Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe
15/02/2016 01:02
Refus de 40 + 20 ans
Va t'on vers l'éternité de nos vieux réacteurs nucléaires ?
Après une série de prolongation jusqu'à 40 ans (initialement la durée prévue était de 20 puis 30 ans puis 40 ans), voilà qu'EDF veut une prolongation de 40 ans + 20 ans soit jusqu'à plus de 60 ans de durée de vie.
L'heure est grave pour l'ASN, car accepter une telle prolongation, c'est aussi prendre la responsabilité de l'accident qui ne manquera pas de se produire en France et qui, comme à Tchernobyl et Fukushima, anéantira un vaste territoire qui deviendra inhabitable pour au moins une centaine d'année.
Certes l'ASN demande plus de sécurité, mais il faut bien être conscient que les règles de sécurité sont régulièrement bafouée par EDF, car elles sont contraignantes et source de perte de rentabilité pour l'entreprise.
On voit bien à la lecture des documents de la consultation qu'il y a encore des problèmes sur ce respect des règles. Ainsi dans l'avis IRSN n° 2015-00098, il est écrit "Tout d'abord, l'IRSN relève que malgré ces processus, des constats voire des écarts portant sur la conformité des installations sont régulièrement détectés de manière fortuite.". Ceci continuera malgré les nouvelles règles qui auront pu être définies pour la quatrième visite décennale (VD4), car c'est humain et une série d'incidents mal gérés pourra nous conduire à l'accident grave (pas besoin d'un tsunami ou autre agression externe). Les installations vieillissantes seront encore plus sensibles, car :
- comment garantir la fiabilité d'une cuve de réacteur qu'on ne peut changer et qui est soumise à des irradiations très importantes ?
- comment garantir la bonne résistance d'une enceinte de confinement dont le béton se fragilise avec le temps ?
On veut nous faire croire qu'on a les solutions miracles, mais pourquoi a-t'on déjà remplacé tous les couvercles des cuves des réacteurs de 900 MW ? Ils étaient fragilisés et présentaient des défauts, mais pas les cuves !
Quant aux enceintes de confinement, celle du réacteur de Bugey 5 est anormalement fuyarde et, pour le moment, le réacteur est arrêté car ne respectant plus les critères de sûreté, jusqu'à une éventuelle réparation miracle.
On ne fait pas du neuf avec du vieux et on veut nous faire croire que ces réacteurs vont pouvoir répondre aux règles de sûreté d'un EPR conçu 25 ans plus tard (et qui peine à être construit aussi bien en Finlande qu'en France). On veut aussi qu'ils respectent toutes préconisations résultant de l'accident de Fukushima, alors qu'on est déjà 5 ans après l'accident et que les plus importantes ne sont pas encore réalisées, c'est à dire qu'on fait fonctionner des réacteurs qui ne sont pas sûrs.
D'ores et déjà, on sait que les réacteurs de 900 MW ne pourront rendre sûr leur piscine de stockage des combustibles irradiés, cette installation restant très sensible aussi bien à une agression interne qu'à une agression externe. Une solution proposée serait de construire une piscine centrale pour diminuer la masse de combustible stocké par réacteur, mais il y en aura toujours un peu et on va accroître les flux de transports très dangereux. La meilleure solution est sans doute d'arrêter au plus vite ces réacteurs, qui ne pourront jamais être sûrs comme souhaité.
Dans ce contexte, l'ASN a raison d'être exigeante et on voit, à la lecture (rapide) de l'annexe à la lettre de positionnement, qu'il y a de nombreuses insuffisances de la part d'EDF. Pourra-t'elle les satisfaire toutes, ou y aura-t'il négociation pour déroger au cas par cas pour certains réacteurs ? Et si EDF respecte tout, le coût ne sera t'il pas très élevé, d'autant que la Cour des comptes vient déjà d'annoncer au moins 100 milliards d'euros (valeur 2013) contre 56,4 dans la bouche d'EDF.
C'est bien le risque avec les phrases du type :
- "limiter les conséquences à un niveau acceptable",
- "aussi faible que raisonnablement possible",
- "des méthodes «réalistes» ou «optimisées» pourront être utilisées",
de voir les contraintes économiques l'emporter sur les exigences de sûreté.
