Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
20/01/2021 09:01
Très favorable à la prolongation des réacteurs 900MW au delà de 40 ans
Le défi de notre génération et celle de nos enfants est de lutter contre le réchauffement climatique. C'est vital !
Il est par conséquent crucial de réduire les emissions de CO² et par conséquent, les moyens de production d'énergie fossile (gaz, charbon, fuel), de trouver des solutions dans les transports et de réduire nos consommations d'électricité.
La France est l'un des pays qui émet le moins de CO² dans le monde, grâce à son mix énergétique et notamment ses centrales de production électrique d'origine nucléaire. C'est une chance dont nous devons tous être conscients. C'est également une des sources d'énergie dont le coût de production du KWh est la moins coûteuse pour le client.
Il est indispensable de disposer de moyens de production d'électricité permettant d'assurer nos besoins de base en énergie, nous ne pouvons compter uniquement sur les énergies renouvelables qui ne peuvent produire de l'électricité que lorsqu'il y a du vent ou du soleil.
La demande en énergie électrique est croissante, il est impensable dans ce contexte , de penser que nous puissions avoir le luxe de se passer des centrales nucléaires qui devront forcément être compenser par des moyens de production fossiles pour assurer cette consommation de base, alors même que notre défi est de diminuer, voir supprimer ces sources de production.
Ne nous trompons de problématique, l'urgence, c'est le réchauffement climatique. Les centrales sont sûrs, les producteurs savent que c'est la condition sine qua non pour continuer d'exploiter leurs centrales nucléaire.
EDF et les autres producteurs, améliorent continuellement les installations, et j'ai confiance dans la sûreté de celles-ci. L'ASN veille par ailleurs à ce que les installations soient sûres vis à vis du public et de l'environnement.
Aussi, je suis plus que favorable à la poursuite de l'exploitation au delà de 40 ans. Dans d'autres pays, des centrales de même type fonctionnent depuis plus longtemps. La condition, continuer de maintenir , d'améliorer les installations, de maintenir les compétences. Je n'ai aucun doute sur ce point, EDF investit des millions d'euros pour la maintenance et l'amélioration de ses sites.
20/01/2021 09:01
Ok pour cette prolongation : le changement climatique l'impose.
Nous n'avons pas de solution qui nous permettent aujourd'hui de fermer des réacteurs même de 40 ans de service. Les contrôles sévères et les mises à niveau ordonnées sont un gage de sécurité. Ne répétons par les erreurs politiques de fessenheim 1 et 2. Notre bilan carbone est bon en France surtout grâce au nucléaire et à l'hydraulique, prenons soin de cette héritage.
20/01/2021 09:01
Poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
On peut souligner le travail conséquent de vérification réalisé par EDF et la mise en œuvre des modifications prévues constituera des améliorations très significatives pour la sûreté. Le travail d’analyse approfondie et la capacité à la ré interrogation de l’ASN et de son appui l’IRSN sont de nature à conforter les dispositions proposées dans le présent projet. Cependant, on peut s’interroger
La démarche mise en œuvre par EDF pour justifier le comportement des équipements des circuits primaire et secondaires (dossiers de référence réglementaires) semble robuste et satisfaisante.
Dans son projet l’ASN demande à EDF de réaliser la majeure partie des améliorations de sûreté avant la remise du rapport de conclusion du réexamen, et en pratique lors de la visite décennale de chaque réacteur. Compte tenu de l’ambitieux programme proposé par EDF ainsi que des demandes complémentaires de l’ASN, de l’ampleur des travaux sur chaque réacteur qui se dérouleront de surcroît simultanément sur plusieurs réacteurs, de la capacité du tissu industriel à les réaliser, de la nécessaire formation associée pour s’approprier ces évolutions ; l’échelonnement proposé paraît ambitieux pour répondre avec le niveau de qualité attendu.
Par ailleurs vu le nombre de modifications proposées au regard des difficultés de gestion des pièces de rechange soulignées par l’IRSN et vue la remarque de l’ASN sur les difficultés dans l’approvisionnement des pièces de rechange, pouvant parfois conduire à des défauts de maîtrise des activités de maintenance ainsi qu’à une répétition d’écarts de fourniture ou de montage sur site de pièces de rechange non qualifiées, on peut s’interroger sur le manque de garantie à ce sujet dans le projet.
On constate également que l’aspect FOH est bien pris en compte dans le réexamen.
