutenu par des médias complaisants ne se donnant pas la peine de s’informer. Cette attitude irresponsable ne peut que nous précipiter dans la précarité énergétique, la perte d’indépendance énergétique de notre pays et des émissions de CO2 en croissance constante.
Ce dernier point est d’autant plus navrant que notre taux d’émission de gaz à effet de serre devrait être la préoccupation principale de toute personne se prétendant écologiste.
14/01/2021 10:01
le 14/01/2021 à 09:48 par Philippe de Rougemont "
Merci de ne pas propager des informations erronées ou délibérément faussées pour égarer des lecteurs moins bien informés que vous: "... les cuves en acier. Pourtant ce sont elles qui sont soumises au plus grand stress de chocs thermiques. L'acier composant les cuves vieillit et l'état de ces cuves ne peut pas être correctement évalué de l'intérieur."
C'est faux et vous le savez: Les contrôles de vieillissement prévus et régulièrement effectués sur les éprouvettes montrent que les cuves sont en état nominal de fonctionnement au-delà de la durée initialement prévue.
14/01/2021 09:01
Cuves ni réparables, ni remplaçables. Prolongation périlleuse.
La prolongation de la durée d'exploitation des réacteurs nucléaires au delà de 40 années repose sur une révision et réparation décennale de ses composants. Si cette révision/réparation incluait tous les éléments des réacteurs, l'idée de prolongation serait entendable. Or le grand carénage et les révisions décennales buttent sur un problème structurel indépassable: Alors que la plupart des éléments de centrales nucléaires peuvent être évaluées et au besoin réparées ou remplacées, une partie essentielle des réacteurs échappe à ces interventions: les cuves en acier. Pourtant ce sont elles qui sont soumises au plus grand stress de chocs thermiques. L'acier composant les cuves vieillit et l'état de ces cuves ne peut pas être correctement évalué de l'intérieur. Surtout, ces cuves ne peuvent pas être remplacées, contrairement aux autres éléments composant un réacteur. Pour cette raison, la prolongation, basée sur les révisions décennales, doit être refusée. Une autre raison est l'exemple concret du Japon. Un pays concepteur et constructeur de centrales nucléaires, démocratique, doté d'un organe de surveillance de l'industrie nucléaire n'a pas su écouter les avertissements des sismologues. Il n'a pas su anticiper et préparer les services de protection de la population. 150'000 personnes ont du être expulsées de leur commune de résidence pour être relocalisé dans une zone non contaminée. Nous ne pouvons pas prétendre être a labri. L'industrie nucléaire fait peser un risque trop grave sur les habitants et le territoire. Il est temps de fermer graduellement les réacteurs de façon progressive et ordonnée au lieu de le faire dans la précipitation le jour ou un accident surviendra.
13/01/2021 19:01
Prolongation au delà de 40ans
Non je pense qu’il est temps d’investir dans d’autres modes d’énergie.
Les délais nécessaires pour évaluer chaque centrale, pour planifier les travaux de sécurisation n’ont pas été respectés en première instance.
Les coûts de « traitement » sont largement sous évalués et laissés aux générations futures.
Non pas de prolongation!
13/01/2021 19:01
Pour une prolongation de la durée de vie des centrales 900 MW au delà de 40 ans
En effet, ces centrales ont généralement prouvé leur efficacité et ont été exploitées par EDF magistralement et suivies, surveillées de près par l'ASN, organisme indépendant.
Je ne vois pas pourquoi il faudrait sacrifier des outils qui peuvent encore rendre service en respect des règles de sureté en constante croissance. Les investissements de réparation-maintenance sont logiques et très très rentables.
Je suis surpis , pour ne pas dire effaré, des arguments développés dans certains commentaires au fort relent anti-nucléaires qui témoignent souvent d'une ignorance des phénomènes physiques et économiques pour s'opposer à cette filière industrielle franco-française. Je préfère recueillir les avis des scientifiques et de certains représentants politiques qui dénoncent le "nucléaire bashing". Les bons économistes de l'énergie ont bien analysé les coûts et savent bien que le nucléaire est très favorable en terme de coûts. Malheureusement leurs démonstrations ne passent pas dans la presse très majoritairement anti-nuclaire parce qu'ignorante du sujet de fond, n'ayant pas pris la peine de s'informer sauf auprès des idéologues de tout poil aussi ignorants qu'eux.
