Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Tous les avis d'autorités indépendantes montrent qu'il ne faut pas jouer avec le feu.
EDF sera incapable de tenir ses engagements, nous prenons des risques insensés.
Il faudrait arrêter avant la catastrophe et investir intelligemment dans les ERn.
Le nucléaire produit des gaz à effet de serre ... même si le contraire est hautement proclamé !
De plus en plus de rapports montrent que l’on peut rapidement se passer du nucléaire.
Alors pourquoi cet acharnement mortifère ! Ne sacrifions pas des territoires pour l’aveuglement d’une caste dirigeante obnubilée par la croissance à tout va.

Emmanuel, arrêtez avec vos discours de charlatan! Toujours à rabâcher les mêmes idioties! Le pire, c'est que vous devez y croire. Contrairement à vous, les personnes qui travaillent chez EDF, Framatome ou l'ASN savent de quoi elles parlent et s'appuient sur la science pour prendre des décisions. Qui pourrait imaginer que l'ASN pourrait se poser la question de prolonger les tranches s'il y avait le moindre risque de rupture brutale de la cuve? Prenez du STOPOCON, il paraît que ça fonctionne bien. Les études ont été faites et montrent que les cuves peuvent être exploitées au moins 80 ans voire 100 ans. Et tous les autres composants peuvent être remplacés ou l'ont déjà été. Donc arrêtez vos discours inquiétants sur des soit-disant vieilles centrales qui tombent en ruines, c'est complètement faux. Si on applique votre raisonnement à une voiture, ça veut dire qu'on ne peut plus mettre une voiture sur la route après un certain temps. C'est totalement ridicule puisqu'on remplace les pièces lorsqu'elles sont usées. Et arrêtez avec votre Fukushima en France: c'est impossible! Ce ne sont pas les mêmes types de réacteurs.

Nous sommes les plus gros consommateurs d'uranium du monde donc les plus gros producteurs de combustibles usés et de matières contaminées. Viennent se rajouter les combustibles usés des autres Pays qui sont chez nous et attendent. C'est un problème insoluble et insurmontable, sur 100000 ans. On fait croire qu'on "gère" en les cachant sous le tapis mais on ne gère rien.
Le pire serait un Fukushima en France. Le manque de visibilité de l'industrie de la fission de l'uranium-235 (impréparation, mise sur le fait accompli, 30 ans de retard dans le renouvelable, fuite en avant, non provisionnement des dépenses à venir 1 milliard par vieux réacteur, démantèlement, stockage de l'ordre de 500 milliards, faillite d'EDF et d'AREVA, ORANO, démantèlement d'EDF fait craindre le pire).

En ce qui concerne Fukushima en France.

Les fondements scientifiques des craintes sont :
- sur la cuve vieillie par irradiation neutronique (il faut voir cela à l'échelle microscopique : cascades de déplacements des atomes, dislocations, ségrégation des défauts sur des germes et non pas en termes de mécanique des milieux continus ne tenant pas compte de l'aspect discontinu de la matière). Augmentation de la température de transition de phase "ductile/fragile" à 60°C donc risque de rupture de la cuve par refroidissement rapide et brutal de 300°C à en dessous de 60°C pour des raisons diverses et variées (perte du refroidissement, projection d'eau froide...) ;
- sur les piscines de désactivation non bukérisées ;
- sur les crash d'avion ;
- sur les attentats terroristes (intrusion : explosifs, sans intrusion : bazooka sur piscines, crash volontaire d'un avion) ;
- sur les inondations liées au dérèglement climatique (montée du niveau de la mer, précipitations intenses, fonte des glaciers, rupture d'un barrage) ;
- sur les secousses sismiques (anthropiques comme naturelles mais anticipées par l'activité humaine) ;
- sur l'effet domino (désorganisation complète, obligation d'évacuer, accidents en entraînant d'autres par une réaction en chaîne : par exemple Flamanville à côté de la Hague ou usines SEVESO à côté de centrales nucléaires).

La prise de risque est d'autant plus inutile que la fission de l'uranium-235 est une mauvaise méthode pour produire de l'électricité à cause des pertes thermiques énormes et de la production gigantesque de poisons hautement toxiques autant radiologiquement que chimiquement sur 100000 ans donc de l'empoisonnement de générations et de générations d'hommes et d'animaux et du gaspillage gigantesque d'énergie qui en résulte (contribuant directement au réchauffement climatique par augmentation de la température des rivières, d'autant plus que leur débit est faible, ce que l'on observe de plus en plus souvent à cause du réchauffement climatique et qui oblige à arrêter les centrales beaucoup plus souvent qu'avant, ce qui est générateur de stress thermique et mécanique augmentant l'intermittence de la production et le risque de rupture brutale des cuves fragilisées avec leur température de transition "ductile/fragile" augmentée par vieillissement sous irradiation neutronique intense dépassant la fluence maximale tolérable).

L'ASN doit exclure tout risque de rupture brutale de la cuve. Là est son travail. Là est son expertise. Autoriser le fonctionnement d'un réacteur alors que l'on ne peut pas exclure le risque de rupture brutal quelle qu'en soit la cause est contraire à sa déontologie (scientifique). C'est contraire à la science. Et ce qui est contraire à la science est idéologique, politique ou religieux.

Et d'un point de vue scientifique de vision de l'avenir, la direction à prendre est l'énergie de flux (car les stocks s'épuisent mathématiquement) et sobriété (car les ressources en matériaux et en énergie de notre planète sont limitées du fait de sa finitude). L'heure n'est plus au gaspillage effréné et à la pollution effréné sur 100000 ans mais à la sobriété et au partage. Nous avons mieux à faire. Et nous devons faire le mieux possible car les Français, nos voisins et nos enfants le valent bien.

Ce n'est pas une opinion, ni de l'idéologie mais de la science. Uniquement de la science. La science n'est pas une opinion.

Par contre, persister dans l'erreur pour des raisons idéologiques est contraire à la science. C'est de la politique, de l'idéologie ou de la religion (mauvaise car reposant sur de mauvais dogmes).

Fukushima en France est contraire à notre intérêt et en même temps, contraire à la science.

L'industrie de la fission de l'uranium-235 est contraire à notre intérêt d'humain sur notre planète. Détruire l'écosystème est contraire à notre intérêt (l'homme étant sous-système de l'écosystème) donc contraire à la science (en détruisant l'écosystème, on détruit la civilisation donc on détruit la recherche scientifique indépendante axée sur la connaissance de l'univers, de la galaxie, du système solaire, de la terre, de l'écosystème et de l'homme).

Emmanuel HOURDEQUIN, Docteur en Physique, Professeur de Physique.

Bonjour,
ayant travaillé 35 ans dans l'aéronautique j'ai beaucoup participé à la maitrise des risques et à la sécurité des vols de nos aéronefs. Je pense que les ingénieurs de l'EDF et de l'ASN savent bien mieux mesurer les risques et les moyens d'y faire face que les lobbys qui utilisent ces participations pour faire des pressions sans rapport avec les problèmes réels. Ainsi les Verts devraient en masse soutenir ce projet car c'est un contributeur majeur à la décarbonation de notre énergie: trouvez l'erreur! Si tous ces lobbys étaient sincères ils devraient demander l'interdiction du tabac qui tue 73000 personnes par an et de l'alcool qui en tue 41000, et là ce n'est pas un risque mais un fait. Ils devraient aussi demander l'arrêt immédiat des centrales à combustibles fossiles et le développement de la filière Thorium.
Donc je soutiens ce projet d'extension de la vie de nos centrales sans réserves.