Le dossier générique semble répondre à l’objectif de se rapprocher du niveau de sûreté visé pour les réacteurs de nouvelle génération et de tenir compte du retour d’expérience de l’accident de Fukushima. Les conditions de poursuite de fonctionnement des réacteurs au delà de 40 ans semblent satisfaisante.
Enfin, je salue cette démarche qui facilite l’accès du public à une information pertinente, détaillée et indépendante permettant d’accompagner la montée en compétence (encore faut-il le vouloir) du public sur ce sujet. Ce dernier est encore trop débattu par des personnes aux faibles connaissances (comme le montre une majorité des commentaires) qui polluent les débats avec une argumentation systématique et infondée.
20/01/2021 09:01
Pour la sécurité des habitants => Non à la prolongation
Pour la sécurité des habitants, les écologistes de Meyzieu s’opposent à la prolongation
Encore et toujours des doutes sur la bonne gestion et la transparence de l’opérateur national
Si l’on peut noter une amélioration de la transparence sur les informations transmises au public et à l’ASN par EDF ces dernières années, de nombreux médias ayant mené des enquêtes nous rappellent à quel point cette transparence est perfectible et difficile à mettre en œuvre pour EDF. Une enquête récente de Médiacités a ainsi permis de rappeler que des incidents s’enchainent sur cette centrale du Bugey et que selon l’ASN, EDF a une fâcheuse tendance à minimiser les problèmes ; problèmes d’étanchéité, problèmes de corrosion… Les problèmes s’enchaînent et en prendre connaissance relève du parcours du combattant, y compris pour les élus des territoires voisins de la centrale.
Priorité numéro 1 : la protection des habitants
Ce n’est pas qu’en s’appuyant sur ces incidents et ce manque de transparence que les écologistes se prononcent pour l’arrêt définitif de ces 2 réacteurs ; et qu’il en soit de même pour les deux autres dans les mois à venir. Des observations plus évidentes encore nous mènent à cet avis :
- La Centrale du Bugey est désormais la plus ancienne en activité en France, rendant son entretien et son maintien en activité forcément plus coûteux, ses incidents de plus en plus nombreux ;
- La Centrale du Bugey est, en France, la plus proche d’une grande agglomération de plus d’un million d’habitants, à 18 km de Meyzieu, avec pour conséquence, en cas d’accident majeur, un coût humain, sanitaire, social, économique et financier exponentiellement plus élevé que pour d’autres centrales plus isolées ;
- La Centrale du Bugey est, avec ses cousines de la Vallée du Rhône, la plus exposée aux risques sismiques recensés sur le territoire français ;
- La Centrale du Bugey est la plus exposée à un risque d’inondation majeur et brutal en cas de rupture du barrage de Vouglans dans le Jura, identifié comme le plus instable sur le territoire français, renforcé par le risque sismique mentionné précédemment.
C’est donc avant tout pour préserver la sécurité et la santé des 1,4 millions d’habitant.e.s de la Métropole de Lyon que nous souhaitons l’arrêt définitif puis le démantèlement de cette centrale nucléaire.
C’est pour la même raison que la Métropole de Lyon a entrepris d’installer des balises de détection de la radioactivité avec la CRIIRAD à Meyzieu et au sud de la métropole pour mesurer d’éventuelles fuites des centrales nucléaires du Bugey et de St Alban.
Respecter la Loi, tout simplement.
Les écologistes se prononcent pour la fermeture de la centrale nucléaire la plus vieille de France également pour inciter simplement le gouvernement à respecter ses propres engagements.
La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, élaborée entre 2017 et 2019 et adoptée le 21 avril 2020 par le gouvernement, entérine l’objectif la nécessité de réduire la part du nucléaire dans le mix électrique à 50% en 2035 et de fermer 14 réacteurs d’ici 2028, promesse déjà repoussée, avant même le décret d’adoption, à 2035.
La transition énergétique ne peut être que progressive et il est nécessaire d’étaler le plus possible les fermetures de centrales nucléaires afin de ne pas subir un « effet falaise » lorsqu’elles auront toutes 50 ou 60 ans, entre 2030 et 2050 et qu’elles ne pourront plus être prolongées. Les 4 réacteurs de la Centrale du Bugey font partie de la liste transmise par EDF au gouvernement pour une fermeture prévue avant 2035. Nous demandons une clarification au plus tôt de ce calendrier par l’exploitant et le gouvernement.
