Avis de consultation du public sur la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

( non-conformités #1,#2 et #3: voir contribution AL13 25 01 23:01, non-conformités #4 et #5 : voir contribution AL13 04 02 14:02)



Non conformité #6

L'exigence ESSENTIELLE :

’La démonstration de sûreté nucléaire comporte en outre, sauf si l'exploitant démontre que ce n'est pas pertinent, des analyses probabilistes des accidents et de leurs conséquences. Ces analyses peuvent être réalisées, sauf prescription particulière contraire de l'Autorité de sûreté nucléaire, selon des méthodes appliquées aux installations mentionnées à l'article L. 512-1 du code de l'environnement. Elles intègrent les dimensions, techniques, organisationnelles et humaines’

definie au paragraphe 3.3 du titre III de l’arrêté du 7 février 2012 fixant les règles générales relatives aux INB n’a pas été satisfaite dans l’Etude de Maîtrise des Risques de l’EPR FA3

informations complémentaires mettant en evidence la pertinence de cette exigence : voir PJ pages 9 et 10 manquement #4

Mettre en service l'EPR serait un signal fort donné aux industriels les plus mauvais: Quelles que soient les boulettes que vous ferez, le client France trouvera toujours une mauvaise solution à votre problème.

De même qu'il n'a pas été judicieux de renflouer les banques délinquantes en 2008, il l'est encore moins aujourd'hui d’éponger les dettes d'Areva et EDF.

Une entreprise qui divague à ce point financièrement doit être débranchée, les citoyens n'ont aucune envie d'assumer les errements d'une poignée d'aveugles dogmatiques biberonnés à l'argent magique.

Le réacteur de Flamanville contient des défauts dans l'acier de sa cuve, il ne sera jamais compétitif vs les énergies renouvelables, et produira des nouveaux déchets qui seront mortels pour des milliers de générations (demi vie du plutonium 239: 24000ans)

Réponse de GLOBAL CHANCE à la consultation de l'ASN

sur la demande d'autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville

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AVIS DEFAVORABLE. Bernard Laponche, Président de Global Chance

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L'EPR DE FLAMANVILLE, RISQUES ET DOUTES

Michel Labrousse

Introduction

Contrairement à ce qu'a affirmé le Président de l'ASN le 30 janvier 2024 dans sa conférence de presse et la présentation de ses vœux, de nombreux sujets techniques qui sont autant de problèmes potentiels pour le bon fonctionnement de l'EPR et qui mettent en question la sûreté du réacteur, ne peuvent être considérés comme "désormais clos".

Les problèmes qui obèrent le fonctionnement et la sûreté de l'EPR sont nombreux. Les plus sérieux sont présentés dans les chapitres suivants en deux parties : sévères et persistants puis sévères et dont les solutions sont risquées. Ils conduisent à poser des questions dont les réponses ne figurent dans aucun des documents qui constituent le dossier mis à disposition du public par l'ASN.



1. Problèmes sévères et persistants

La sévérité est fondée sur les contraintes d'exploitation et les risques encourus si le réacteur est mis en service.

Le niveau de résolution résulte de l'analyse des documents mis à disposition du public par les organismes de sûreté : des écarts ont été constatés, des solutions proposées mais leur mise en œuvre n'est pas convaincante.

1.1. Système de pilotage et contrôle-commande

Deux systèmes de contrôle sont utilisés pour le pilotage du réacteur : le premier (RPN) mesure la puissance nucléaire à partir de mesures neutroniques réalisées à l'extérieur de la cuve, le second (RIC) est le système d'instrumentation interne du cœur.

En 2019, grâce au retour d'expérience des EPR de Taishan (Chine), on se rend compte que le RPN et le RIC ne fonctionnent pas. Il s'avère impossible d'établir la répartition radiale de puissance du cœur. Rajouter des alarmes n'est pas satisfaisant et le système de cartographie du flux par billes mobiles n'est pas fiable.

On peut douter que la préconisation d'EDF qui consiste à rajouter un peu de lubrifiant pour faciliter le transit des billes, réponde à la sévérité du problème.

