Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
22/01/2021 17:01
Avis défavorable à la prolongation des centrales nucléaires de 900 MWe au-delà de 40 ans
L'existence des réacteurs nucléaires est un bienfait pour l'humanité. Que serait la France si des politiques courageux n'avaient pas décidé de la construction de ces réacteurs nucléaires ? L'électricité produite est décarbonée, économique et de valeur ajoutée essentiellement nationale. Au moment où le changement climatique est un enjeu majeur, l'arrêt prématuré non justifié de réacteurs est un écocide. La sécurité est bien assurée par un exploitant (EDF) hautement compétent et par une Autorité de sureté indépendante. Le fonctionnement de plus de 50 réacteurs depuis plus de 40 ans le démontre. Le fonctionnement au-delà de 40 ans dans les autres pays du monde n'a pas conduit à des incidents particuliers.
J'ai totalement confiance envers ces entités, ainsi qu'envers les entreprises contributrices telles que Framatome ou Orano.
Je demande à ce que les étrangers ne soient pas autorisées à émettre une position, pour des centrales de propriété française.
J'ai confiance en l'ASN pour ne pas se laisser déstabiliser par des peurs irrationnelles de commentateurs.
Ainsi, le risque d'inondation par rupture du barrage de Vouglans a déjà été évaluée avec soin et les mesures appropriées ont été prises.
L'évaluation de la sureté doit aussi prendre en compte les améliorations apportées par le combustible, dont la tenue à un éventuel accident est plus robuste.
22/01/2021 17:01
Favorable à la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
Je suis favorable à la poursuite du fonctionnement des réacteurs nucléaires 900 MW au delà de 40 ans pour plusieurs raisons : 1/ L'énergie nucléaire est une énergie décarbonnée (lisez l'avis du GIEC) dont le monde a besoin pour lutter contre le changement climatique. D'autres énergies complémentaires existent mais qui ne constituent pas des énergies de base mais pour les pointes de consommation. Il n'y a aujourd'hui pas d'alternative. 2/ Des sommes considérables ont été investies dans l'amélioration de la sécurité des centrales 900MWe pour les amener aux meilleurs standards internationaux. 3/ J'ai confiance en l'autorité de sûreté nucléaire qui assure son rôle de contrôle indépendant.
Les opposants s'opposent mais n'analysent pas les éléments factuels à disposition. Dénigrer est tellement plus facile...
22/01/2021 17:01
Oui à la prolongation du fonctionnement des réacteurs 900 MW
Je suis favorable à la prolongation des centrales nucléaires de type 900 MW, j'ai confiance dans l'ASN et dans EDF.
La poursuite de fonctionnement des centrales est absolument indispensable pour éviter le black-out et pour que la France puisse remplir ses objectifs climatiques.
EDF a engagé des moyens financiers considérables, notamment pour la construction des Diesels Ultime Secours, en réponse aux exigences de l'ASN, il serait complètement aberrant de ne pas continuer de fonctionner, le temps de mettre en œuvre de nouveaux réacteurs plus modernes.
22/01/2021 17:01
CONTRE LA PROLONGATION DE LA DUREE EXPLOTATION DES CENTRALES NUCLEAIRES
Consultation publique de l’Autorité de Sureté Nucléaire sur les conditions de prolongation de la durée d’exploitation des centrales nucléaires.
ENTRE LE 4 DÉCEMBRE ET LE 22 JANVIER 2021
Déposition de Europe Ecologie Les Verts Région Savoie du 12.01 :
L’ASN souhaite définir les conditions de prolongation des centrales nucléaires au delà de 40 ans. Aussi, pour garantir une exploitation minimisant les dangers, elle propose des moyens pour améliorer « la maitrise du vieillissement » et « mieux prendre en compte les risques internes et externes » concernant les centrales elles-mêmes (infrastructures technologiques) et l’exploitant (les modes d’exploitation). Cependant l’ASN oublie de prendre en compte plusieurs risques majeurs.