Passer d’un modèle à l’autre, et en tirer tous les avantages possibles
Doit-on adapter coûte que coûte la production d’énergies aux besoins, toujours croissants, de l’humanité ? Ou doit-on plutôt accepter les limites de capacités de production d’énergies renouvelables de notre planète et y plafonner les besoins de l’humanité ?
Ce dilemme majeur trouvera sa réponse dans la confrontation brutale que l’humanité constate au 21ème siècle vis-à-vis du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de l’épuisement des ressources minières. Devenons adulte, modérons-nous. Le nucléaire est une énergie du passé et du présent sans doute, mais pas du futur, l’uranium n’étant ni renouvelable ni local. Chaque euro perdu d’avance dans le maintien en vie de vieilles centrales n’est pas investi dans la sensibilisation à la sobriété, le déploiement des énergies renouvelables et dans la recherche & développement pour le stockage et le pilotage de ces mêmes énergies vertes.
De nombreux scénarios de transition existent et l’on peut rappeler celui de l’Institut Négawatt et ses trois briques :
1- Sobriété
2- Efficacité
3- Renouvelable
Tels sont les principes fondamentaux à suivre et respecter pour tenir une trajectoire socialement acceptable de réadaptation aux contraintes physiques de la planète. Surtout, chaque brique est un énorme gisement d’emploi et d’activité !
Fermer le Bugey avant 2024 pour une région écologique et solidaire
Nous assumons et mettrons tout ce qui en notre pouvoir pour accompagner et faciliter les reconversions des travailleurs, des territoires, des industries de l’ère des énergies « faciles » à l’ère de la résilience et de la prospérité soutenable. Le bassin d’emploi de la Plaine de l’Ain a par exemple un potentiel à exploiter sur la production de panneaux solaires, le biogaz, la construction bois, l’agroécologie, l’éco-tourisme ou encore la recherche & développement en matériaux biosourcés. Nous serons partenaires de cette transition avec nos amis aindinoises et aindinois.
Plus au sud, un territoire aux mêmes caractéristiques, la Vallée de la Drôme, a su opérer une transition similaire en avance sur son temps. La Région est l’échelle parfaite de coopération et d’interdépendance. L’entraide entre territoires voisins et la seule voie à suivre pour une transition écologique vertueuse et réconciliatrice entre ruraux et urbains.
La centrale du Bugey représente environ 1800 emplois et nos collectivités sont solidaires du sort de tous les salariés concernés. Nous défendrons le maintien d’un maximum d’emplois sur site durant toute la période du démantèlement, et la mise en œuvre d’un fonds de reconversion qui leur soit dédié. Nous soulignons aussi que toutes les études sur des scénarios de transition écologique montrent que ceux-ci sont des modèles qui créent plus d’emplois qu’ils n’en détruisent. Ainsi, l’ADEME chiffre à +340.000 les emplois supplémentaires a 2035 et +900.000 à 2050, notamment parce que les économies d’énergie et les énergies renouvelables sont plus intensives en emploi que le nucléaire. Défendre l’emploi, ce n’est donc pas maintenir le nucléaire mais demander l’accélération de la transition écologique.
20/01/2021 09:01
Oui à la prolongation
Il faut prolonger la durée de vie des centrales en attendant la construction des centrales nucléaires de nouvelle génération.
Arrêtez de croire que la France peut se passer de l'énergie nucléaire. C'est grâce aux centrales nucléaires que les factures d'électricité sont à ce niveau là. Nous sommes le pays européen où l'électricité coute le moins cher aux consommateurs.
Il faut construire de nouvelles centrales, ET SURTOUT investir dans la recherche pour la fusion nucléaire. C'est l'énergie de l'avenir.
En attendant, les centrales nucléaires françaises sont certes vieillissantes, mais entretenues selon un cahier des charges très strict qui ne laisse place à aucune négligence. Les règles de sureté en France sont beaucoup plus élevée que celles des autres pays européen et du monde entier.
Donc STOP au dénigrement du nucléaire, c'est ce qui nous assure une distribution électrique stable, sans coupure, sur tout le territoire.