Je constate que beaucoup de pays voisins comptent désormais gérer leurs productions électriques avec une base d'énergie décarboné à base de nucléaire et se gardent bien, à part l'Allemagne qui est en train de le regretter, de ne pas mettre au rebus leurs centrales existantes et de les exploiter au mieux. Les USA vont jusqu'à 80 ans. Alors aller vers 60 ans pour le moment dans le respect des règles de sureté, me paraît utile.
Par ailleurs, la décision "politique " de suppression de Fessenheim nous coûte cet hiver des achats de kWh "charbon, lignite ou gaz" aux allemands; on avait pas assez de CO2 dans nos kWh, on fait donc le plein chez nos voisins. Ils ont été habiles : nous inciter à fermer notre centrale, tout en construisant de nouvelles chaudières à charbon ou gaz pour mieux nous vendre leur électricité en laissant croire qu'elle est verte par l'éolien !. Trop de naïveté me désole. Je propose l'arrêt du processus et la réouverture de Fessenheim si c'est encore possible.
En résumé, confiance à l'ASN pour déclarer centrale par centrale un avis favorable ou non et place à la production d'une énergie non intermittente comme l'est le solaire ou l'éolien. Ce n'est pas plus compliquées
13/01/2021 15:01
+ de 40 ans d'exploitation des centrales nucléaires ? quelle folie !
Elu de Grenoble (Adjoint au Maire en charge du personnel) et soucieux de la protection des habitants de nos territoires dans la région la plus nucléarisée de France, voilà mes observations sur les projets de prolongations des centrales nucléaires de plus de 40 ans, :
L’ASN prévoit des échéances pour les différents essais techniques que l’exploitant doit opérer pour vérifier la conformité des installations. Ces échéances s’échelonnent de décembre 2021 à 2031. L’exploitant obtient l’autorisation d’exploitation au-delà de 40 ans... et il est contraint de procéder à ces essais et contrôles de conformité APRES avoir eu l’autorisation de prolonger l’exploitation. L’exploitant, se concentrant sur l’exploitation, risque donc, après coup, de négliger ces essais et contrôles. Cette hypothèse est largement vérifiée par le nombre de rappels à l’ordre que l’ASN signifie à l’exploitant chaque année.
Vu les types d’essais et de contrôle, le principe de précaution nécessite que tous les essais soient réalisés au plus vite, à des échéances plus courtes.
Je demande, par ailleurs, instamment que les essais et contrôles de conformité soient réalisés AVANT de donner l’autorisation d’exploiter au-delà de 40 ans. Pas APRES.
Les essais et contrôles que l’ASN exigent ne sont pas estimés financièrement. Afin de mieux connaitre le réel prix de ce prolongement d’activité des centrales, l’exploitant doit s’engager à une transparence financière totale sur le cout des essais et travaux correctifs nécessaires.Je demande à ce que l’ASN exige de l’exploitant qu’il communique le coût prévisionnel et le coût réel de chaque opération ainsi que les couts totaux sur chaque centrale afin de mesurer objectivement le cout global de la maitrise du vieillissement. Ces couts réels doivent être certifiés par un Commissaire aux comptes indépendant nommé par l’ASN.
Compte tenu des risques d’accident évoqués ci-dessus, il est nécessaire que les risques liés au vieillissement soient évalués par une ou des expertises indépendantes, à charge de l’ASN dont les dépenses seront remboursées par l’exploitant (sur le même mécanisme de financement des Enquêtes publiques garantissant l’indépendance des Commissaires enquêteurs).
L’ASN réévalue le risque de séisme à la hausse (pour Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Tricastin). Ceci confirme que les premières études et estimation des risques étaient trop optimistes et ont fait courir un plus grand danger aux populations. Il est heureux que l’ASN relève le niveau des mesures à prendre mais je doute que les travaux de consolidation (devant à priori toucher les fondations, le gros œuvre et la souplesse de l’ensemble des infrastructures lourdes) soient significativement efficaces.
Par sécurité je demande la non prolongation de l’exploitation au-delà de 40 ans, des centrales que l’ASN a identifiées comme sujettes à un risque réévalué de séisme.