Les centrales existent et les accidents se produisent avec une fréquence importante : On compte 10 accidents graves ou majeurs sur des centrales qui n’avaient pas 40 ans (dont Maïak/Union soviétique, Tree Mile Island /USA, Windscale/ GB, Ontario/canada, Tchernobyl/ Union soviétique, Fukushima/Japon) sur un parc mondial de 450 réacteurs en 2019 soit une probabilité 2,2 %. Cela est énorme et justifie qu’aucun assureur souhaite s’aventurer, aujourd’hui, à prendre en charge ce risque.
Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, la question est donc de savoir comment protéger les populations contre ce risque pharaonique. Les élus locaux, en charge de la sécurité des administrés, s’intéressent logiquement, de plus en plus, à ce problème.
L’ASN a la préoccupation de sécuriser l’exploitation des centrales de plus de 40 ans pour minimiser ce risque. La lecture attentive des propositions de l’ASN conduit EELV aux 12 observations et réserves cruciales suivantes :
1- Dans son projet de décision, l’ASN énumère une impressionnante liste de vérifications à charge de l’exploitant. Les rédiger et les préciser, ainsi juridiquement, signifie que l’exploitant ne procédait pas (ou fort mal) à ces vérifications. Ni n’anticipait la gestion des risques à circonscrire. On note à la lecture du projet de décision de l’ASN que des risques ont été sous-évalués comme le risque de séisme. Le système de contrôle interne de l’exploitant apparait donc terriblement dégradé.
Ø Conclusion/proposition : Même avec les précautions nommées par l’ASN, nous sommes en droit de nous interroger sur la pertinence de confier des centrales vieillissantes à un exploitant faisant preuve d’aussi peu de prévention et de contrôle, au point que l’autorité publique soit obligée de lui signifier dans ces détails.
2- L’ASN prévoit des échéances pour les différents essais techniques que l’exploitant doit opérer pour vérifier la conformité des installations. Ces échéances s’échelonnent de décembre 2021 à 2031.
Il semble exister un vice majeur dans les procédures proposées par l’ASN. L’exploitant obtient l’autorisation d’exploitation au-delà de 40 ans... et il est contraint de procéder à ces essais et contrôles de conformité APRES avoir eu l’autorisation de prolonger l’exploitation. L’exploitant, se concentrant sur l’exploitation, risque donc, après coup, de négliger ces essais et contrôles. Cette hypothèse est largement vérifiée par le nombre de rappels à l’ordre que l’ASN est obligé de signifier à l’exploitant chaque année.
Ø Conclusion/proposition : Vu les types d’essais et de contrôle, le principe de précaution nécessite que tous les essais soient réalisés au plus vite, à des échéances plus courtes.
EELV demande, par ailleurs, instamment que les essais et contrôles de conformité soient réalisés AVANT de donner l’autorisation d’exploiter au-delà de 40 ans. Pas APRES.
3- Les essais et contrôles que l’ASN exigent ne sont pas estimés financièrement. Afin de mieux connaitre le réel prix de ce prolongement d’activité des centrales, l’exploitant doit s’engager à une transparence financière totale sur le cout des essais et travaux correctifs nécessaires.
Ø Conclusion/proposition : EELV demande à ce que l’ASN exige de l’exploitant qu’il communique le coût prévisionnel et le coût réel de chaque opération ainsi que les couts totaux sur chaque centrale afin de mesurer objectivement le cout global de la maitrise du vieillissement. Ces couts réels doivent être certifiés par un Commissaire aux comptes indépendant nommé par l’ASN, ou mieux le Défenseur des Droits (au droit que la population soit valablement informée)
4- Dans l’économie générale du projet de décision, l’ASN exige de l’exploitant qu’il évalue lui-même les risques. L’histoire a montré que l’exploitant a plusieurs fois minimisé les risques ou a déclaré tardivement les accidents.
Ø Conclusion/proposition : Compte tenu des risques d’accident évoqués ci-dessus, il est nécessaire que les risques liés au vieillissement soient évalués par une ou des expertises indépendantes, à charge de l’ASN dont les dépenses seront remboursées par l’exploitant (sur le même mécanisme de financement des Enquêtes publiques garantissant l’indépendance des Commissaires enquêteurs).
5- L’ASN réévalue le risque de séisme à la hausse (pour Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Tricastin). Ceci confirme que les premières études et estimation des risques étaient trop optimistes et ont fait courir un plus grand danger aux populations. Il est heureux que l’ASN relève le niveau des mesures à prendre mais on doute, sans être architecte, que les travaux de consolidation (devant à priori toucher les fondations, le gros œuvre et la souplesse de l’ensemble des infrastructures lourdes) soient significativement efficaces.
