Avis de consultation du public sur la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Je suis favorable au démarrage de l'EPR de Flamanville. A noter que déjà 3 réacteurs EPR fonctionnent dans le monde (Chine entre autre). De plus EDF a intégré les dernières demandes de l'ASN (ce qui en fait le réacteur le plus "à jour" et le plus moderne).

Le temps est venu de le mettre en service pour qu'il participe, avec les énergies renouvelables, à diminuer nos rejets de CO2 ainsi qu'à "l'électrification" de la France en remplacement des énergies fossiles. Merci. Marcel Beck.

L'EPR de Flamanville doit être maintenant démarré et produire l'électricité pour lequel il a été construit.

Depuis le début de la construction, tous les contrôles ont été effectués et ils ont permis d'améliorer grandement le niveau de sûreté des installations.

Le retour d'expérience de Taishan et de Olkiluoto a été intégré.

Je suis donc très favorable au démarrage de ce réacteur de nouvelle génération qui va contribuer à améliorer notre souveraineté énergétique et qui va prouver qu'il peut fonctionner en toute sûreté.

Faisons confiance aux autorités de sûreté nucléaire et à EDF qui ont vraiment une expertise très pointue dans ce domaine.

L'E¨PR est le fleuron de la technologie française, et il constitue un progrès technique par rapport à la génération actuelle des réacteurs , déjà très sûre.

L'investissement dans ce nouveau réacteur a été considérable, et cela doit maintenant se traduire par le démarrage de FLA3, premier réacteur d'une longue série d'EPR (1 ou 2) qui prendra le relai des réacteurs actuels.

De plus, il doit être une vitrine de ce que la France sait proposer de mieux à l'exportation et soutenir notre économie que l'on sait fragile.

Longue vie à l'EPR !

Ce réacteur est construit selon les meilleurs prérogatives et exigences de Sûreté au monde.

L'ensemble des problèmes rencontrés a été résolu par l'exploitant responsable en tirant en plus le retour d'expérience des réacteurs du même type actuellement en fonctionnement.

Ce réacteur de forte puissance (bas carbone) permettra de garantir une production optimale notamment en période de grand froid.

Quoi de plus satisfaisant quant aux enjeux environnementaux et climatique.

Souveraineté nationale et européenne assurée... C'est indispensable compte tenu du contexte géopolitique du moment.

L'EPR de Flamanville est construit avec les meilleurs standards de sûreté au monde.

Il allie ceux de notre autorité de sûreté (ASN) à ceux de l'autorité de sûreté allemande.

Tous les problèmes rencontrés lors de cet important chantier ont été résolus sur ce prototype (notamment la reprise des soudures) et le retour d'expérience du fonctionnement satisfaisant des deux EPR chinois de Taishan et de celui d'Olkiluoto, permet d'améliorer encore notre EPR.

Ce réacteur de 1650 MW permettra d'augmenter notre souveraineté énergétique et de stabiliser le réseau électrique national.

Enfin, cette production d'électricité bas carbone contribuera à lutter efficacement contre l'effet de serre et le réchauffement climatique.

Prière de rectifier le texte de mon observation déposée le 11 février 2024: Il faut lire

« Je ne peux donc que souscrire aux observations déposées par F.L le 11/02/2024 17:02

et aussi par Ephais (= Anne-Marie Duchemin / Cotentin Nature Qualité de Vie) le 10/02/2024 18:02 et prie ASN de prendre mon observation en tous points pour équivalente de ces deux observations faites antérieurement à la mienne. »



Et voici mon observation du 12 février 2024 :

Il y a des points qui intriguent et inquiètent dans le dossier, et notamment dans le document « Avis des collectivités territoriales » d’où il sort entre autres que :

1. Les élus ont voté il y a à peu près 2 ans sans connaître l’avis très critique de la MRAe.

2. Avec des majorités extrêmement faibles.

3. Avec un nombre d’abstentions étonnant.

4. Dans un ordre chronologique surprenant (vote des communes après vote de la communauté d’agglomération).

5. Et selon un choix des communes ayant été sollicitées pour donner leur avis qui est aussi étonnant.

(cf. détails dans document ci-joint)



Conclusion :

(A) Fonder une décision d’une importance cruciale comme celle du démarrage de l’EPR de Flamanville où il va littéralement de la vie et de la mort – surtout des jeunes générations et des générations futures ̶ sur des bases de décision lacunaires et des majorités aussi faibles (cf. document joint) alors qu’un accident nucléaire concernerait l’ensemble de la population, faune et flore et

(B) laisser une telle décision au seul Cotentin, alors qu’elle peut impacter un rayon bien plus grand – cela n’est pas acceptable.