L’ASN n’évoque aucunement les risques d’inondations et les risques liés à la baisse de régimes des masses d’eau utilisées pour le refroidissement des centrales, pourtant affectées par les sécheresses à répétition et le changement climatique.
le risque d’inondation ou de « tsunami » liés notamment aux marées mais aussi à la rupture de barrages doit être rajouté et la résistance des centrales à ces accidents vérifiée. Les moyens de défense devront être renforcés à la hauteur du risque. Si ces moyens de défense ne peuvent garantir la totale sécurité d’un site, il convient de ne pas prolonger l’exploitation du site. A notre connaissance, sont concernés, sans exclusive d’autres sites que nous ne connaissons pas, les sites de :
Bugey : rupture du barrage de Vouglans exposant la ville de Lyon et le couloir rhodanien- voir le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Drome.
Tricastin : idem + vicissitudes du Rhône et de ses affluents (Ardéche, Drome)… l’ASN ayant déjà obligé l’exploitant récalcitrant à renforcer des digues en amont de la centrale…
Blayais : déjà impacté par une montée des eaux et une inondation frôlant le risque majeur il y a quelques années
Les risques inhérents à la baisse de régime des fleuves doivent être pris en compte, notamment (mais sans exclusive) sur le Rhône et la Loire particulièrement impactés.
Les risques liés au terrorisme et aux accidents d’avion ne sont pas pris en compte par l’ASN alors qu’ils se sont largement accrus depuis la création des premières centrales.
Toutes les centrales doivent être consolidées pour prévenir cet accroissement des risques (non liés au vieillissement mais inhérent aux nouveaux contextes d’exploitation). En particulier Bugey, centrale en activité désormais la plus vieille de France, est très concernée par le risque d’accidents d’avion parce qu’elle se situe dans le couloir de décollage/atterrissage de Lyon St Exupéry. A défaut de pouvoir être suffisamment consolidées, la prolongation de l’activité de ces centrales ne pourra être autorisée.
L’ASN ne prend pas en compte le risque que fait porter l’urbanisation industrielle autour des centrales. En effet, en plus de 30 ans, l’environnement géographique des centrales s’est largement urbanisé. Des usines dangereuses, voire des sites SEVESO se sont développés à coté de centrales. Cette situation de concomitance et de démultiplication des risques est très mal évaluée mais réelle (Exemple : le voisinage de la centrale du Bugey est composé de plusieurs sites industriels dont 3 sites SEVESO seuil bas et 3 sites SEVESO seuil haut)
L’évaluation de ces risques croisés n’est pas faite, ce jour, mais que l’on peut estimer, à minima, doublement dangereux (« effet domino » constaté à AZF Toulouse ou à LUBRIZOL Rouen
L’ASN doit imposer à l’ensemble de la filière et aux collectivités un principe de précaution maximum en obligeant l’exploitant à renoncer à l’exploitation de centrales nucléaires âgées non conçues pour résister aux risques SEVESO des industries voisines. Et en l’absence d’informations précises et contrôlées, l’ASN doit reconnaître que les conditions d’exploitation des centrales ne peuvent être validées.
L’ASN stipule « Au plus tard le 31.12.2024, l’exploitant évalue la capacité des systèmes socio-techniques complexes que constituent ses centrales nucléaires à faire face à la diversité des situations réelles d’exploitation » (page 14)
L' injonction d’autocontrôle parait totalement insuffisante. En effet, les procédures de contrôle interne, qu’elles touchent à la technologie ou aux ressources humaines, doivent être mises en œuvre et totalement opérationnelles depuis le début de l’exploitation. Il n’est pas acceptable que l’autorité publique oblige l’exploitant à cela au bout de 40 ans seulement.
Le recours de plus en plus systématique aux sous-traitants par l’exploitant EDF complique et affaiblit dangereusement les « capacités des systèmes socio-techniques complexes » des centrales nucléaires. La formulation ne fait référence à aucun critère objectif et précis. Suffirait il que l’exploitant adresse à l’ASN un dossier de quelques feuillets volants pour justifier qu’il a procédé à cette « évaluation de la capacité des systèmes socio-techniques » ?
Il est indispensable que l’ASN exige de l’exploitant une évaluation permanente et immédiate de la capacité des systèmes socio-techniques, c’est-à-dire des capacités de management et d’exploitation de base. Il n’est pas possible d’attendre 2024 pour cela. Cette évaluation doit, en outre, être complétée de manière fondamentale par une expertise externe indépendante de l’exploitant.
