L’article L. 593-18 du code de l’environnement impose à l’exploitant d’une installation nucléaire de base de réaliser tous les dix ans un réexamen périodique de son installation, à l’issue duquel l’ASN peut imposer des prescriptions complémentaires.
Le réexamen périodique comprend deux aspects : l’examen de conformité et la réévaluation de sûreté. Il permet d’une part d’examiner en profondeur la situation de l’installation afin de vérifier qu’elle respecte bien l’ensemble des règles qui lui sont applicables (examen de conformité) et, d’autre part, d’améliorer son niveau de sûreté au regard de l’expérience acquise au cours de l’exploitation, de l’évolution des connaissances et des règles applicables aux installations similaires (réévaluation de sûreté). Le réexamen périodique permet notamment de vérifier que les différents phénomènes de vieillissement des installations seront maîtrisés pendant une période minimale de dix années supplémentaires.
Au vu de l’analyse du bilan du troisième réexamen périodique des réacteurs de la centrale nucléaire de Chinon et des contrôles réalisés tout au long de ce réexamen, l’ASN considère que les objectifs du réexamen périodique ont été atteints et que les dispositions mises en œuvre apportent une amélioration notable du niveau de sûreté de ces réacteurs.
Bien qu’EDF ait déjà procédé à la quatrième visite décennale du premier réacteur de la centrale nucléaire de Chinon, l’ASN considère nécessaire d’harmoniser réglementaire des réacteurs de la centrale nucléaire de Chinon avec celui des autres réacteurs de 900 MWe.
Aussi, en application de l’article L. 593-19 du code de l’environnement, l’ASN prévoit d’imposer, dans le projet de décision soumis à consultation du public, plusieurs prescriptions complémentaires à EDF.