Par ailleurs, le système de contrôle-commande est cité parmi les aléas techniques auxquels fait face l'EPR par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) en 2022. Les problèmes liés à l'architecture du système de contrôle-commande ne sont pas résolus, des fonctions de sûreté nucléaire dépendent d'une plateforme "industrielle classique".



Aucune information ne permet de penser que les dysfonctionnements du système de pilotage et des problèmes d'architecture du contrôle commande sont résolus.



1.2. Fluctuations de flux neutronique induites par les vibrations du flux hydraulique.

Conséquence d'une erreur de conception, la cuve et les internes de cuves induisent des vibrations hydrauliques qui ont de multiples conséquences. Notamment des fluctuations de flux neutronique car l'eau a une fonction de modérateur.

Les fluctuations de flux neutronique entraînent une sollicitation accrue des grappes de contrôle et conduisent à pénaliser les seuils de surveillance et de protection du cœur, ce qui réduit les limites du domaine d’exploitation du réacteur.



Sans solution apportée à ce problème, le réacteur, s'il est mis en service, devra fonctionner en mode dégradé, voire ne pas fonctionner du tout, l'exploitation s'avérant impossible par l'atteinte de seuils de surveillance et de protection trop fréquente.



1.3. Rupture de gaine induite par les vibrations du flux hydraulique et corrosion accélérée des gaines de combustible en alliage M5

Les vibrations hydrauliques induisent des dommages sur les assemblages combustibles par effet mécanique, notamment par frottement contre le réflecteur lourd en acier qui entoure le cœur. Il en résulte une dégradation des gaines du combustible et des fuites radioactives dans l'eau du circuit primaire, phénomène constaté à Taishan 1.

De plus un phénomène de corrosion accélérée et de desquamation de l’oxyde en surface externe des gaines en alliage M5 des crayons au niveau de la partie supérieure des assemblages est à craindre si la teneur en fer de l'alliage constituant les gaines de combustible est trop faible.

Les mesures prises pour résoudre ces deux problèmes, d'origines différentes, sont concomitantes : le remplacement d'assemblages combustibles standards par des assemblages spéciaux conçus pour pallier ces deux types de problème (assemblages renforcés et assemblages dont la gaine est en alliage M5 non hypersensible à la corrosion).

En octobre 2023 les médias ont révélé de mystérieux transports de combustibles de l'EPR de Flamanville sans qu'aucune information officielle puisse être obtenue.



Rien ne prouve que la recomposition du cœur réponde de façon satisfaisante à la fois au fonctionnement optimal du point de vue neutronique et évite les problèmes induits par les vibrations hydrauliques et la corrosion des gaines.



1.4. Soupapes du pressuriseur.

Le circuit primaire principal de l’EPR de Flamanville est muni de trois soupapes de sûreté installées au sommet du pressuriseur. Ces soupapes sont de conception nouvelle par rapport à celles utilisées sur le parc existant. Ces soupapes :

• Assurent la protection du circuit primaire contre les surpressions à chaud et à froid.

• Permettent, dans certaines conditions de fonctionnement de référence de dépressuriser le circuit primaire afin d’atteindre les conditions de connexion du système d’injection de sécurité et de refroidissement.

• Permettent l’ouverture des soupapes de sûreté pilotées du pressuriseur si celle-ci est requise avant l’entrée en accident grave afin d’éviter la fusion du cœur à haute pression.

Plusieurs dysfonctionnements (non fermeture ou ouverture, dépôts) sont survenus au cours des essais. Les examens menés ont notamment révélé un endommagement par corrosion sous contrainte des clapets de remplissage.



Rien n'indique que les dysfonctionnements des soupapes du pressuriseur sont résolus.



2. Problèmes sévères dont les solutions sont risquées

Ces problèmes ont été portés à la connaissance du public il y a plusieurs années. Les solutions apportées sont risquées.



2.1 . Vibrations de la ligne d’expansion du pressuriseur.

Lors des essais menés sur des réacteurs EPR à l’étranger, notamment en Finlande, des vibrations importantes de la ligne d’expansion du pressuriseur qui relie une branche chaude du circuit primaire au pressuriseur, ont été observées.