Ø Conclusion/proposition : par sécurité, et parce que la capacité d’intervention de l’exploitant est terriblement limitée face à la réalité du risque constaté, il convient donc d’envisager la non prolongation de l’exploitation au-delà de 40 ans, des centrales que l’ASN a identifiées comme sujettes à un risque réévalué de séisme.
6- L’ASN n’évoque aucunement les risques d’inondations et les risques liés à la baisse de régimes des masses d’eau utilisées pour le refroidissement des centrales, pourtant affectées par les sécheresses à répétition et le changement climatique.
Ø Conclusions/ propositions:
- le risque d’inondation ou de « tsunami » liés notamment aux marées mais aussi à la rupture de barrages doit être rajouté et la résistance des centrales à ces accidents vérifiée. Les moyens de défense devront être renforcés à la hauteur du risque. Si ces moyens de défense ne peuvent garantir la totale sécurité d’un site, il convient de ne pas prolonger l’exploitation du site. A notre connaissance, sont concernés, sans exclusive d’autres sites que nous ne connaissons pas, les sites de :
• Bugey : rupture du barrage de Vouglans exposant la ville de Lyon et le couloir rhodanien- voir le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Drome.
• Tricastin : idem + vicissitudes du Rhône et de ses affluents (Ardéche, Drome)… l’ASN ayant déjà obligé l’exploitant récalcitrant à renforcer des digues en amont de la centrale…
• Blayais : déjà impacté par une montée des eaux et une inondation frôlant le risque majeur il y a quelques années. Cette centrale est en outre exposée aux risques de rupture des barrages de la Garonne et de la Dordogne.
- Les risques inhérents à la baisse de régime des fleuves ne sont pas pris en compte par l’ASN et doivent être considérés comme très importants compte tenu du réchauffement climatique et de la fréquence croissante des sécheresses. Cela concerne notamment (mais sans exclusive) le Rhône et la Loire particulièrement impactés.
7- Les risques liés au terrorisme et aux accidents d’avion ne sont pas pris en compte par l’ASN alors qu’ils se sont largement accrus depuis la création des premières centrales.
Ø Conclusion/propositions : Toutes les centrales doivent être consolidées pour prévenir cet accroissement des risques (non liés au vieillissement mais inhérents aux nouveaux contextes d’exploitation). En particulier Bugey, centrale en activité désormais la plus vieille de France, est très concernée par le risque d’accidents d’avion parce qu’elle se situe dans le couloir de décollage/atterrissage de Lyon St Exupéry.
A défaut de pouvoir être suffisamment consolidées, la prolongation de l’activité de ces centrales ne pourra être autorisée.
8- L’ASN ne prend pas en compte le risque que fait porter l’urbanisation industrielle autour des centrales. En effet, en plus de 30 ans, l’environnement géographique des centrales s’est largement urbanisé. Des usines dangereuses, voire des sites SEVESO se sont développés à coté de centrales. Cette situation de concomitance et de démultiplication des risques est très mal évaluée mais réelle (Exemple : le voisinage de la centrale du Bugey est composé de plusieurs sites industriels dont 3 sites SEVESO seuil bas et 3 sites SEVESO seuil haut)
L’évaluation de ces risques croisés n’est pas faite, ce jour, mais on peut l’estimer, à minima, doublement dangereux (effet « poudrière » et/ou « domino »)
Ø Conclusion/proposition : En vue de réduire ces risques croisés de proximité de centrales vieilles et de sites industriels dangereux, l’ASN doit imposer à l’ensemble de la filière et aux collectivités un principe de précaution maximum en obligeant l’exploitant à renoncer à l’exploitation de centrales nucléaires âgées non conçues pour résister aux risques SEVESO des industries voisines. Et en l’absence d’informations précises et contrôlées, l’ASN doit reconnaitre que les conditions d’exploitation des centrales ne peuvent être validées.