Ces phrases sont à exclure. Quant au contexte économique, il n'est pas favorable à la sûreté car EDF est déjà en très mauvaise situation financière (éviction du CAC 40, endettement très élevé, achat forcé d'une partie d'AREVA, …) et le contexte énergétique n'est plus favorable à l'énergie nucléaire, celle-ci devenant plus coûteuse qu'une bonne partie des énergies renouvelables. Le seul espoir pour ne pas trop augmenter le coût du kWh électrique était justement de prolonger la durée de vie des anciens réacteurs nucléaires, mais rien n'est moins sûr, car le doublement du coût annoncé par la Cour des comptes, ainsi que les dépenses insuffisamment considérées pour le démantèlement des réacteurs nucléaires et pour la gestion à long terme des déchets radioactifs, vont faire perdre le peu de compétitivité restant à cette énergie face au solaire photovoltaïque, à l'éolien terrestre, etc..
Inutile donc de vouloir prolonger ces vieux réacteurs à plus de 40 ans. Il faut vite tourner la page de l'énergie nucléaire avant que l'accident grave arrive. Une autre politique énergétique est possible pour la France sans cette menace et aussi sa pollution radioactive insidieuse liée aux rejets réguliers de liquides et gaz radioactifs.
Mais la politique énergétique n'est pas du ressort de l'ASN, alors qu'elle soit très exigeante vis à vis d'EDF pour que ça coûte très cher et que les 4ème visites décennales, si elles doivent avoir lieu, le soit à 10 ans et pas à 11 ou 12 ans comme c'est souvent le cas.
Malgré tout si un accident arrive, l'ASN aura sa part de responsabilité.
14/02/2016 23:02
poursuite du fonctionnement des réacteurs nucléaires au delà de 40 ans
il est abérant d'aller au delà des 40ans pour ces centrales qui était prévu pour durer 30ans ,d'autres solutions existes ,qu'atténdez vous un autre Tchernobyl un autre Fukushima ? arrêtez les avant qu'il ne soit trop tard
14/02/2016 23:02
Adresse aux gardiens du monstre
Attendrez-vous l'accident majeur qui s'approche inéluctablement pour arrêter ces installations mortifères qui polluent jour après jour notre environnement causant cancers, maladies autoimmunes et autres modifications génétiques et dont les travailleurs-viande-à rem- sont les premières victimes? Soyez lucides et fermez-les avant la catastrophe !
Il y aura bien assez de dangers avec les déchets déjà produits qui seront actifs pendant des centaines de millénaires arrêtons donc d'alimenter le stock.
Christine Dardalhon
14/02/2016 22:02
Arrêter le massacre
Chaque jour les installations nucléaires rejettent et contaminent avec votre accord notre air, notre eau, notre terre nourricière. Chaque jour chaque installation nucléaire génèrent des déchets radioactifs dont certains pour des dizaines de milliers d'années.
De quel principe de droit divin les autorités de ce pays imposent-elles à sa population une contamination mortelle, des malades, des cancers, la déstructuration de notre ADN, des morts ? De quel droit divin les autorités de ce pays et les dirigeants des entreprises du nucléaire (C.E.A, Areva, EDF et leurs filiales) et celles liés au nucléaire (A.S.N, I.R.S.N,...) décident d'imposer à nos enfants et aux 1000 génération futures nos déchets mortels et la mort?
Arrêtez le massacre des innocents ! ce jeu sinistre n'en vaut pas la chandelle sauf à vous revendiquer de ceux qui, derrière Hitler-Franco-Mussolini, criaient "vivent la mort" !
Retour à l'Humain !
14/02/2016 22:02
mon opinion a ce jour
Apres 50 ans d'études et d'exploitation d'unités nucléairesl leur cout exhorbitant est appoximativement dévoilé mais a majorer du prochain renouvellement des réacteurs en fin de vie.!! La population peu informée est inquiète de la présence de centrales proches de l'habitat ainsi que de fosses pour l'enfouissement des dechets radio actifs Or les energies naturelles en sont exemptées
Notre gouvernement a-t-il la volonté et la capacité d'informer la population pour un choix intègre entre l'énergie nucléaire et ll'energie naturelle( soleil,mer,vents...;.)?
