Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans

Le nucléaire n'est ni sûr, ni propre. La France est le pays le plus nucléarisé au monde. Nous multiplions donc le risque d'accident majeur. Le nucléaire émet des gaz à effet de serre pour l'extraction de l'uranium, son transport, son traitement, de nouveau son transport puis son "retraitement" (3% recyclés) et de nouveau son transport, le stockage des déchets etc. Ce n'est pas une énergie renouvelable, l'uranium est un minerai fossile.
D'autre part, EDF a largement prouvé son incapacité à agir de façon rigoureuse et responsable, le nombre d'infractions est énorme, sans parler des pollutions. Contrairement à l'Allemagne, par exemple, les transports se font en toute opacité et aux risques et périls du peuple français.
Donc, non, on ne doit pas prolonger la vie des ces centrales qui nous font vivre dans un danger permanent, ainsi que nos voisins européens et non européens.
EDF doit provisionner la somme nécessaire au démantèlement de tous ces réacteurs car on est loin du compte, au lieu de gaspiller l'argent public à faire du bricolage.

Avis défavorable à la prolongation

Ci dessous, mes remarques :
- EDF demande régulièrement des dérogations pour contourner les normes de sûreté.Il faut exiger que les essais et contrôles de conformité soient réalisés AVANT que l'ASN ne donne l’autorisation d’exploiter au-delà de 40 ans. Pas APRES.
- L’IRSN suggère même qu'on définisse des "critères de fin de vie" . Il faudra bien y penser un jour car les centrales nucléaires n’ont pas été conçues ni testées pour durer plus de 40 ans. Exemples: l’usure prématurée des coussinets des diesels de secours, les contacts d’insertion, les tableaux électriques...qui se sont révélés être des pannes génériques.
- D’autre part certains composants essentiels s’abîment et ne sont pas remplaçables. On risque donc une catastrophe nucléaire de la taille de celle des accidents de Tchernobyl ou de Fukushima.
- Les centrales nucléaires souffrent aussi d’anomalies d'implantation. A commencer par le "mauvais choix géographique des sites"où ont été construites les premières centrales. Et Les groupes diesel de secours présentent des faiblesses.
- Les réacteurs nucléaires souffrent aussi d’anomalies et de défauts de fabrication comme des fissures anciennes dans l’acier des cuves, et des soudures fragiles sur les générateurs de vapeurs récemment installés.
- De plus, les centrales ne sont pas dimensionnées ni protégées face aux risques d’aujourd’hui comme des chutes d’avion ou autres.
- Les vieilles centrales ne seront jamais aux normes les plus récentes. C'est notamment le cas de la redondance de certains équipements. Le risque d’accident grave augmente donc avec le temps.
- Les piscines abritées par un simple hangar sont extrêmement vulnérables.
- Enfin, il faut aussi prendre en compte la réduction des rejets en cas d’accident grave.
- EDF manque de main d’œuvre et de compétences. Elle a trop recours à la sous-traitance ce qui affecte tous les systèmes de management de la production et du contrôle.
- Par ailleurs, l’ASN ne prend pas assez en compte le risque que fait porter l’urbanisation industrielle autour des centrales.
- L’ASN n’évoque aucunement les risques d’inondations et les risques liés à la baisse de régimes des masses d’eau utilisées pour le refroidissement des centrales.
- Les incidents et accidents se produisent avec une fréquence importante:On compte 10 accidents graves ou majeurs sur des centrales qui n’avaient pas 40 ans sur un parc mondial de 450réacteurs en 2019,soit une probabilité de 2,2 %, - c'est la raison pour laquelle ce sont les Etats (donc nous les citoyens) qui assurent le nucléaire.
- Enfin, les centrales polluent l’environnement au quotidien et produisent des déchets qu’il faudra gérer et confiner pendant des centaines de milliers d’années.
- Pour les centrales frontalières, il faut informer et solliciter l’avis des pays limitrophes comme l’oblige le droit international.
- Par ailleurs,l’organisation des secours en cas d’accidents, rendus plus probables du seul fait du vieillissement, n’est pas évoquée.L'information ne circule pas, et les acteurs sont mal formés.
- Prolonger la durée de vie des réacteurs, ça coûtera très cher et on ne sait pas combien. EDF doit s’engager à une transparence financière totale sur le coût des essais et travaux correctifs nécessaires et l’on peut craindre qu’EDF cherche à économiser en négociant certains travaux ou en se contentant d’un rafistolage à bas prix au détriment des investissements dans un système énergétique reposant sur la sobriété et les énergies renouvelables.

