Post-accidentel nucléaire : le Codirpa publie son rapport final « culture de sécurité et de radioprotection »

Après une phase de retour d’expérience des actions de sensibilisation et des outils pédagogiques existants, menée en intégrant les enseignements issus des domaines des risques industriels et naturels, le groupe s’est attaché à mener ou à observer des actions de sensibilisation en direction des quatre cibles principales : le monde de l’entreprise, le monde de l’éducation, les élus locaux et le grand public, en particulier dans le contexte des exercices de crise nationaux. Ainsi :

• dix ateliers de gestion post-accidentelle ont été organisés lors des exercices nationaux sur la période 2021-2023, permettant notamment d’acculturer les services déconcentrés de l’État et certains acteurs locaux (élus, CLI) à la gestion post-accidentelle d’un territoire contaminé par un accident nucléaire ;
• des rencontres ont été organisées avec des petites entreprises afin de développer un outil d’information et de sensibilisation adapté à leurs besoins ;
• des rencontres avec des élèves de collège et de lycée ont été organisées à l’occasion des exercices PPMS (plan particulier de mise en sûreté) des établissements scolaires, permettant de recueillir leurs suggestions concernant la communication sur les réseaux sociaux ;
• de nombreuses actions à destination du grand public se sont tenues à l’occasion de la Journée nationale de la résilience (JNR).

Ces actions et observations ont permis de proposer un ensemble de recommandations, présentées dans ce rapport. Le groupe de travail propose notamment d’enrichir le portail Géorisques pour les aspects relatifs au risque nucléaire (action engagée en 2023), il émet des recommandations pour pérenniser les actions de « culture de sécurité et de radioprotection » lors des JNR et pour renforcer l’association des parties prenantes locales (CLI, élus, scolaires, grand public, etc.) aux exercices de crise.

Concernant les élus locaux, le groupe recommande également d’accroître le partage d’expérience entre territoires et de renforcer la diffusion des documents relatifs aux risques. Pour le public scolaire, il convient d’accompagner la réalisation d’exercices PPMS sur le thème du risque nucléaire coordonnés avec les exercices de crise. Le groupe de travail propose également aux petites entreprises des outils pour prendre en compte le risque nucléaire dans leur activité. Enfin, il a identifié un besoin transverse, celui d’une méthode destinée aux citoyens afin qu’ils puissent mesurer la radioactivité.