9- Dans sa proposition d’arrêté, l’ASN stipule « Au plus tard le 31.12.2024, l’exploitant évalue la capacité des systèmes socio-techniques complexes que constituent ses centrales nucléaires à faire face à la diversité des situations réelles d’exploitation » (page 14)
L’injonction de contrôle parait totalement insuffisante. En effet, les procédures de contrôle interne, qu’elles touchent à la technologie ou aux ressources humaines, doivent être mises en œuvre et totalement opérationnelles depuis le début de l’exploitation. Il n’est pas acceptable que l’autorité publique oblige l’exploitant à cela au bout de 40 ans seulement…. Et 4 ans après avoir eu le droit de prolonger l’exploitation des vieux réacteurs.
D’autre part, le recours de plus en plus systématique aux sous-traitants par l’exploitant EDF complique et affaiblit dangereusement les « capacités des systèmes socio-techniques complexes » des centrales nucléaires.
La formulation de l’ASN ne fait référence à aucun critère objectif et précis. Suffirait-il que l’exploitant adresse à l’ASN un dossier de quelques feuillets volants pour justifier qu’il a procédé à cette « évaluation de la capacité des systèmes socio-techniques » ?
Ø Conclusion / Propositions : Il est indispensable que l’ASN exige de l’exploitant une évaluation permanente et immédiate de la capacité des systèmes socio-techniques, c’est-à-dire des capacités de management et d’exploitation de base. Il n’est pas possible d’attendre 2024 pour cela. Cette évaluation aurait du être réalisée avant 2021 : elle doit être immédiate et préalable à toute autorisation de prolongation.
Cette évaluation doit, en outre, être complétée de manière fondamentale par une expertise externe indépendante de l’exploitant.
Le contenu de l’évaluation doit être codifié et documenté de manière précise en fixant des objectifs, des niveaux de compétences et d’organisation, des critères de capacité selon les différentes situations éventuelles de dysfonctionnement…
Si l’exploitant ne peut pas garantir cette capacité, en la justifiant de manière matérielle et très documentée, preuve à l’appui, dés 2020, il n’est pas légitime à se voir confier une exploitation prolongée d’une quelconque centrale. Cela doit être sans appel tant l’efficacité et la sureté des installations reposent sur la qualité de ces systèmes socio-techniques.
Pour évaluer la capacité de l’exploitant, l’ASN doit considérer le recours à la sous traitance comme un critère qui justifie l’incapacité à assurer la qualité des systèmes socio-techniques : si l’exploitant confie la charge de réalisation à un tiers, c’est qu’il se considère incapable d’assurer le geste ou la procédure ou le service qui constituent une part de ces systèmes socio-techniques. En outre, il est de reconnaissance mondiale que le recours à la sous-traitance (notamment à l’échelle où l’exploitant la pratique dans les faits) affecte tous les systèmes de management de la production et du contrôle.
10- L’ASN demande à l’exploitant de procéder à la consolidation des études d’impact pour les centrales dont l’exploitation seraient prolongées. (en faisant référence aux articles R122.5 et R 593.17 du code de l’environnement). Elle évoque notamment l’enjeu d’études d’impact consolidées sur le Rhône et la Loire (probablement du fait que les régimes de ces fleuves sont impactés par les sécheresses … voir ci-dessus – et par l’augmentation de la température de l’eau liée aux rejets des centrales)
Ø Conclusion/proposition : Les études d’impact doivent être conduites par des expertises indépendantes, en associant les collectivités territoriales et la société civile, notamment pour celles qui concernent le Rhône et la Loire qui concentrent les enjeux d’un grand nombre de centrales donc constituent un enjeu particulièrement imposant pour l’exploitant.
L’ASN doit exiger de l’exploitant qu’ils sollicitent, ensemble, la CNDP (commission nationale de débat public) pour garantir la meilleure qualité de la partie « concertation/implication des populations » de ces études d’impact.
11- Pour les centrales à proximité de frontières, EELV rappelle que la prolongation de leur exploitation au-delà de 40 ans impose d’informer et de solliciter l’avis des pays limitrophes comme l’oblige le droit international et notamment :
- La Charte Européenne des Droits de l’Homme CEDH
- La Convention d’Espoo (et la Convention d’Arrhus)
- Les Directives EIE, ESIE et la Directive aux émissions industrielles
(EELV rappelle que plusieurs collectivités suisses ont porté plainte pour mise en danger d’autrui du fait de la vétusté de la centrale du Bugey, estimant qu’elle menace l’intégrité sanitaire du territoire genevois.)