Les vibrations importantes peuvent entraîner une usure plus rapide qu’attendu de certaines parties de composants, susceptible de mettre en cause des exigences de sûreté.

EDF a retenu d’ajouter sur cette ligne un amortisseur dynamique. L'origine des vibrations n'a pas été expliquée, elle est peut-être corrélée aux vibrations hydrauliques dans la cuve.



2.2 . Anomalie de la composition de l'acier dans certaines zones du couvercle et du fond de cuve du réacteur.

Constatée en 2015, l'anomalie consiste en une concentration importante en carbone conduisant à des valeurs de résilience mécanique plus faibles qu'attendues dans le couvercle et le fond de la cuve. La cuve, donc le fond de cuve et le couvercle, font partie des équipements dits "en exclusion de rupture".

Lors de la consultation du public organisée par l'ASN en 2017, une très large majorité de réponses étaient opposées à la mise en service du réacteur mais l'ASN a publié un avis le 10 octobre 2017 par lequel elle déclare que l'anomalie n'est pas de nature à remettre en cause la mise en service et l'utilisation de la cuve sous réserve de deux conditions : des contrôles en service à réaliser sur le fond de cuve à chaque requalification complète du circuit primaire principal et le changement du couvercle avant le 31 décembre 2024, car aucun contrôle n'est possible sur le couvercle. La mise en service étant alors prévue pour 2028 cela correspondait à six ans de fonctionnement maximum pour le couvercle.



Nous sommes en février 2024.

Selon EDF le nouveau couvercle sera disponible dans le courant de l'année.

Nous demandons que, au vu de ce calendrier, le couvercle de cuve soit remplacé avant la première divergence du réacteur. Une telle décision permet d'éviter de produire un déchet nucléaire excessivement encombrant et d'éviter de forts risques d'irradiation pour les travailleurs.



3. Conclusion

Bien d'autres problèmes, qui ont émaillé la construction de l'EPR, pourraient être cités : filtration de l'eau du système d'injection de sécurité en recirculation, écart relatif au traitement thermique de détensionnement d'assemblages des générateurs de vapeur et du pressuriseur, piquages du circuit primaire principal et soudures set in, soudures des circuits secondaires, etc.

La consultation du public par l'ASN aurait dû comporter un rapport de l'ASN démontrant que ces problèmes étaient résolus. Ce rapport n'existe pas.

Suite aux incidents de 2021 sur le premier EPR en fonctionnement dans le monde (EPR N°1 de la centrale de Taishan en Chine), la CRIIRAD avait révélé que l’endommagement inédit des assemblages de combustible nucléaire était dû à un défaut de conception de la cuve de l’EPR (plenum inférieur) à l’origine de vibrations non maîtrisées et que cela concernait aussi l’EPR en construction à Flamanville. Il a fallu des mois avant qu’EDF et l’ASN ne reconnaissent ce nouveau défaut de conception. Mais comme pour les défauts affectant le couvercle de la cuve, l’EPR de Flamanville sera autorisé à démarrer sans que le problème ne soit résolu. L’IRSN3 a en effet confirmé à la CRIIRAD qu’EDF « prépare une modification matérielle pérenne permettant d’optimiser l’hydraulique dans le plenum inférieur de la cuve ». L’Institut précise toutefois « que le travail engagé par EDF demandera plusieurs années avant mise en œuvre effective de la modification ». En clair si l’EPR de Flamanville diverge en 2024, ce sera avec un cœur de réacteur non conforme, comme son couvercle de cuve et une kyrielle d’autres défauts.



voir « Scandale EPR ou comment faire fonctionner des réacteurs nucléaires avec des rustines » https://www.criirad.org/scandale-epr-ou-comment-faire-fonctionner-des-reacteurs-nucleaires-avec-des-rustines/

A quoi sert cette consultation ?