Actuellement,j'opte pour lénergie naturelle dont notre pays pourrait abonder a l'instar de nombreux pays de notre planète
Lidée d'un référendum sur les energies précédant l'élection présidentielle réveillerait les assoupis de la politique
A votre disposition si nécéssaire
14/02/2016 21:02
Pour l'arrêt des centrales nucléaires les plus anciennes
Je ne suis pas spécialiste des centrales nucléaires mais je crois avoir compris que plus une centrale prend de l'âge plus son entretien coûte cher si l'on veut maintenir un niveau de sécurité égal. Ceci même sans tenir compte des expériences d'autres pays qui ont montré que le risque pris est toujours trop grand et doit donc être réduit.
Cette fuite en avant vers de plus en plus de dépenses doit elle continuer dans le contexte budgétaire que nous connaissons ? Si les engagements pris il ya 40 ans dans notre pays nous obligent à d'énormes investissements je crois que ceux-ci doivent être orientés vers l'arrêt et le démantèlement des centrales nucléaires existantes ainsi que pour le développement des énergies renouvelables créatrices d'emploi.
Cette nouvelle orientation est à mon avis la seule possibilité de retrouver une gestion saine de l'argent public.
Ce commentaire fait l'impasse sur les énormes enjeux moraux et politiques qui ont encore plus de mal à trouver leur place dans le débat démocratique.
14/02/2016 20:02
Prolongation durée de fonctionnement des centrales nucléaires
Il faut arrêter d'investir des sommes colossales dans ces centrales anciennes et dangereuses, pour tenter de les rendre moins dangereuses et développer les énergies renouvelables. Le scénario de Negawatt propose des solutions réalistes et humainement défendables.
Le nucléaire est dangereux aujourd'hui et ses déchets mal stockés le seront pendant des millions d'années. Le nucléaire est ruineux, la France y a investi un budget énorme depuis des décennies, au détriment de toute recherceh sur des sources dénergie moins dangereuses et moins polluantes à long terme. Le coût exorbitant des démantèlements qui débutent à peine n'est même pas encore estimé.
Mieux vaut démanteler maintenant ces vielles centrales plutôt qu'après une catastrophe du type de celle de Fukushima. Il faut se tourner vers des énergies d'avenir, les énergies renouvelables, soutenir une recherche dans ces domaines, comme le fait l'Allemagne qui se place sur le marché des énergies renouvelables.
14/02/2016 18:02
avis sur le prolongement
Prolongement des réacteurs de 900 MW
Pour émettre un avis, il faut faire un bilan financier, économique et écologique.
Bilan financier
- La prolongation des réacteurs va nécessiter des travaux de mise en conformité vis à vis des normes actuelles de sécurité et des conséquences des évaluations de sécurité suite à l'accident de Fukushima. EDF a programmé « un grand carénage ».
Initialement programmé a 1Md d'euros par réacteur, ce chiffre a été revu à la hausse par la cour des comptes à 1,7 Md d'euros par réacteur.
Hors EDF se trouve déjà face à un mur financier :
100 Md pour le grand carénage
5 Md pour l'achat d'AREVA
5 Md pour l'installation des compteurs Linky
37 ou 47 Md de dettes (le chiffre varie selon les sources)
sans compter le coût de l'enfouissement et du traitement des déchets.
- Eurodif utilisait jusqu'en 2012, 4 réacteurs de 900 MW pour sa consommation de 3000 MW (4 fois 900 MW avec un taux de disponibilité de 80%). La nouvelle unité de séparation isotopique par centrifugation en consommerait 60 MW soit 50 fois moins.
L’arrêt de ces 4 réacteurs n'impacterait pas la consommation d'électricité nucléaire.
- La loi sur la transition énergétique selon la cour des comptes, va entraîner la fermeture de 17 à 20 réacteurs soit au moins plus de la moitié des 900MW. Il y a en France 34 réacteurs de 900MW.
Au vu de ce bilan financier, il n'est pas nécessaire de continuer à faire fonctionner les 900 MW au-delà de 40 ans et plus utile d’investir dans les énergies renouvelables .
Bilan économique
- Le coût de production de l’électricité d'origine nucléaire est en constante augmentation. La cour des comptes estime ce coût à environ 70 euros le MWh.
Le taux de disponibilité des réacteurs est stagnant au mieux et ne peux rattraper les 85 %, d'où une augmentation fatale du coût de production.
En face, il faut comparer les coûts de production des autres énergies. A titre d'exemple ,EDF et ENGIE ont signé récemment des contrats de centrales solaires en Inde où le coût de production est de 59 euros le MWh.