20/01/2021 09:01
Grandement favorable si l'ASN donne son feu vert. Confiance à l'ASN pour cette décision
Rappelons nous en premier que l'ASN a été créée pour avoir une indépendance de jugement. Ce fut dans le passé un service rattaché au ministère de l'industrie, cela est terminé. Aujourd'hui son président est irrévocable. Ceci est gage d'indépendance. Preuve en est, des décisions souvent prises qui sont contraires à l'intérêt de l'industriel. Nous devons donc faire confiance à cette autorité qui a toutes les compétences techniques avec son appui technique qu'est l'IRSN pour prendre les décisions.
La durée de vie fixée initialement à 40 ans l'a été au vue des connaissances de l'époque et sans connaitre tout de l'influence des rayonnements sur les matériaux, en particulier sur la cuve du réacteur qui ne peut-être changée, contrairement à la plupart des composants. Cette cuve fait l'objet de contrôles approfondis périodiques.
En effet de nombreux composants sont changés au cours du temps et des améliorations sont apportées à la sureté.
Une non prolongation de ces réacteurs qui serait contraire à une décision technique de l'ASN serait alors une décision purement idéologique alors même qu'en cette période nous faisons appel à la production d'électricité étrangère largement carbonée. Le renouvelable ne peut malheureusement suppléer (sauf quelques jours par an) la fermeture de réacteurs.
En un mot la durée de vie n'est pas forcement synonyme de dangerosité. Ne pas prolonger ces centrales, si preuve est faite qu'elles peuvent fonctionner, serait un pur gaspillage. Vu la situation économique dans laquelle nous nous trouvons et avec une dimension "développement durable" le gaspillage n'est pas permis.
20/01/2021 08:01
Pour la prolongation des réacteurs nucléaire
La prolongation des réacteurs nucléaires, c'est la première marche indispensable pour la défense du climat. Nous devons les prolonger quoi qu'il en coûte, tant que de nouveaux réacteurs ne seront pas construits !
Ces temps-ci, l'Europe construit des centrales à gaz à tour de bras, pour remplacer les centrales nucléaires des pays qui ferment des réacteurs, on va à contre-sens !
Donc oui, le nucléaire ne suffit pas, mais il est un atout ultra utile dans notre lutte contre le réchauffement climatique !
20/01/2021 08:01
non à la prolongation de l'xploitation centrale nucléaire
non à la prolongation de la centrale du Buget trop d'incidents répétitifs et comme ses voisines de la vallée du Rhône , elle est exposée au risque sismique ainsi qu'un risque d’inondation majeur et brutal en cas de rupture du barrage de Vouglans.
20/01/2021 08:01
très favorable à la prolongation des réacteurs 900MW
Il devient urgent de comprendre la situation globale des émissions de CO2 et son impact. Vouloir arrêter le nucléaire sur des positions dogmatiques peut rassurer certains. Il n'empêche qu'on a aujourd'hui une énergie de masse décarbonée, sûre, et qui permet à bon nombre de territoire de vivre économiquement.
L'arrêt de Fessenheim est juste un non sens environnemental, industriel et économique. Penser simplement que l'âge des installations est un facteur de vétusté, sans intégrer toutes les modifications et améliorations apportées au regard des normes sécuritaires, est une erreur.
J'ai lu dernièrement la volonté de la métropole de Lyon de fermer Bugey en voulant rassurer sur la compensation possible de production de 4 réacteurs 900MW mais aussi sur l'employabilité dans un territoire qui n'est pas le sien… ça ne me semble pas très sérieux
Le parc français intègre un REX permanent pour garantir la sûreté nucléaire.
Le mix énergétique sera d'autant plus intéressant si on est capable de conserver une puissance de base installée compensant les énergies intermittentes.
20/01/2021 06:01
Non à toute prolongation
Je partage en tous point l’analyse déposée le 20/01/2021 à 01:55 par Ysaline (le premier commentaire de cette liste), et je le reprends complètement à mon compte
Pas de prolongation d'activité des réacteurs 900 MW au-delà de 40 ans
Je me suis sentie très mal à l'aise à la lecture de ce "projet" qui ressemble à un catalogue de mesures s'évertuant à réduire les risques, à conjurer le sort, avec l'objectif inavoué mais tellement évident de donner "quoi qu'il en coute" cette autorisation attendue par EDF et son actionnaire. Une impression de courir sans avancer, comme dans un cauchemar.
Il vaudrait mieux reconnaitre, avant qu'elles n'arrivent, notre impuissance profonde à contenir les catastrophes.