Comme l’atteste bon nombre d’avis mis en ligne par les internautes sur le site de l’ASN, le but exact de cette consultation pose question. En effet, le contenu des contributions écrites montre bien que les intervenants pensent que cette consultation est un « sondage » pour dire si le réacteur doit démarrer ou pas. Cela démontre à quel point l’objet même de celle-ci pose le problème de l’insertion de l’avis et de la prise en compte de l’avis des citoyens dans ce type d’événement qui a pourtant d’énormes conséquences sur notre avenir commun.



Le contenu des documents ?

Une énorme base de données de plus de 13 000 pages. Au premier abord, on pourrait penser que la transparence affichée permet un avis éclairé. Mais ce document est un « trompe l’œil » évident dès qu’on ose ouvrir réellement le contenu. On y trouve des affirmations gratuites et simplistes d’un côté et une profusion d’informations techniques incompréhensibles pour le citoyen lambda de l’autre. Lorsqu’on y cherche des informations précises, surtout celles qui pourraient amener à des scénarios portant à d’importantes conséquences, on se heurte alors à une multitude de pages blanches qui probablement seront justifiées par les exploitants et services de l’état, par les secrets de la défense, industriels ou autres.

Par ailleurs, il est demandé aux populations de donner un avis sur une documentation très partielle et pour la plupart datée, ne prenant pas en compte les éléments les plus récents comme les retours d’expérience des EPR à l’étranger. De nombreuses questions sont en suspend telles que celles du couvercle non changé, des internes de cuves à définir et changer, les problèmes de la qualité du combustible et des oscillations et déséquilibres neutroniques liés aux défauts de flux hydrauliques. Comment donner un avis sur des données pourtant primordiales pour l’avenir de la sûreté de ce réacteur ?



Un réacteur neuf, déjà vieux avant de fonctionner.

Conçu au début des années 90, issu d’une réflexion hybride entre des ingénieurs français et allemands, ce réacteur qui devait être un fleuron et cumuler toutes les meilleures techniques en matière de production électrique et sûreté est devenu, au contraire, la vitrine de l’échec de l’industrie nucléaire française.

Il est difficile de reprendre ici tous les événements qui ont jalonné le chantier de construction et qui ne vont pas manquer de jalonner les prochaines années, tant ils sont nombreux. Souvent, lors de réunions de la CLI de Flamanville, la question qui était posée était plus de savoir ce qui allait bien que l’inverse. Tout au long de ce chantier, les différents responsables de celui-ci n’ont fait que mentir et faire des promesses jamais tenues.





Les innombrables péripéties ont ponctué d’un bout à l’autre le chantier :

- Dès 2007, à peine le chantier débuté, celui-ci devait s’interrompre pour une projection de cailloux sur les réacteurs mitoyens, les grues mal protégées pouvaient endommager ceux-ci. Cela aurait pu paraitre anecdotique si ça n’avait pas été pas les prémisses de toute la suite.

- Dès les premières coulées de béton, sa qualité a posé un problème. Sur le chantier, on coulait du béton de « HLM », mais pas de qualité nucléaire. Il fallait tout reprendre.

- Ensuite, c’est le ferraillage du béton qui s’est mis à poser problème. Des gros défauts d’alignement, de « poches » de cailloux et même de « trous » mettaient en danger la qualité du béton. On ne compta plus alors le nombre de reprises et réparations.

- Sur le chantier, le nombre incalculable de nationalités (plus de 18) qui ne parlent pas la même langue, ne se comprennent pas et d’entreprises sous-traitantes en cascade contribuent alors largement à la dérive permanente de la qualité des réalisations.

- Etant donné que la topographie et la géologie du site de Flamanville et de ses environs étaient très documentées et connues depuis très longtemps, il ne fallait pas être devin pour savoir que le tunnelier qui devait percer la galerie sous-terraine sous le fond marin allait « se casser les dents » sur la poche de minerai de fer présent à cet endroit. Pourtant, les ingénieurs ont réussi l’exploit de rater aussi cette étape, ce qui n’a arrangé ni les délais, ni les coûts en dérapage permanent.

- Ensuite, commencent les premières soudures. Ce sera le début d’une longue histoire, de ratés permanents. On découvre alors qu’on ne sait plus souder correctement. Il ne s’agissait pourtant, au début, que de simples soudures ne nécessitant pas de très hauts niveaux de compétence. Malgré cela, le taux d’échec a été considérable.