Cette consultation est d’autant plus nécessaire que, suite à l’accident de Fukushima, la quasi-totalité des pays voisins de la France ont décidé d’arrêter leur production nucléaire : Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Luxembourg (sans compter d’autres pays européens comme l’Autriche, la Suéde, la Norvége…..etc)
Ø Conclusion/propositions : Avant de donner l’autorisation d’exploiter des centrales de plus de 40 ans dont les accidents pourraient impacter une partie du territoire européen, l’ASN doit alerter l’Etat français de la nécessité absolue et juridiquement obligatoire d’élargir la présente concertation aux collectivités et Etats transfrontaliers concernés par des centrales nucléaires (notamment et sans exclusive : pour Bugey : Suisse, Italie / pour Gravelines : Belgique, Pays Bas, Grande Bretagne / pour Chooz et Cattenom : Belgique, Luxembourg, Allemagne…)
12- Enfin, l’ASN n’évoque à aucun moment la question d’une meilleure information des populations locales et des CLI (commissions locales d’information). Or le vieillissement et les nouveaux types de risques nécessitent une plus grande vigilance dans l’information des acteurs locaux.
Par ailleurs, l’organisation des secours en cas d’accidents, rendu plus probables du seul fait du vieillissement, n’est pas évoquée.
La nouvelle doctrine établie par l’Etat et l’IRSN (établie en 2014 suite à Fukushima) en cas d’accident ne parait pas opérationnelle : les documents établis font 2 volumes et plusieurs centaines de pages, ces documents sont peu diffusés, les acteurs mal formés. Des préfets, par exemple, refusent de donner des informations à des élus locaux pendant que d’autres préfets ne savent pas que leur territoire est impacté directement par une centrale…. C’est dire le faible état de vigilance sur la question des secours.
Le nombre de DICRIM ou de DDRM qui intègrent le risque nucléaire est très réduit, quasi néant. Aucun Plan communal de Sauvegarde, hormis dans la zone de 20 km des PPI nucléaires n’inclut le risque nucléaire à la hauteur des enjeux (…et alors que l’ASN elle-même a évoqué la nécessité d’élargir les PPI à 100 km)
Ces seules observations de terrain montrent que, en cas d’accident grave, le système de secours et d’assistance n’est pas du tout opérationnel.
Ø Conclusion/proposition : tant que les conditions de protection des populations ne sont pas explicites et garanties, il est impératif, par précaution, de minimiser tout risque, notamment en n’autorisant pas la prolongation d’exploitation d’une quelconque centrale au-delà de 40 ans.
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En conséquence de ce qui précède, plutôt que de « définir les conditions d’exploitation des centrales vieilles de plus de 40 ans », il convient que l’ASN définisse les conditions de démantèlement de ces centrales qui font peser trop de risque sur les populations.
On rappelle que le démantèlement des sites arrêtés (Creys, Fessenheim, Bugey1) pose de gros problèmes que l’exploitant ne sait pas gérer. Sur certains sites, pour évacuer ces difficultés, il préfère reporter le démantèlement à 2100 (cas de Bugey 1 au moins).
On ne saurait donner l’autorisation d’exploiter des sites de plus de 40 ans si on ne sait pas les démanteler et stopper correctement leur exploitation quand leur obsolescence est reconnue.
Europe Ecologie Les Verts Région Savoie 10.01.2021.
22/01/2021 17:01
Insufficient transboundary provision and too high radiological risks to the people and environment in Europe
Statement within the public consultation of the planned life-time extension of the French 900 MW nuclear power reactors fleet
From Common Earth / Wspólna Ziemia Association (Poland)
Insufficient transboundary participation provision and too high risks resulting from possible operation of the French nuclear power reactors under the presently discussed life-time extension programme posed to the people and environment of the European countries
The 32 reactors of the 900 MW fleet have originally been designed for a 40-year operation. The scope of the planned lifetime extension programme in subject as regards core melt accidents is not in compliance with the current safety requirements: even after completing the envisaged lifetime extension programme, a considerable gap between safety levels of the 900 MW reactors and new reactor types, such as the EPR, will persist. For the 900 MW reactors, a core melt accident with a major release is possible at any time and will remain possible after the implementation of the programme. Also, vulnerability of the spent nuclear fuel (SNF) pools to extreme external impacts will persist for another 20 years in the future, because no measures are foreseen for this weakness. Radioactive releases from the SNF ponds in consequence of accidents with significant impacts cannot be excluded, extending also on other European countries, even far away from the French borders in any direction.