Parce que les problèmes de fond du nucléaire demeurent :
- un pays couvert, avec une densité inégalée, de sites vulnérables aux agressions, au terrorisme, aux phénomènes climatiques violents
- des risques sismiques sous-évalués
- des rejets radioactifs et chimiques, en fonctionnement 'normal', dans l'eau, l'air, les sols
- une production de déchets dont l'espérance de vie défie la raison et dont l'enfouissement saura se rappeler à notre mémoire bien plus vite qu'on ne s'y attend (cf. Stocamine, Asse, ... !)
- des coûts en inflation permanente et souvent sciemment sous-évalués et sous-provisionnés (exemple : Cigéo).
De nouvelles vulnérabilités apparaissent, qui concernent tous les réacteurs, quelle que soit leur puissance :
- face à la crise du Covid, voilà que le parc nucléaire, pourtant généreusement dimensionné, révèle son manque de "pilotabilité" ! Nul doute que d'autres virus et d'autres crises vont se charger de déstabiliser l'entretien et la conduite des réacteurs...
- des interrogations sourdes ... sur la qualité de réalisation des travaux attendus dans un contexte de perte de compétences, de désintérêt des jeunes pour cette filière et de départ en retraite des anciens qui avaient une connaissance avérée de leurs machines
- une recrudescence d'incidents, toujours minimisés, mais porteurs de risques d'évolution vers des scénarii graves (voir l'analyse de Global Chance - https://www.global-chance.org/L-accumulation-d-incidents-graves-temoigne-de-l-etat-inquietant-du-parc-electronucleaire)
- loin de constituer un rempart au réchauffement climatique, le parc nucléaire en est victime. La faiblesse du débit des cours d'eau servant au refroidissement des réacteurs impose de plus en plus souvent leur arrêt en été, les eaux rejetées étant trop chaudes pour la vie aquatique et dépassant les normes prévues. Avec le réchauffement qui s'accélère, ce phénomène se prolonge au-delà du plein été, jusqu'en septembre, comme cela a été le cas en 2020, où il a fallu arrêter les 2 réacteurs de 1450 MW de Chooz, parce que le débit insuffisant de la Meuse ne permettait plus de refroidir les réacteurs ni d'assurer l'approvisionnement en eau de nos voisins belges. Avec pour conséquence de devoir faire appel aux centrales thermiques pour la production d'électricité.
Débit insuffisant pour le refroidissement des réacteurs situés sur des fleuves et menaces de submersion pour ceux situés en bord de mer.
Concernant particulièrement les réacteurs de 900 MW
L'arrêt des deux réacteurs de Fessenheim était l'occasion de réaliser une analyse scientifique rigoureuse et exhaustive de l'état des matériaux et métaux, y compris des pièces difficilement accessibles même lors des visites décennales, pour connaître avec précision les conséquences du vieillissement des matériaux, du bombardement neutronique intense et de la pression et d'en tirer des enseignements robustes sur l'état réel des métaux, leur risque de rupture aux écarts de température et celui des enceintes et des bétons.
Cet état des lieux, tel que proposé par M. Thierry de Larochelambert, permettrait de se prononcer autrement qu'au doigt mouillé et par les incantations d'améliorations, justifications et démonstrations formulées par l'ASN à EDF en complément de chacun des points évoqués dans son "projet" de prolongation.
Cette demande d'un démantèlement scientifique a été repoussée, jetant le doute sur la volonté de l'ASN de regarder en face la réalité du vieillissement des 900 MW. A mes yeux, cela seul suffit à rejeter le projet de prolongation de la durée de fonctionnement des 900 MW.
Pour chacun des points majeurs de sécurité énumérés par l'ASN dans son projet, celle-ci demande des mesures complémentaires en plus des éléments de justification avancés par EDF. Ces mesures ne sont réalisées nulle part et n'existent que sur le papier. Or la pratique qu'on a pu observer tout au long des dernières années (avec l'EPR, mais aussi sur les améliorations post Fukushima) est la suivante :
- après constat d'un défaut ou d'une défaillance, l'ASN pose une exigence forte (et justifiée !) à l'exploitant pour y remédier
- EDF s'avère incapable d'y répondre et soumet à l'ASN une solution dégradée, ne respectant pas les normes établies, mais justifiant que les marges de sécurité sont suffisantes
- l'ASN (sous la pression financière et les impératifs de production) s'incline et valide les propositions de l'exploitant, au détriment de la sécurité et parfois au mépris des règles que l'industrie nucléaire s'est elle-même données dans son "référentiel de sécurité".