- Pendant ce temps, les délais s’éternisant, les approvisionnements ne correspondant plus aux dates initiales du programme, les matériaux s’entassent sur les parkings, exposés aux embruns et l’air marin. Les tôles du liner, par exemple, commencent à se délaminer et rouiller.

- Un peu plus tard, nouveau problème, les énormes supports du pont polaire fabriqués en Italie, bien qu’ayant été validés par les contrôleurs d’EDF chez le fabricant, revalidés lors de la réception à Flamanville et ayant été montés par crampages noyés dans le béton doivent être redémontés et refabriqués. Ils étaient mal conçus, mal soudés. Tout est à refaire, ce sera très long et très cher.

- Le pont polaire enfin monté, on fait le premier essai du moteur et, là encore, un gros problème intervient, le moteur part en morceau, projetant un engrenage qui percera le liner. A l’époque on dira qu’EDF n’a vraiment pas de « chance ».

- S’en suit l’incroyable histoire des excès de carbone dans les calottes de la cuve et du couvercle. Feuilleton où on découvrira que non seulement il y a eu des problèmes à la fabrication, mais que tout cela a été caché. Pire, des falsifications ont eu lieu. Nous ne reprendrons pas ici toute cette incroyable histoire. Une fois de plus, EDF a mis tout le monde devant le fait accompli en faisant livrer et monter la cuve « vérolée » en toute connaissance de cause. Une discussion de marchand de tapis aboutira à une exigence de changer le couvercle et de contrôles réguliers du fond de cuve qui est finalement validée malgré son excès de carbone.

- L’histoire du chantier ne s’arrête pas là, et celle des défauts de soudures animera les débats toutes ces dernières années. De rebondissements en rebondissements.

- Parallèlement à la question des soudures, d’autres problèmes sont décelés sur l’EPR finlandais sur les soupapes du pressuriseur et d’importantes vibrations sur la boucle du primaire connectée au pressuriseur. De nouveau, on mettra les ingénieurs à contribution pour « bricoler », il n’y a pas d’autre mot, un système pour limiter le phénomène vibratoire.

Cette petite liste, non exhaustive, pourrait presque faire rire, s’il ne s’agissait pas de sûreté nucléaire, de l’avenir énergétique du pays et de l’argent public. Lors de tous ces événements, des « solutions/réparations/bricolages » de toutes sortes ont permis de continuer coûte que coûte après de longues discussions rappelant plutôt celles de « marchands de tapis » que de véritables ingénieurs responsables. Mais ces « compromis » ont presque tous abouti à rogner des marges de sûreté. Même si l’autorité de sûreté se veut rassurante globalement, le cumul considérable de ces dérives et de ces défauts remet en question la sûreté de ce réacteur.





Cet EPR a été mal conçu, mal construit. Ce chantier est donc un raté industriel et économique total.

Alors que faire ? Certains diront qu’il a déjà coûté beaucoup trop cher pour l’abandonner. De notre côté, nous pensons qu’au contraire, il n’est pas trop tard pour mettre en pause le plus gros fiasco industriel des temps modernes. Il est urgent de mettre fin à la gabegie financière et de prendre du recul en analysant les retours d’expérience, notamment de l'EPR de Taishan en Chine, et de mettre la poursuite du chantier en perspective des alternatives en très grand développement. Efficacité et sobriété, diversification et décentralisation, ainsi que développement des énergies renouvelables sont les clés de notre avenir énergétique.

Je suis défavorable au démarrage du réacteur Flammanville3, pour lequel on assouplit les règles de sécurité (problème de la cuve entre autres).

En plus des dangers inimaginables (voir Tchernobyl et Fukushima), c'est un gouffre financier incontrôlé et sous-évalué (coût du démantèlement...), combien de Gw d'énergie renouvelable pour le même prix ? Nous ne serions pas en retard sur les ENR à ce jour, si les 13 milliards à ce jour y avait été affecté.

Alors ça suffit !