Pour toutes ces raisons, en tant que citoyenne réaliste et responsable de l’avenir de mes enfants et petits enfants, je suis contre le prolongement de ces centrales nucléaires au-delà de 40 ans et vous remercie d’être attentifs à mes observations.
EL

Je m'oppose à la prolongation de la durée de vie des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans.
Les conditions de la poursuite de leur fonctionnement auraient dû être réalisées AVANT leur 40ème anniversaire : maintenant c’est trop tard !
« L’ASN assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, pour protéger les personnes et l’environnement. »
Demander au public de se prononcer sur les conditions de prolongation, c’est demander aux citoyens de cautionner les erreurs du passé.
Je dénonce cet acharnement thérapeutique, hypocrite, irresponsable et criminel visant à maintenir ou développer cette technologie obsolète, dangereuse et polluante pour des millénaires.
L’alternative incontournable pour l’humanité est de la remplacer par les énergies renouvelables, en plafonnant les besoins et en améliorant l’efficacité.

Cette prolongation des centrales nucléaires est absolument indispensable pour que la France puisse remplir ses objectifs climatiques.

1) La fermeture de Fessenheim entraînera un surcroît d’émission de gaz à effet de serre compris entre 6 et 12 millions de tonnes équivalent CO2 par an, par rapport à la situation dans laquelle la centrale aurait été prolongée, du fait du recours aux centrales à gaz et charbon que sa prolongation aurait permis d’éviter. Cela correspond à une fourchette comprise entre 30 et 60 % des émissions de CO2 de la totalité de la production électrique nationale (20,4 millions de tonnes de CO2 en 2018 selon le Bilan électrique 2018 du Réseau de transport d'électricité (RTE). Evitons de multiplier Fessenheim par 10 ou 20 !
2) Selon l’AIE (rapport 2019, l’énergie nucléaire dans un système énergétique propre ») le recours à l’énergie nucléaire a permis d'éviter des émissions supplémentaire de 63 milliards de tonnes de CO2 entre 1971 et 2018. Pour se rapprocher des objectifs internationaux de lutte contre le dérèglement climatique. la part des sources de production bas carbone devra être portée à 85% de la production électrique mondiale à l’horizon 2040. Dans cette optique, la production électrique devrait être décarbonée à un rythme « trois fois plus rapide qu’à présent. L’AIE juge en particulier qu’il serait nécessaire d’augmenter de 80% la production nucléaire mondiale d’ici à 2040…

Une des recommandations centrales de l’AIE est d’autoriser les extensions de durée de vie des centrales existantes « aussi longtemps que possible » au regard de la sûreté des installations. Si la tendance au déclin du nucléaire se confirme, le parc électronucléaire mondial verra sa puissance diminuer de plus de 60% au cours des 20 prochaines années… ce qui augmentera considérablement les émissions de dioxyde de carbone !
Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence, appelle donc les gouvernements à modifier leurs politiques énergétiques et à reconsidérer le rôle du nucléaire dans le secteur de la fourniture d’électricité. Et attire l’attention des gouvernements sur l’importance de maintenir les compétences et l’expertise des professionnels du secteur nucléaire.

3) Dans leur rapport conjoint 2020 ( the Projected Costs of Generating Electricity) l’AIE et la NEA en tenant comte de la LCOE Value adjusted (VALCOE tenant compte de la valeur de l’électricité au moment où elle est délivrée) constate que la prolongation de l’exploitation des centrales nucléaires existantes, connue sous le nom d’exploitation à long terme (LTO), est de loin la source la plus rentable d’électricité à faible teneur en carbone. L''exploitation à long terme est un choix plébiscité par les États-Unis, dont l’exploitation de 88 réacteurs jusqu’à 60 ans et de 4 réacteurs jusqu’à 80 ans a été actée, pour une technologie similaire à celle des réacteurs français

4) L’ASN et l’exploitant du parc nucléaire français (EDF) ont maintenu depuis plus de 50 ans un parc nucléaire conséquent en activité sans aucun incident grave. C’est tout de même un gage de confiance ! On peut d’ailleurs se demander si toutes les modifications demandées par l’ASN sont bien justifiées. Est-il vraiment indispensable d’aligner la sécurité des centrales prolongées sur un niveau Génération III (type EPR) plutôt que le meilleur standard des Generation II ? Beaucoup de pays sont engagés dans un processus de prolongation, aucun n’a fait ce choix !