Le même sort sera réservé à ces mesures complémentaires demandées par l'ASN. Un doute semble aussi affleurer dans la conclusion du GPR (groupe permanent "réacteurs") :
"Le groupe permanent relève que des justifications importantes restent à apporter dans le cadre de la phase de réexamen spécifique de chaque réacteur.
Le groupe permanent considère enfin qu'EDF doit veiller tout particulièrement à la qualité de la réalisation des modifications des installations, de la mise à jour de la documentation, et de la formation pour tenir compte de l'ensemble des évolutions introduites lors de ce quatrième réexamen périodique."
Sur un plan très technique, je renvoie vers les études et conclusions de Global Chance dans ces deux documents
- Le prolongement des réacteurs de 900 MW en France : https://www.global-chance.org/LE-PROLONGEMENT-DES-REACTEURS-DE-900-MW-EN-FRANCE
- La sûreté de la centrale de Tricastin à l'aube de sa quatrième visite décennale : https://www.global-chance.org/La-surete-de-la-centrale-de-Tricastin-a-l-aube-de-sa-quatrieme-visite-decennale
En conclusion
Pour ma part, le déluge de mots et d'incantations que constitue ce projet dissimule mal la vanité des mesures qui seront réellement mises en oeuvre et la démission face à la préservation de l'environnement, des populations et du vivant en général (exemple : Gestion des eaux contaminées page 13 du projet).
Aucune prolongation de fonctionnement au-delà de 40 ans ne doit être accordée aux réacteurs de 900 MW.
Face aux défis majeurs qui sont devant nous (pandémies qui déstabilisent l'organisation du travail, réchauffement climatique plus rapide et plus sévère qu'attendu, épuisement des ressources minières, pénuries hydriques, ...), il serait inconscient de prolonger des centrales qui aggravent nos vulnérabilités. Il est tout aussi inconscient de songer à construire de nouveaux réacteurs dans ce contexte.
20/01/2021 01:01
Pas de prolongation d'activité des réacteurs 900 MW au-delà de 40 ans
Je me suis sentie très mal à l'aise à la lecture de ce "projet" qui ressemble à un catalogue de mesures s'évertuant à réduire les risques, à conjurer le sort, avec l'objectif inavoué mais tellement évident de donner "quoi qu'il en coûte" cette autorisation attendue par EDF et son actionnaire. Une impression de courir sans avancer, comme dans un cauchemar.
Il vaudrait mieux reconnaître, avant qu'elles n'arrivent, notre impuissance profonde à contenir les catastrophes.
Parce que les problèmes de fond du nucléaire demeurent :
- un pays couvert, avec une densité inégalée, de sites vulnérables aux agressions, au terrorisme, aux phénomènes climatiques violents
- des risques sismiques sous-évalués
- des rejets radioactifs et chimiques, en fonctionnement 'normal', dans l'eau, l'air, les sols
- une production de déchets dont l'espérance de vie défie la raison et dont l'enfouissement saura se rappeler à notre mémoire bien plus vite qu'on ne s'y attend (cf. Stocamine, Asse, ... !)
- des coûts en inflation permanente et souvent sciemment sous-évalués et sous-provisionnés (exemple : Cigéo).
De nouvelles vulnérabilités apparaissent, qui concernent tous les réacteurs, quelle que soit leur puissance :
- face à la crise du Covid, voilà que le parc nucléaire, pourtant généreusement dimensionné, révèle son manque de "pilotabilité" ! Nul doute que d'autres virus et d'autres crises vont se charger de déstabiliser l'entretien et la conduite des réacteurs...