Les deux seuls arguments pour justifier la mise en route de ce réacteur non conforme sont sa pilotabilité et son bas niveau d’émission de CO2, mais de quoi parle t-on réellement?



On parle d'un chaudron mal forgé avec trop de carbone dans sa calotte et son couvercle, qu'une fois posé à la hâte, EDF a tout fait pour ne pas avoir à le changer alors même qu'il est considéré comme la 2e barrière de protection, par convention "infaillible".



Non seulement les 1eres protections (les crayons de combustibles) se rompent sur le premier EPR mondial chinois, mais on accepte tout de même que la 2e protection soit fragilisée par un excès de carbone, c'est exceptionnel!

La 3e barrière de protection constituée par le double dôme en béton résistera t-elle au crash de terroristes en A380 ou Boeing 747? Non plus.

Nous voila tous bien rassurés



Alors oui, il sera bas carbone mais les champs de capteurs photovoltaïques et les éoliennes en mer, aussi. Nul besoin en revanche pour ces derniers d'acheter 90 000T d'uranium au Kazakhstan ou Ousbekistan, les amis de Mr Poutine: le vent et le soleil suffiront à les faire fonctionner durablement et sans risque pour les riverains.



On peut donc faire moins cher et moins dangereux, alors pourquoi s'en priver?

L’énergie nucléaire est indispensable pour une production d’électricité pilotable et décarbonée.

L’EPR de Flamanville est un réacteur d’un très haut niveau de sûreté, contrôlé par l’ASN.

Il a bénéficié du retour d’expérience des réacteurs de Taishan en Chine et de celui d’Olkiluoto en Finlande.

Après avoir surmonté de nombreuses difficultés, le chantier est aujourd’hui en voie d’achèvement et les résultats des essais sont concluants.

Il n’y aurait aucune raison de ne pas le mettre en service.

Le sérieux avec lequel a été gérée la mise en place d'une marmite pleine d'inclusions de carbone, en totale contrindication avec l'exclusion de rupture, amène à prendre avec la plus grande prudence les décisions sur l'avenir de ce réacteur.

Les retours d'expérience de Taishan et Olkiluoto plaident en faveur d'une amélioration de l'hydraulique de fond de cuve et un renforcement des fixations des crayons, mais la prudence voudrait qu'on arrête définitivement une production électrique risquée, polluante, chère et mal assurée

Je suis favorable à la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville.

Les mises à jour des dossiers et études sollicitées ont été réalisées.

L’intégration de l’expérience des réacteurs précédents et de celles des réacteurs EPR similaires déjà en service, les évaluations des Autorités de contrôle, garantissent un haut niveau de sureté de l’installation et de son exploitation.

L’installation va contribuer à accroitre la production d’électricité non carbonée et pilotable nécessaire à la réussite de la transition énergétique visée par l’Europe et le pays.

Bonjour,

L'EPR ne devrait pas démarrer et cela pour plusieurs raisons:

-Nous ne gagnerons pas en indépendance puisque le minerai sera toujours acheté à des puissances étrangères qui peuvent subitement décider de ne plus vendre.

-Il existe d'autres moyens beaucoup plus propres et beaucoup moins chers pour fabriquer du courant: j'ai lu que le courant qui sortira de l'EPR sera vendu entre 110 et 120€ le MWh tandis qu'une éolienne produit aujourd'hui (encore moins cher demain) dans les 60€ le MWh

-Les déchets n'ont toujours pas trouvé de solution sérieuse: un trou avec de la terre par dessus n'est pas une solution respectueuse du sous sol et toutes les expériences passées ont été désastreuses: Stocamine en France, Asse en Allemagne, WIPP aux USA...

-Personne ne peut affirmer qu'il n'y aura pas de rupture de crayons, personne ne peut promettre qu'il n'y aura pas de corrosions sous contraintes à des endroits imprévus donc non contrôlés, personne ne peut jurer qu'il n'y aura ni fuite ni incendie à Cigeo, personne pour engager sa responsabilité en cas d'accident pourtant prévisible avec de pareils défauts sidérurgiques.