5) Enfin rappelons que les centrales sont entretenues, régulièrement inspectées et modernisées. Tant et si bien que la « vieille » centrale de Fessenheim, en réalité une centrale considérablement rénovée, était considérée comme l’une des plus sûres.

Sur la forme, je ne peux que manifester une certaine réserve devant ce type de consultation sur des sujets à forte technicité, où des minorités militantes et bien organisées, mais dont l’agenda est purement idéologique et contraire à la rationalité scientifique et technique et aux connaissances acquises semblent acquérir un poids et une visibilité hors de proportion avec ce qu’elle représentent. Le parti pris idéologique, le fanatisme et l’irrationalité, souvent l’ignorance se trouvent en quelque sorte considérées de la même façon que l’expertise. C’est fâcheux et dangereux !

Nous subissons depuis bientôt 4 décennies la production d'énergie atomique très en proximité de nos territoires ardéchois, avec tous les risques induits de dysfonctionnements et d'incidents, de production de déchets, d'attentats, de risques de transports de combustibles et de déchets. Les sous-traitants employés, peu protégés et très peu formés, hors champ de convention collective les protégeant, assurent en grande partie l'entretien et la sécurité, ce n'est pas un gage de bonne gestion. La vétusté des installations, les fissures des cuves, le non remplacement de nombreuses pompes, vannes, équipements divers qui parfois peu utilisés durant ces 40 années n'assurent plus un fonctionnement réactif, l'état des digues du Rhône, tous ces éléments doivent mettre les centrales hors fonctionnement le plus rapidement possible. Nous avons mis au rebut les Ami 8 Citroen, les Dyane et les 4 L depuis longtemps, nos centrales atomiques conçues à la même époque doivent être rapidement arrêtées et démontées , induisant une nouvelle technicité, de l'emploi et une technologie que nous pourrons exploiter ailleurs dans le monde. Nos produits agricoles dont je suis un représentant ne pourront souffrir d'un incident ou accident qui mettrait en péril toute notre belle économie agricole de qualité et notre accueil touristique. Place aux énergies actuelles et du futur, avec peu de centralisation de production, les énergies renouvelables attendent aux portes de la France que le nucléaire ferme les siennes. Je fais le souhait que votre bon sens nous permettra de garder la santé, le bonheur de fournir nos excellents produits et que par votre décision de fermeture, nous serons fiers de consommer des énergies des temps modernes. Jeune j'apprenais dans mes lectures l'histoire du "fabuleux" pétrole, adolescent je découvrais les techniques de l'industrie atomique, à 68 ans j'aspire à la vulgarisation des énergies renouvelables, elles seules préserveront le vivant.
Merci de votre lecture
Christian Moyersoen, défenseur des productions agricoles sous signe de qualité, paysan, ancien élu, militant pour les énergies renouvelables, Ardèche.