Nuclear and radiological risks resulting from the French reactors fleet are unacceptably high for the large public. Calculations from the project flexRISK (http://flexrisk.boku.ac.at/en/index.html) show a serious contamination risk in consequence of a severe accident at any of the installations of the old French reactors' fleet for the whole Europe.
Moreover, to date, no final repository for spent nuclear fuel has ever been commissioned, nor in operation in the world. Still a lot of research has to be done to this end, and it remains an open question whether a final repository that can be considered as safe enough for operation will ever be commissioned. Also, total costs of such a final repository are still unclear and could be only augmenting in time as they are conceived but also later, if possibly ever operated. In our opinion, until the problem of radioactive waste management is solved, no lifetime extensions should be allowed for licencing and no new nuclear power units may be allowed to be planned for and built.
When weighing those unacceptably high risks, it is not enough to offer a voluntary consultation procedure which are relating only to technological safety aspectsm as the ongoing public consultation organized by the ASN is arranged. The risk to humans and environment resulting from severe accidents and from nuclear waste management have to be sincerely and transparently assessed, presented to and consulted with the large public, independent experts, and a wide range of other stakeholders. Also from other European countries, within a transboundary Strategic Environmental Assessment (SEA) procedure.
The current lifetime extension programme constitutes a prominent part of the French energy policy and therefore falls in the scope of the SEA Directive 2001/42/EC; the more as the French Multi-Annual Energy Plan has not been subjected to a transboundary SEA, either, but only to a voluntary consultation.
Next, if also transboundary comments are to be appreciated by the ASN French authorities, an English version of the consultation website and of all the documents in their entirety in English version should be made available to the consulting members of the large public, too.
We demand an Environmental Impact Assessment (EIA) to be conducted for any and every planned life-time extension of each single old nuclear power unit beyond the originally foreseen life-time, especially in the light of the recent developments and decisions in the framework of the Espoo and Aarhus Convention which have clarified and assured the EIA obligation for reactors' operational life-time extensions.
We urge French authorities to rather prepare for the shut-down of the old nuclear reactors' fleet and to replace the plans for its nuclear new build and life-time extensions with an increased usage of energy efficiency measures for all the sectors of the economy plus more robust deployment of renewable energy sources.
22/01/2021 17:01
Non
Non a la prolongation des centrales nucleaires.
22/01/2021 16:01
OUI à la prolongation des centrales
Je suis favorable à cette prolongation des centrales nucléaires, car j'ai confiance dans l'ASN qui contrôle l'exploitant et qui s'assurera qu'EDF fera les travaux d'amélioration et de maintenance nécessaire. La poursuite de fonctionnement des centrales est absolument indispensable pour que la France puisse remplir ses objectifs climatiques. L'atout du nucléaire est de produire une électricité avec peu de C02 et la France a besoin de cette énergie, qui n'est pas contraire au développement des énergies renouvelables.
EDF a engagé de gros travaux pour répondre aux exigences de l'ASN. Et ce sera bien elle qui donnera l'autorisation de fonctionner 10 ans de plus.
22/01/2021 16:01
réacteurs 900MW , la retraite, assurément ! mais pas pour l'ASN !
Que ces messieurs &mesdames de l'ASN se rassurent, pas de retraite anticipée pour eux ! La sûreté nucléaire aura encore besoin d'eux pour des décennies ; entre les chantiers de démantèlements , le casse-tête des déchets nucléaires, les solutions à imaginer et à expérimenter, le démantèlement attendu, aussi, des armes nucléaires, etc...
A surveiller et à gérer tout cela, le travail ne manquera pas !
Le parc nucléaire , futur vestige des 30 glorieuses restera un gisement de travail pour très longtemps ...