- Remplacer les centrales de 900MW, par des centrales à énergies renouvelables est plus intéressant économiquement. Concomitamment, il devient inutile de créer des lignes de transport d'électricité de grande puissance ce qui diminue les pertes en ligne, la consommation étant locale. .
Bilan écologique
- Continuer à produire de l'électricité par les réacteurs nucléaires dont les 900MW, conduit à produire plus de déchets radioactifs et de plus en plus de rejets radioactifs .
La production de tritium proportionnel à la production d'électricité (Bore ⇒ tritium par spallation) et les arrêts non programmés de plus en plus fréquents, conduisent à une augmentation des rejets de tritium. Cet isotope (T1/2 de 12 ans ), n’est pas exempt de toxicité . Le CNPE du Bugey est autorisé à rejeter 90 tera becquerels par an.
- En outre, les réacteurs sont autorisés à rejeter des produits radioactifs dont un en particulier pose de gros soucis . En effet l'iode129 (T1/2 15,7 M années), est persistant dans le nature. Sa toxicité vis à vis de la thyroïde est certaine et ce ne sont pas les distributions d'iode qui changent quoi que se soit. De part leur nature chimique, les iodes ne sont fixés dans la nature à l'instar du tritium, est de ce fait se retrouvent dans tous les compartiments des organismes.
La prolongation des réacteurs de 900MW contribuera à augmenter la quantité des ces rejets radioactifs.
- La construction à l'origine des réacteurs, s'est faite dans un climat où n'a pas été prise en compte le risque d'attentats. Ces centrales sont extrêmement fragiles de ce point de vu. Par exemple, les stockages temporaires des effluents radioactifs avant rejets (décroissante temporelle de l'iode 131 en particulier pendant trois mois :10 périodes) , sont exposés au-dessus des bâtiments-réacteurs.
- Les réacteurs nucléaires ont un rendement électrique de 30 à 25 % compte tenu des pertes en ligne (2 à 3%), et de la consommation des aéroréfrigérants (environ 3%). Le rendement thermodynamique est de 33 % compte tenu des température froide et chaude.La production d'électricité nucléaire est en moyenne de 410 tera Wh par an. De ce fait en prenant un rendement moyen de 27 %, l'apport de chaleur dans l’atmosphère des réacteurs est de 1500 tera Wh par an . Ce qui impacte durablement sur le réchauffement climatique .La moitié produite par les 900MW.
La prolongation des réacteurs de 900MW contribuera à augmenter la quantité des ces rejets radioactifs.
- La construction à l'origine des réacteurs, s'est faite dans un climat où n'a pas été prise en compte le risque d'attentats. Ces centrales sont extrêmement fragiles de ce point de vu. Par exemple, les stockages temporaires des effluents radioactifs avant rejets (décroissante temporelle de l'iode 131 en particulier pendant trois mois :10 périodes) , sont exposés au-dessus du bâtiments-réacteurs.
- Les réacteurs nucléaires ont un rendement électrique de 30 à 25 % compte tenu des pertes en ligne (2 à 3%), et de la consommation des aéroréfrigérants (environ 3%). Le rendement thermodynamique est de 33 % compte tenu des température froide et chaude.La production d'électricité nucléaire est en moyenne de 410 tera Wh par an. De ce fait en prenant un rendement moyen de 27 %, l'apport de chaleur dans l’atmosphère des réacteurs est de 1500 tera Wh par an . Ce qui impacte durablement sur le réchauffement climatique .La moitié produite par les 900MW.
Pour toutes ces raisons financières, économiques et écologiques, je suis opposé à la prolongation des réacteurs de 900MW.
14/02/2016 14:02
demande d'arrêt de ces vieilles centrales
Je suis consternée d'apprendre qu'il est question de prolonger la vie de ces vieilles centrales. Nous avons l'a chance de n'avoir pas eu d'accident dramatiquement grave, mais par contre nous avons quand même eu sur ces centrales, de multiples incidents tous dansgereux. Arrêtons-nous avant d'avoir un Tchernobyl ou un Fukushima dans notre pays ! Que la triste expérience des uns servent aux autres ! Misons sur les énergies renouvelables ! Cessons de ne voir que les avantages financiers et regardons l'avenir à long terme ! Est-ce un pays mort et plein de souffrances que nous voulons ? Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?