Le contenu de l’évaluation doit être codifié et documenté de manière précise en fixant des objectifs, des niveaux de compétences et d’organisation, des critères de capacité selon les différentes situations éventuelles de dysfonctionnement…
Si l’exploitant ne peut pas garantir cette capacité, en la justifiant de manière matérielle et très documentée, preuve à l’appui il n’est pas légitime à se voir confier une exploitation prolongée d’une quelconque centrale. Cela doit être sans appel tant l’efficacité et la sureté des installations reposent sur la qualité de ces systèmes socio-techniques.
Pour évaluer la capacité de l’exploitant, l’ASN doit considérer le recours à la sous traitance comme un critère qui justifie l’incapacité à assurer la qualité des systèmes socio-techniques : si l’exploitant confie la charge de réalisation à un tiers, c’est qu’il se considère incapable d’assurer le geste ou la procédure ou le service qui constituent une part de ces systèmes socio-techniques.
L’ASN demande à l’exploitant de procéder à la consolidation des études d’impact pour les centrales dont l’exploitation seraient prolongées. (en faisant référence aux articles R122.5 et R 593.17 du code de l’environnement). Elle évoque notamment l’enjeu d’études d’impact consolidées sur le Rhône et la Loire (probablement du fait que les régimes de ces fleuves sont impactés par les sécheresses … voir ci-dessus – et par l’augmentation de la température de l’eau liée aux rejets des centrales)
Les études d’impact doivent être conduites par des expertises indépendantes, en associant les collectivités territoriales et la société civile, notamment pour celles qui concernent le Rhône et la Loire qui concentrent les enjeux d’un grand nombre de centrales donc constituent un enjeu particulièrement imposant pour l’exploitant.
L’ASN doit exiger de l’exploitant qu’il sollicite la CNDP (commission nationale de débat public) pour garantir la meilleure qualité de la partie « concertation/implication des populations » de ces études d’impact.
our les centrales à proximité de frontières, la prolongation de leur exploitation au-delà de 40 ans impose d’informer et de solliciter l’avis des pays limitrophes comme l’oblige le droit international et notamment :
- La Charte Européenne des Droits de l’Homme CEDH
- La Convention d’Espoo (et la Convention d’Aarhus)
- Les Directives EIE, ESIE et la Directive aux émissions industrielles
Cette consultation est d’autant plus nécessaire que, suite à l’accident de Fukushima, la quasi-totalité des pays voisins de la France ont décidé d’arrêter leur production nucléaire : Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Luxembourg (sans compter d’autres pays européens comme l’Autriche, la Suéde, la Norvége…..etc)
Enfin, l’ASN n’évoque à aucun moment la question d’une meilleure information des populations locales et des CLI (commissions locales d’information). Or le vieillissement et les nouveaux types de risques nécessitent une plus grande vigilance dans l’information des acteurs locaux. Par ailleurs, l’organisation des secours en cas d’accidents, rendu plus probables du seul fait du vieillissement, n’est pas évoquée.
La nouvelle doctrine établie par l’Etat et l’IRSN (établie en 2014 suite à Fukushima) en cas d’accident ne parait pas opérationnelle : les documents établis font 2 volumes et plusieurs centaines de pages, ces documents sont peu diffusés, les acteurs mal formés. Le nombre de DICRIM ou de DDRM qui intègrent le risque nucléaire est très réduit, quasi néant. Aucun Plan communal de Sauvegarde n’inclut le risque nucléaire. En cas d’accident grave, le système de secours et d’assistance n’est pas actuellement opérationnel. Tant que les systèmes de protection des populations n’est pas opérationnel et garanti, il est impératif de minimiser tout risque, notamment en n’autorisant pas la prolongation d’exploitation d’une quelconque centrale au-delà de 40 ans.
--------
En conséquence de ce qui précède, plutôt que de définir les conditions d’exploitation des centrales vieilles de plus de 40 ans, il convient que l’ASN définisse les conditions de démantèlement de ces centrales qui font peser trop de risque sur les populations.
Le démantèlement des sites arrêtés (Creys, Fessenheim, Bugey1) pose de gros problèmes que l’exploitant ne sait pas gérer. Sur certains sites, pour évacuer ces difficultés, il préfère reporter le démantèlement à 2100 (cas de Bugey 1 au moins).
On ne saurait donner l’autorisation d’exploiter des sites de plus de 40 ans si on ne sait pas les démanteler et stopper correctement leur exploitation quand leur obsolescence est reconnue.
Cordialement Pierre MERIAUX, Adjoint au Maire de Grenoble
13/01/2021 14:01
Faux dilemme (black-out contre Fukushima, je ne choisis pas Fukushima et je prends mes dispositions pour m'autoalimenter momentanément).