- des interrogations sourdes ... sur la qualité de réalisation des travaux attendus dans un contexte de perte de compétences, de désintérêt des jeunes pour cette filière et de départ en retraite des anciens qui avaient une connaissance avérée de leurs machines
- une recrudescence d'incidents, toujours minimisés, mais porteurs de risques d'évolution vers des scénarii graves (voir l'analyse de Global Chance - https://www.global-chance.org/L-accumulation-d-incidents-graves-temoigne-de-l-etat-inquietant-du-parc-electronucleaire)
- loin de constituer un rempart au réchauffement climatique, le parc nucléaire en est victime. La faiblesse du débit des cours d'eau servant au refroidissement des réacteurs impose de plus en plus souvent leur arrêt en été, les eaux rejetées étant trop chaudes pour la vie aquatique et dépassant les normes prévues. Avec le réchauffement qui s'accélère, ce phénomène se prolonge au-delà du plein été, jusqu'en septembre, comme cela a été le cas en 2020, où il a fallu arrêter les 2 réacteurs de 1450 MW de Chooz, parce que le débit insuffisant de la Meuse ne permettait plus de refroidir les réacteurs ni d'assurer l'approvisionnement en eau de nos voisins belges. Avec pour conséquence de devoir faire appel aux centrales thermiques pour la production d'électricité.
Débit insuffisant pour le refroidissement des réacteurs situés sur des fleuves et menaces de submersion pour ceux situés en bord de mer.
Concernant particulièrement les réacteurs de 900 MW
L'arrêt des deux réacteurs de Fessenheim était l'occasion de réaliser une analyse scientifique rigoureuse et exhaustive de l'état des matériaux et métaux, y compris des pièces difficilement accessibles même lors des visites décennales, pour connaître avec précision les conséquences du vieillissement des matériaux, du bombardement neutronique intense et de la pression et d'en tirer des enseignements robustes sur l'état réel des métaux, leur risque de rupture aux écarts de température et celui des enceintes et des bétons.
Cet état des lieux, tel que proposé par M. Thierry de Larochelambert, permettrait de se prononcer autrement qu'au doigt mouillé et par les incantations d'améliorations, justifications et démonstrations formulées par l'ASN à EDF en complément de chacun des points évoqués dans son "projet" de prolongation.
Cette demande d'un démantèlement scientifique a été repoussée, jetant le doute sur la volonté de l'ASN de regarder en face la réalité du vieillissement des 900 MW. A mes yeux, cela seul suffit à rejeter le projet de prolongation de la durée de fonctionnement des 900 MW.
Pour chacun des points majeurs de sécurité énumérés par l'ASN dans son projet, celle-ci demande des mesures complémentaires en plus des éléments de justification avancés par EDF. Ces mesures ne sont réalisées nulle part et n'existent que sur le papier. Or la pratique qu'on a pu observer tout au long des dernières années (avec l'EPR, mais aussi sur les améliorations post Fukushima) est la suivante :
- après constat d'un défaut ou d'une défaillance, l'ASN pose une exigence forte (et justifiée !) à l'exploitant pour y remédier
- EDF s'avère incapable d'y répondre et soumet à l'ASN une solution dégradée, ne respectant pas les normes établies, mais justifiant que les marges de sécurité sont suffisantes
- l'ASN (sous la pression financière et les impératifs de production) s'incline et valide les propositions de l'exploitant, au détriment de la sécurité et parfois au mépris des règles que l'industrie nucléaire s'est elle-même données dans son "référentiel de sécurité".
Le même sort sera réservé à ces mesures complémentaires demandées par l'ASN. Un doute semble aussi affleurer dans la conclusion du GPR (groupe permanent "réacteurs") :
"Le groupe permanent relève que des justifications importantes restent à apporter dans le cadre de la phase de réexamen spécifique de chaque réacteur.
Le groupe permanent considère enfin qu'EDF doit veiller tout particulièrement à la qualité de la réalisation des modifications des installations, de la mise à jour de la documentation, et de la formation pour tenir compte de l'ensemble des évolutions introduites lors de ce quatrième réexamen périodique."
Sur un plan très technique, je renvoie vers les études et conclusions de Global Chance dans ces deux documents
- Le prolongement des réacteurs de 900 MW en France : https://www.global-chance.org/LE-PROLONGEMENT-DES-REACTEURS-DE-900-MW-EN-FRANCE
- La sûreté de la centrale de Tricastin à l'aube de sa quatrième visite décennale : https://www.global-chance.org/La-surete-de-la-centrale-de-Tricastin-a-l-aube-de-sa-quatrieme-visite-decennale
En conclusion
Pour ma part, le déluge de mots et d'incantations que constitue ce projet dissimule mal la vanité des mesures qui seront réellement mises en oeuvre et la démission face à la préservation de l'environnement, des populations et du vivant en général (exemple : Gestion des eaux contaminées page 13 du projet).
Aucune prolongation de fonctionnement au-delà de 40 ans ne doit être accordée aux réacteurs de 900 MW.