14/02/2016 13:02
poursuite du fonctionnement des réacteurs nucléaires au delà de 40 ans
La poursuite ou non du fonctionnement des réacteurs électronucléaires français est un enjeu de sûreté majeur pour nous, nos enfants et la société toute entière. Plus de la moitié des réacteurs atteindront la limite d’âge de 40 ans pour laquelle ils ont été conçus avant 2025 (et en 1er lieu les installations de 900MW construites depuis 1977) et aucun réacteur au monde n’a encore fonctionné plus de 45 ans !
Après les enseignements de la catastrophe de Fukushima et face au risque accru d’agressions extrêmes, les investissements nécessaires pour prolonger la vie des réacteurs avec un niveau de sûreté acceptable, seraient quasiment du même ordre que ceux liés aux coûts de nouvelles constructions.
Au vu des risques majeurs encourus, de la stagnation de la consommation électrique, de la diminution programmée de la part d’électricité d’origine nucléaire en 2025 et de toutes les autres sources d'énergie sans danger sous-exploitées, il serait absurde et irresponsable de prolonger un seul réacteur au-delà de ses 40 ans. Ceux qui défendent le contraire en seront responsables devant nos enfants.
14/02/2016 11:02
Un mauvais calcul politique et économique à moyen terme
Même s'il est incontestable que les énergies fossiles représentent une menace plus urgente que le nucléaire, et si l'on peut comprendre qu'il faille du temps pour basculer vers les énergies renouvelables, il n'est pas raisonnable de dépenser pour prolonger les réacteurs les plus anciens, des sommes colossales qui seraient beaucoup plus utiles pour la recherche fondamentale sur les points sur les quels les énergies renouvelables sont encore fragiles, entre autres en termes de disponibilité, d'une part, et d'autre part d'utilisation hors instalaltions fixes (en particulier dans les transports autres que le rail) : capcacité et coût des batteries, moindre dépendance aux matières premières rares. Outre les critiques habituellement faites au nucléaire, il faut rappeler que la sûreté nuclaire atteint toujours ses limites, et surtout qu'elle suppose un appareil techno-bureaucratique très lourd ,qui devrait ne souffrir aucun raté ( ce qu'aucun système humain ne peut garantir), et est donc dépendante d'un état de la société qui peut rapidement se détariorer (l'exemple de ce qui s'est passsé lors de l'effondrement de l'URSS, avec la dissémination sauvage de matériaux nucléaires le prouve ÷ l'humanité a eu alors beaucoup de chance d'échapper à des "bombes sales" plus ou moins artisanales…)
14/02/2016 10:02
Orientations génériques
De P. Audigier
Je comprends que si le « projet de position » a été soumis à une large consultation, c’est qu’il est aussi destiné à être lu par des citoyens qui, sans être des spécialistes, s’intéressent aux choses de l’énergie.
Aussi mes observations portent-elles, non pas sur les aspects techniques de ce dossier, mais plutôt sur des questions d’ordre général.
L’expérience internationale.
Dans son rapport d’étape du 23 juin 2012, la mission parlementaire française sur la sécurité nucléaire - mandatée pour tirer les premiers enseignements de l’accident de Fukushima - notait que, si la sûreté nucléaire n’avait pas de prix, elle avait un coût et que « le problème du coût doit être posé ». Une notion de coût renvoie immédiatement à celle des bénéfices à tirer de l’action sous examen.
Or, dans la note de présentation du dossier, vous insistez à juste titre sur le retour d’expérience international.
L’expérience internationale serait d’autant plus intéressante à analyser que certaines autorités de sûreté, notamment la NRC américaine, exigent, à l’appui d’une demande de modification d’une installation nucléaire ayant un impact sur la sûreté, une analyse du coût/bénéfice.
Une analyse comparative des façons de faire en France et aux Etats Unis pourrait être faite à propos de deux dossiers concrets : celui des actions entreprises post Fukushima et celui des conditions mises à l’autorisation donnée aux exploitants de certains réacteurs 900 MWe de les faire fonctionner 60 ans, voire même plus.
J’entends bien que les contextes sont très différents de part et d’autre de l’Atlantique et que l’exercice est difficile. Mais je suis persuadé que l’ASN et son support technique sont parfaitement armés pour ce faire.
A propos de l’avis du GPR.