Soit le black-out soit Fukushima est un faux dilemme.
On peut se débrouiller mieux qu'on ne le fait actuellement avec les sources d'énergie renouvelables qu'on a chez nous mais on a 30 ans de retard dans ce domaine, à cause de l'industrie de la fission de l'uranium-235 qui vampirise tout l'argent public et nous plonge dans l'immobilisme, le gaspillage et la pollution. Et franchement, entre Fukushima et une interruption momentanée d'électricité, je préfère une interruption momentanée d'électricité. Ceci dit si on me demandait de m'y préparer, comme un homme averti en vaut deux, je prendrai mes dispositions (achat de quelques panneaux solaires, stockage par batterie, onduleur) car ce n'est pas insurmontable.
En ce qui concerne les éprouvettes, je me méfie d'EDF et de ses magouilles, je sais que le phénomène de vieillissement est irréversible et que ça ne peut pas aller en s'arrangeant avec le temps et je continue de penser que l'on ne peut pas exclure le risque de rupture brutale, ni le risque d'inondation, de sécheresse, d'attentat, de secousse sismique, d'affaissement de terrain. Il y a aussi le problème structure béton, piscines, tunnel. Il y a aussi le problème non résolu d'accumulation de combustible usé et de plutonium.
Pour moi, si on s'en sort indemne, en prenant les mesures qui s'imposent (sortir au plus vite, par référendum ou par élection présidentielle), ce sera une chance énorme.
13/01/2021 11:01
13/01/2021 à 11:13 par Paddo "Emmanuel, la gabegie c'est que "...
Tu as raison, bien sûr, sauf contre le syndrome du coucou suisse... Chaque fois tu le remontes et c'est reparti pour "pipeau, pipeau"... tu vois bien qu'il ne sait pas lire !
Pense à ces pauvres webmasters de l'ASN qui vont devoir dépouiller ses tombereaux ...
13/01/2021 11:01
Prolongation après 40 ans du Palier 900 MW (CP1 & CP2)
Oui à la prolongation. La France n'est pas le pays le plus nucléarisé, c'est celui qui en pourcentage de toute l'électricité produite possède l'électricité d'origine nucléaire largement majoritaire (environ 75 %)
Tous les matériels d'une tranche 900 MW sont remplaçables sauf la cuve. Son métal vieillit surtout du martelage neutronique en fonctionnement, il est mesuré par le NDTT (initiales anglo-saxonnes désignant la température au-delà de laquelle le métal est fragilisé). Dans le puits de cuve des échantillons du même métal que celui de la coulée de la cuve sont soumis au même rayonnement, ces échantillons sont analysés régulièrement, donc le vieillissement est mesuré et excellente nouvelle il est très en deçà de celui envisagé à la construction.
Les cuves donc les tranches peuvent prolonger leur exploitation.
13/01/2021 11:01
Emmanuel, la gabegie c'est que l'Etat paie des gens comme vous
Votre connerie n'est pas pilotable en effet et pourtant ce serait appréciable de pouvoir rendre la raison à de dangereux complotistes comme vous. Si le nucléaire vous fait si peur que ça, allez vivre au fin fond d'une forêt dans un pays où l'électricité n'est produite qu'avec des barrages hydrauliques. Arrêtons les tranches! On va bien rire : lumière à la bougie, cuisson au gaz pour les chanceux, chauffage au bois pour les très chanceux etc. C'est sûr que ça c'est l'avenir! Vive les renouvelables non pilotables dont l'énergie ne peut pas être stockée! C'est bien, aux pics de consommation, on aura 6% du besoin en électricité - ah ben non, pas toujours puisque le soleil ne brille pas la nuit et qu'il n'y a pas toujours de vent… Si seulement on pouvait laisser la possibilité aux gens de choisir leur source de production d'électricité à domicile, je pense que 99,9% de la population soutiendrait le nucléaire (le reste étant des timbrés comme vous qui finiraient par mourir de froid en hiver).
Sommaire de la consultation
- Introduction
- Modalités de la consultation
- Documents à consulter
- Les contributions des internautes
- Que permet le module de participation du public ?
- Quelles sont ses fonctionnalités ?
- Pourquoi créer un compte sur le site de l'ASNR ?
- Confidentialité
Date de la dernière mise à jour : 25/02/2021