L’ASN lève sa surveillance renforcée de la centrale nucléaire de Flamanville 1 et 2
Note d'information
Au vu de l’amélioration de l’état des installations et des pratiques de sûreté de la centrale nucléaire de Flamanville 1 et 2, l’ASN a décidé de lever la surveillance renforcée qu’elle exerçait depuis 2019. L’ASN demande à EDF de continuer à maintenir un niveau d’exigence élevé pour consolider les améliorations constatées.
En septembre 2019, l’ASN avait décidé de placer sous surveillance renforcée la centrale nucléaire de Flamanville 1 et 2 à la suite des difficultés rencontrées par le site depuis mi-2018. En effet, l’ASN avait constaté des déficiences dans la maîtrise des gestes techniques associés à certaines activités d’exploitation, un nombre élevé d’événements significatifs liés à des défauts de maintenance et des défauts de surveillance des prestataires, une mauvaise maîtrise de certaines opérations de maintenance, ainsi qu’une qualité insuffisante des documents qui lui étaient transmis dans le cadre de la visite décennale du réacteur 1.
Cette surveillance renforcée s’est traduite par un nombre accru d’inspections de l’ASN, de l’ordre d’une trentaine par an, et des échanges réguliers avec l’exploitant sur l’avancement et l’efficacité de son plan d’action.
L’ASN a mené deux inspections renforcées en 2022, qui lui ont permis de constater la bonne application des principes et règles de sûreté nucléaire par le personnel d’EDF et des entreprises prestataires, le bon état général des installations, ainsi que l’amélioration de la maîtrise de la radioprotection sur les chantiers à enjeux. Par ailleurs, les activités liées à l’arrêt pour maintenance du réacteur 2, qui a débuté mi-février, sont correctement maîtrisées.
L’ASN focalisera désormais son contrôle sur les thèmes pour lesquels des progrès sont encore attendus, comme la surveillance des chantiers et la traçabilité des actions réalisées dans le cadre de la gestion des aléas.
La centrale nucléaire de Flamanville est composée de deux réacteurs de 1 300 MWe, mis en service en 1985 et 1986. Le réacteur 3, de type EPR, en construction sur le même site n’était pas concerné par cette surveillance renforcée.
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Date de la dernière mise à jour : 04/07/2022