22/01/2021 16:01
prolongement du fonctionnement des réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans
Avis défavorable à la prolongation
Ces centrales sont dangereuses, aussi bien en interne : cuves défectueuses... qu'en externe : défaut grave de sécurité face à une agression extérieure.
De plus elles coûtent énormément d'argent pour se maintenir, argent qui serait mieux employé à la recherche dans les énergies renouvelables.
Tout cela a déjà été maintes fois démontrées par diverses ONG.
22/01/2021 16:01
Avis défavorable à la prolongation des centrales nucléaires de 900 MWe au-delà de 40 ans
Bonjour,
Le coût du kilowatt/heure nucléaire augmente alors que celui des alternatives baisse. Les EPR ont été des gabegies d'argent public. La filière nucléaire est aujourd'hui totalement dépassée. Son maintien sous perfusion financière handicape le développement des alternatives et accroit le retard technique de la France par rapport au développement des filières d'avenir. Par ailleurs le coût de la fermeture va être très élevé. Il vaut mieux s'y mettre au plus vite tant que l'on dispose encore de moyens plutôt que dans 15 ans quand nous serons en plein dans la crise écologique. Enfin nous sommes dépendant de l'étranger pour l'approvisionnement en uranium. La sécurisation de l'approvisionnement implique des compromissions avec des régimes dictatoriaux et des pollutions importantes bien que lointaines et peu médiatisées. Enfin on remarque dans la liste la centrale du Blayais qui est en zone inondable et très menacée en cas de tempête conjuguée à une grande marée. Voilà très rapidement quelques unes des raisons qui m'incitent à émettre un avis négatif sur la prolongation de la durée de vie des centrales de 900 MWe.
22/01/2021 16:01
Prolongation des réacteurs 900 MW
Ce serait une mauvaise action contre la sécurité des populations, contre l'environnement, et contre la transition énergétique et les engagements de la COP 21. Je n'ai aucune illusion sur le pouvoir de l'ASN, qui est sous la coupe du lobby électro-nucléaire depuis toujours. Dommage ! Après Tchernobyl et Fukushima (et tout ce qui n'est pas publié...), la Vallée du Rhône ??
22/01/2021 16:01
conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
Même avec les précautions nommées par l'ASN, nous sommes en droit de nous interroger sur la pertinence de confier des centrales vieillissantes à un exploitant faisant preuve d'aussi peu de prévention et de contrôle, au point que l'autorité publique soit obligée de le lui signifier dans les détails.
22/01/2021 16:01
Poursuite fonctionnement réacteurs 900 MW au-delà 40 ans
La poursuite du fonctionnement des réacteurs 900 MW ne semble pas pouvoir être évitée à moyen terme, compte tenu des faiblesses, des coûts ou des limitations des autres sources d'énergie électrique.
La confiance que l'on pourra accorder à ce prolongement doit être confortée à tous les niveaux:
- exploitation: maintien des compétences et de la vigilance des équipes d'exploitation (capacité d'analyse, entraînement à gérer des situations complexes "réalistes", formation à l'évolution des installations, continuité avec la FARN...)
- travaux neufs et modifications: s'assurer de la qualité des modifications et non régression de la sûreté globale des systèmes
- ASN et IRSN : maintien de la capacité de contrôle et d'anticipation, REX installations étrangères et analyse d'accident.
A plus long terme et indépendamment de la question posée, une approche globale de la gestion énergétique nationale et européenne reste à développer.
Le mix énergétique demeurera certainement la règle et si le recours à la production nucléaire se pérennise, il faudrait que les options techniques retenues dans l'avenir favorisent son acceptation par le public:
- sûreté intrinsèque des installations quelque soit le type d'agression ou d'erreur humaine,
- production de déchets limitée aux courtes durées de vie, consommation des combustibles usés dans les REP et de la totalité des isotopes Pu
- capacité à compenser les fluctuations ou les périodes d'arrêts de production des énergies renouvelables
Un coopération multinationale atteindrait plus efficacement les impératifs à la fois de sûreté et de besoins énergétiques et à condition de tirer les leçons du passé (conception EPR complexe , programme GEN IV , ...)