S'il est vrai qu'après un contrôle technique vierge, on peut continuer à rouler sa voiture, là il s'agit d'une toute autre histoire car il semble quasi impossible à obtenir même en dépensant des sommes gigantesques pour y parvenir. Pour l'exploitant c'est précisément en en faisant un minimum qu'il espère « renflouer » pour partie, sa dette colossale. Or, tout porte à croire qu'il n'a ni les moyens de répondre aux exigences de l'ASN, ni de mettre en œuvre le remplacement de ses vieilles cocotes par des EPR. Le tournant de la sobriété et des énergies renouvelables sera d'autant plus douloureux à prendre que nous reculons son avènement. Dans tous les aspects du nucléaire, on nous mets souvent en avant un prix défiant toute concurrence, or le coût d'un Kwh solaire est déjà le moins chère si tant est que les installateurs ne se prennent pas pour des orfèvres. Lorsqu'on parle du coût Français de l'atome, y a t on ajouté les catastrophes sociales de gens vivants dans des passoires énergétiques, qui ne peuvent plus payer leurs factures, des dégâts sur leur santé, des aides sociales afférentes, des armées que l'on envoie pour protéger nos mines en Afrique où ailleurs, des soldats morts qu'on nous renvois, de la gestion « in chiffrable des déchets sur des périodes de temps dépassant l'entendement , de la formation de techniciens pour démanteler ces monstres, oui en prolongeant la durée de vie des centrales , ce sont aussi des compétences qui vont manquer ?? Tout ceci sans compter avec l'hypothèse d'un accident majeur qui pourrait faire passer la crise du Coronavirus pour un petit détail , un peu à l'image de l'impressionnant tsunami de 2011 qui a surtout fait parlé et encore aujourd'hui de Fukushima, la centrale. Un accident majeur est toujours hautement improbable, ici où ailleurs pourtant il n'est exclu par personne, même en France et il pourrait occasionner des dépenses, chiffrées par la commission du sénat il y a quelques années, à 5000 milliards. !!! Cela nous mettrait au pieds du mur ( c'est vrai que c'est de là qu'on voit le mieux le mur!!) sans avoir su anticiper et changer de braquet pendant qu'il en était encore temps. Dès lors, toute ambition de changement deviendrait utopique. Que l'état cesse d'invoquer la solidarité intergénérationnelle sans s'interroger correctement sur ces questions.
Les scénarios de sortie des énergies fossiles et fissiles se multiplient, Négawatt, Ademe entre autres, et nous savons bien que le seul tiercé gagnant et dans l'ordre reste, la sobriété, l'efficacité et les énergies renouvelables. Alors s'il faut maintenir quelques centrales encore sur pieds le temps de passer réellement à « autre chose », il est certain que cette enquête ne sert pas à grand chose et que l'ASN, l'état, prendra ses responsabilités en laissant aux générations futures le soin de trouver des solutions à la gestion de tous ces déchets, si tant est qu'il soient « récupérables » et aux vues des choix qui semblent se dessiner, ce sera tout simplement impossible.
Vous aurez compris que nous ne pouvons pas soutenir la gabegie, la fuite en avant dans le programme nucléaire. Pas d'EPR(ordre du jour sous-jacent), et prolongement limité aux 2-3 installations jugées les plus sûres pour une durée maximum et non renouvelable de 10ans pour la dernière d'entre elles afin d' assurer 'enfin) la transition que nous et une grande partie des Français appelons de nos vœux.

Ça ne sert à rien de mentir et de faire une guerre de religion.
Si guerre de religion il y a, ce n'est qu'une ruse de guerre pour que le plus fort gagne (celui qui détient le pouvoir).
Tout le monde a bien compris qu'il ne s'agit pas de science mais de religion en ce qui concerne cette guerre.
Et tout le monde a bien compris que l'intérêt supérieur de l'humanité est une question de science (d'énergie à économiser et d'écosystème à arrêter de détruire) qui n'a rien à voir avec une idéologie ou un dogme.
La science dit qu'un Fukushima en France est possible et de plus en plus probable et qu'il faut tout faire pour éviter ça.
La science dit que c'est possible et qu'il faut le faire vite avant qu'il ne soit trop tard.
Tout le monde a compris que l'ASN n'est pas indépendante puisqu'elle ne peut pas faire ce pourquoi elle est faite, c'est à dire éviter le risque de rupture de la cuve.
Tout le monde a compris qu'on est dans l'inaction politique et institutionnelle et que les décisions sont déjà prises sans référendum et sans consulter les voisins sans aucun respect des droits de l'environnement, des droits de l'homme à l'échelle nationale, européenne et internationale, avec un détournement systématique de toutes ces lois par le pouvoir en place pour des raisons idéologiques par fuite en avant avant leur renforcement (au lieu que la loi serve à protéger l'homme, elle est instrumentalisée pour servir un intérêt particulier ayant des conséquences contraire à ces lois).
On attend toujours la catastrophe pour que la loi soit renforcée alors qu'on aurait tout intérêt à faire l'inverse, c'est à dire renforcer les lois afin d'éviter la catastrophe.
En science, c'est bien connu et en médecine en particulier on dit toujours : "Mieux vaut prévenir que guérir". C'est le principe de précaution.
C'est plus efficace, moins cher et toujours possible contrairement à l'inverse.
Donc mentir aux gens pour les emmener à l'abattoir, non merci. C'est de la mauvaise politique.
Les Français, nos voisins et nos enfants valent mieux que ça parce que c'est méprisant et parce que c'est criminel.
Commençons par un référendum national avant de prendre la moindre décision qui hypothèque notre avenir à l'échelle européenne et planétaire.