Face aux défis majeurs qui sont devant nous (pandémies qui déstabilisent l'organisation du travail, réchauffement climatique plus rapide et plus sévère qu'attendu, épuisement des ressources minières, pénuries hydriques, ...), il serait inconscient de prolonger des centrales qui aggravent nos vulnérabilités. Il est tout aussi inconscient de songer à construire de nouveaux réacteurs dans ce contexte.
19/01/2021 23:01
Non à la prolongation des 900
Arrêtons de mentir : le nucléaire ne garantit pas notre indépendance énergétique car l'uranium provient de pays étrangers, le plus souvent instables et dictatoriaux et est extrait dans des conditions honteuses vis à vis de l'environnement ; ses transports dégagent du CO2, les centrales dégagent des produits toxiques dont on n'arrive pas à maîtriser les quantités et les déchets, dont on a fait semblant de ne pas s'occuper sont ingérables et dépassent l'entendement humain par leur toxicité, leur durée de nuisance et leur volume. Dès le choix du nucléaire, on a sciemment programmé la construction de 12 réacteurs superflus, pour que cette option énergétique soit irrémédiable. C'est un verrou énergétique : il favorise le gaspillage, la surproduction pour une exportation bien souvent à prix cassés et entrave le développement des énergies du XXIeme siècle : les renouvelables couplés à la sobriété et à l'efficacité énergétique. La France s'embourbe et aggrave son retard, elle dépense énormément pour gérer le post-accidentel, informer sans paniquer les populations (donc, en mentant un peu ...), comme si l'accident nucléaire était une calamité naturelle à laquelle il fallait se résigner. Ces réacteurs 900 ont été construits pour un MAXIMUM de 40 ans ( la norme étant 30 ans), leurs systèmes de sécurité ne sont pas assez redondants, les piscines de refroidissement sont aussi peu résistants que de vulgaires hangars agricoles, le corium ne sera arrêté par rien en cas de catastrophe comme à Fukushima. La France s'est engagée à réduire la part du nucléaire à 50% en 2035, la consommation stagne : il faut s'y mettre dès maintenant (et pas brutalement, au dernier moment, à minuit moins le quart ! ), en commençant tout de suite à fermer les sites les plus dangereux. Les risques de submersion, de "grands chauds", les conflits d'usage de l'eau augmentent avec le dérèglement climatique. Et le pays a d'autres priorités financières que de subventionner une filière dépassée et de plus en plus dangereuse ! ON ECOUTE ENFIN LES CITOYENS ! (pas comme pour la consultation sur l'EPR de Flamanville, cette mascarade hypocrite). ON EVITE LA CATASTROPHE !
19/01/2021 23:01
Ok pour la prolongation de la vie des centrales au delà des 40 ans
Pour la poursuite de l’exploitation de la centrale du bugey. C’est une énergie de base assez bon marché et qui peut être complétée par des énergies renouvelables
Les ecolos sont un peu trop bornés et surtout ne veulent pas écouter les autres
19/01/2021 22:01
Pour la prolongation au-delà de 10 ans
Le nucléaire reste la source d'énergie électrique la plus décarbonée (beaucoup plus que les panneaux solaires chinois). Il s'agit également d'un fleuron technologique français qu'il convient de protéger.
19/01/2021 21:01
politique d'évacuation en cas d'accident majeur ?
Bonjour,
Il semble que les traumatismes les + importants lors de l'accident de la centrale de Fukushima soit lié à l'évacuation des habitants dans la zone d'un rayon de 20km à 30km. La Métropole de Lyon se trouvant dans se rayon de 30km, l'évacuation risque d'être particulièrement chaotique.
Quelle est la stratégie en cas d'accident majeure ? Je vis depuis 2 ans dans la zone, et bien que j'ai été régulièrement informé des risques nucléaires lorsque je vivais en rade de Brest, je n'ai recu aucune information ici.
Y a t'il des distributions/stockes d'Iode, qui en a la charge ?
J'ai bien conscience que le risque est faible et que la métropole se trouve au vent, mais comme l'a précisé le directeur de l'ASN après l'accident de Fukushima: "On ne peut pas exclure un accident nucléaire en France". Ca serait bien pour une fois de prévenir, prévoir et programmer le pire pour éviter de se retrouver avec une pénurie d'iode.
Merci, bien a vous
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Date de la dernière mise à jour : 25/02/2021