22/01/2021 16:01
Conditions de poursuite des réacteurs
Nous subissons depuis bientôt 4 décennies la production d'énergie atomique très en proximité de nos territoires, avec tous les risques induits de dysfonctionnements et d'incidents, de production de déchets, d'attentats, de risques de transports de combustibles et de déchets. Les sous-traitants employés, peu protégés et très peu formés, hors champ de convention collective les protégeant, assurent en grande partie l'entretien et la sécurité, ce n'est pas un gage de bonne gestion. La vétusté des installations, les fissures des cuves, le non remplacement de nombreuses pompes, vannes, équipements divers qui parfois peu utilisés durant ces 40 années n'assurent plus un fonctionnement réactif, l'état des digues du Rhône, tous ces éléments doivent mettre les centrales hors fonctionnement le plus rapidement possible. Place aux énergies actuelles et du futur, avec peu de centralisation de production, les énergies renouvelables attendent aux portes de la France que le nucléaire ferme les siennes. Je fais le souhait que votre bon sens nous permettra de garder la santé, le bonheur de fournir nos excellents produits et que par votre décision de fermeture, nous serons fiers de consommer des énergies des temps modernes. Jeune j'apprenais dans mes lectures l'histoire du "fabuleux" pétrole, adolescent je découvrais les techniques de l'industrie atomique, à 68 ans j'aspire à la vulgarisation des énergies renouvelables, elles seules préserveront le vivant.
Merci de votre lecture
22/01/2021 15:01
Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans Publié le 03/12/2020
Contre la prolongation de fonctionnement des réacteurs nucléaires.
L'énergie nucléaire selon E.Macron et d'autres serait le meilleur moyen de lutter contre le réchauffement climatique.
Rappelons que le sujet du réchauffement climatique est un sujet social depuis 15 ans, même si, il est une conséquence de l'industrialisation , la déforestation, la bétonisation qui s'accentuent depuis 150 ans. Donc le nucléaire civil, qui a 60 ans, n'a pas été créé en vue de lutter contre le réchauffement climatique. Ceci ne serait pas un argument valable pour le refuser aujourd'hui, s'il pouvait lutter contre le réchauffement climatique efficacement aujourd'hui. Je ne crois pas qu'à lui seul , il soit d'une quelconque utilité pour contrer le réchauffement climatique.
Le nucléaire pour sauver le climat est une imposture opportuniste pour justifier une technologie à hauts risques dont la France s'est rendue dépendante se croyant au dessus du danger qui a terrassé les habitants de Tchernobyl ou de Fukushima.
Les accidents nucléaires c'est comme la mort, ça n'arrive qu'aux autres tant qu'on n'est pas directement touché. Si la mort est inévitable je crois qu'il faut tout faire pour éviter la mort en masse ou l'accident nucléaire, dont je ne soupçonne personne de le désirer. La meilleure façon de l'éviter est d'en finir avec cette technologie mortifère, fille de la course à la bombe nucléaire, elle même fille du nazisme.
Il faut craindre l'excès de CO2 dans l'atmosphère et agir en conséquence , mais il faut être terrifié par la création de radioéléments artificiels comme le plutonium et toute la série d'autres éléments artificiels. Trouver un remède pire que le mal ne se justifie jamais.
C'est pourquoi je souhaite l'arrêt au plus vite de la menace des réacteurs en fonctionnement et le développement de la recherche sur l'anéantissement de la radioactivité des déchets nucléaires qui vont menacer la vie future sur des milliers de générations. La filière nucléaire doit se réorienter dans cette direction et non dans le prolongement des vieux réacteurs, la construction de nouveaux EPR l'enfouissement des déchets. Soit la fuite en avant d'un modèle centralisé et dangereux.
Je pense que consulter le public est démagogique. On ne demande pas aux gens s'ils sont d'accord ou pas, avec la probabilité de la ruine de leur pays, de la déportation de leur région et de l'empoisonnement des générations futures. Gouverner c'est prévoir, non pas le pire mais le meilleur.
Sommaire de la consultation
- Introduction
- Modalités de la consultation
- Documents à consulter
- Les contributions des internautes
- Que permet le module de participation du public ?
- Quelles sont ses fonctionnalités ?
- Pourquoi créer un compte sur le site de l'ASNR ?
- Confidentialité
Date de la dernière mise à jour : 25/02/2021