Le dossier, se réfère à plusieurs reprises à l’EPR FA3. C’est notamment le cas de l’avis du GPR Pour l’esprit non averti, il peut sembler paradoxal d’appliquer à des réacteurs conçus il y a plus de quarante ans le référentiel conçu il y a une dizaine d’années- sachant que la pratique constante a été celle du pragmatisme tendant au meilleur compromis entre l’évolution souhaitable et le raisonnablement possible. L’avis ayant été formulé début avril 2015, il serait intéressant de connaître les décisions prises par l’ASN.
Mon attention a été tout particulièrement attirée par le fait que, comme le note le GPR : « des écarts portant sur la conformité des installations sont encore détectées de manière fortuite ». Serait-il possible d’avoir une idée plus précise de l’importance des écarts constatés eu égard à la sûreté ?
13/02/2016 23:02
PENSER LE CHANGEMENT, CHANGER DE PANSEMENT ?
jusqu'à quand fera t'on peser sur nos têtes le risque d'un fukushima français???
pourra t'on un jour investir dans les recherches sur les énergies autres, propres??? JUSQU'À QUAND LES RUSTINES SUR DES FUITES ?
13/02/2016 22:02
arrêter les anciennes centrales nucléaires
Sur le fond, il parait irresponsable de prolonger les anciennes centrales nucléaires.
Plus elles sont vieilles, plus elles auront produit de déchets nucléaires dans leur durée de vie, et plus elles sont à risque d'explosion. Dit-on d'une voiture que plus elle est vieille plus elle est sûre, même après un passage chez le garagiste ?
C'est faire courir un risque irrémédiable sur le territoire français voire les pays voisins, et poursuivre la production de déchets ingérables et nocifs pour des générations.
Je ne veux pas que la France assume ce risque, ni pour la santé de ses habitants présents et futurs, ni pour son économie.
Il y aura déjà bien assez de dépenses avec les démantèlements des centrales et la gestion des déchets nucléaires, inutile de ruiner la France avec de surcroit la gestion une catactrophe nucléaire.
Ce n'est pas de la peur, c'est la réalité d'un risque, qui hélas a déjà été avéré plusieurs fois.
Nous savons techniquement parfaitement nous passer de cette énergie, en réduisant les consommations d'énergie et en développant les énergies renouvelables locales. Cela permet à la fois l'indépendance énergétique française et le développement d'emplois locaux, dont on a grand besoin actuellement. Le coût de ce choix n'est pas supérieur à celui du choix de la poursuite des vieilles centrales nucléaires et à la construction de nouvelles centrales.
Ayez le courage politique de prendre la décision d'arrêter d'investir dans cette technologie si risquée, et d'investir dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables locales.
Merci pour moi, et pour les habitants du territoire français présents et futurs.
13/02/2016 19:02
Nucléaire Energie d'avenir
Contrairement aux appréciations de la plupart des auteurs de commentaires, il apparaît de plus en plus évident que l’électronucléaire s’avère une énergie d’avenir. Les évènements qui se sont passés en périphérie de la COP21 ont laissé apparaître qu’en dehors d’un développement massif du nucléaire il n’existait pas de solution crédible pour maintenir la température de l’atmosphère terrestre dans des limites acceptables. Après les Etats-Unis qui ont décidé de prolonger de 60 ans la durée de fonctionnement de plus des 2/3 de leurs réacteurs, l’opération de prolongement à plus de 40 ans du fonctionnement des réacteurs français de 900 MW, constitue un évènement important qui inscrit le nucléaire dans le long terme.
Les structures de sureté françaises, ASN, IRSN, Groupe permanent ont dans cette affaire une grande responsabilité pour trouver les bons compromis en échappant aux inévitables (et détestables) pressions politiciennes et à la pression psychologique des « standards » de l’EPR dont une des caractéristiques est d’avoir été adoptés dans un contexte franco-allemand, donc en collaboration avec un pays où l’on savait qu’il était hors de question de construire à domicile.
Pour aller dans le sens d'une remarque d'un intervenant mettant l'accent sur la nécessité de démystifier la radioactivité aux yeux du public, une action urgente serait d'entreprendre, en l'expliquant, une modification de la pratique actuelle de classement des déchets radioactifs en introduisant la notion de seuil d'exemption.
Sommaire de la consultation
- Introduction
- Modalités de la consultation
- Documents à consulter
- Les contributions des internautes
- Que permet le module de participation du public ?
- Quelles sont ses fonctionnalités ?
- Pourquoi créer un compte sur le site de l'ASN ?
- Confidentialité
Date de la dernière mise à jour : 01/09/2017