Le 12 février 2024

Maxi Krause

La remise en consultation de ce sujet, due uniquement au manquement par l'ASN à des règles élémentaires de production de documents officiels, ne masque rien: l'ASN s'obstine à suivre son programme au mépris complet de l'avis des citoyens, des scientifiques et des économistes qui ont étudié le dossier et refusent la fuite en avant techno-industrielle folle au risque de fuites fort gênantes pour l'humain et son environnement et le gaspillage des fonds publics dans une impasse hasardeuse.

Je n'attends hélas rien de cette consultation factice ( elle a l'air de... mais lui manque le suivi effectif des avis exprimés), comme la précédente. Jouons donc à la démocratie à travers ce simulacre, comme si les décisions n'étaient pas prises depuis longtemps et bien en amont et indépendamment de tout contrôle citoyen...

AVIS TRÈS DÉFAVORABLE.

AVIS du GSIEN (Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire) sur la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (FA3)



************

Des réserves, interrogations sans réponse et incertitudes qui nous amènent à émettre un avis défavorable.

Marc DENIS, Dr. Sc.Phys. – Président du GSIEN



*************



Sur le plan général :



Nous ne reviendrons pas sur les multiples écarts, défauts et défaillances constatées au fil du chantier de construction qui ont été corrigés soit techniquement, soit simplement de façon administrative. Ce à quoi viennent s’ajouter les premiers retours d’expériences après divergence sur les EPR chinois et finlandais. Cet état de fait, en plus de la dérive de planning et de coûts, est légitimement de nature à interroger sur la robustesse et la sûreté de fonctionnement de ce réacteur.



Nous constatons et regrettons le caractère parfois non exhaustif de diverses réponses d'EDF aux recommandations de l'Autorité Environnementale (AE). Dans son avis, JM Brom, physicien, regrette que la réponse d'EDF ne montre sur le sujet des déchets que d'anciennes figures concernant le cycle du combustible (alors qu'il y a d'autres déchets radioactifs).

A titre d’exemple complémentaire : Recommandation n°17 « L'AE recommande de préciser les quantités de chaleur fatale produites par l'ensemble des réacteurs du site et de conduire une étude visant à la valoriser, soit directement soit indirectement. »



Au cours de la procédure de demande d’autorisation de création du réacteur n°3 en 2007, EDF a apporté des éléments technico-économiques concernant la valorisation des rejets thermiques. Une pré-étude a été effectuée dans l’objectif d’étudier la faisabilité d’un projet de transport d’eau tiède pour alimenter une ferme aquacole sur un site à aménager. Les premières estimations de chiffrage des différentes options indiquent un investissement supérieur à la viabilité du projet. Il a été décidé de ne pas poursuivre les études conduisant à valoriser la chaleur du site de Flamanville (réacteurs 1, 2 et 3).



Il s’agit d’une étude faite en 2006, et en matière d’énergie, les conditions économiques ont significativement évolué à la hausse depuis. La faisabilité d’utiliser cette chaleur fatale sur un réseau de chaleur a-t-elle été étudiée récemment ?





Sur le plan technique :



Pour rester bref, nous ne répéterons pas ici les constats qui ont été exprimés soit dans la revue du GSIEN (La Gazette Nucléaire n°301 de décembre 2023 et précédentes), soit dans l’avis de nos collègues de Global Chance (constats avec lesquels nous sommes en phase) et qui, pour mémoire, concernent :

• Le système de pilotage et de contrôle-commande,

• Les fluctuations de flux neutronique induites par les vibrations du flux hydraulique,

• La rupture de gaine induite par les vibrations du flux hydraulique et corrosion accélérée des gaines de combustible en alliage M5,

• Les soupapes du pressuriseur,

• Les vibrations de la ligne d’expansion du pressuriseur,

• L’anomalie de la composition de l'acier dans certaines zones du couvercle et du fond de cuve du réacteur.



Sur ce dernier point, nous rappelons que lors de réunion du CSPRT en date du 14 mars 2023 (Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques) au sein duquel le GSIEN siège, nous avions déjà émis un avis négatif au démarrage de l’EPR avant remplacement du couvercle.



A ceux-ci, nous ajoutons notamment nos interrogations quant :



• à l’état d’avancement et à la robustesse des dispositifs de filtration de l’eau borée en recirculation en situation accidentelle de brèche sur le circuit primaire.

• au niveau de fiabilité aujourd’hui atteint des diesels principaux (LHP, LHQ, LHR et LHS), objet de la section 9.5.2.1 du rapport de sûreté consacré aux systèmes auxilliaires, ceux-ci ayant présenté divers aléas de fonctionnement lors d’essais d’endurance (cf. avis IRSN N° 2023-00064 du 4 mai 2023 (EDF - REP - Réacteur EPR de Flamanville - INB 167 - Essai d’endurance des groupes électrogènes de secours principaux avec un critère de sûreté non respecté.)