Installations nucléaires civiles du CEA
Les centres du CEA regroupent, entre autres, diverses installations nucléaires dédiées à la recherche (réacteurs expérimentaux, laboratoires…) ainsi que des installations support (entreposages de déchets, stations de traitement d’effluents). Les recherches conduites par le CEA portent entre autres sur la durée de vie des centrales en service, sur les réacteurs du futur, sur les performances des combustibles nucléaires ou encore sur les déchets nucléaires. Ces installations sont implantées sur plusieurs sites :
Le centre d'études de Cadarache (Bouches-du-Rhône)
Le centre d’études de Cadarache emploie environ 4500 personnes (toutes entreprises confondues) et occupe une superficie de 1600 ha. Dans le cadre de la stratégie du CEA de spécialisation de ses centres en « pôles d’excellence », le site de Cadarache concentre principalement son activité sur l’énergie nucléaire. Ainsi, 18 installations nucléaires y sont implantées, dont deux pour l’opérateur industriel Orano (ATPu et LPC). Deux autres, exploitées par le CEA, sont utilisées dans le cadre des programmes de recherche de l’IRSN (CABRI et PHEBUS). Les installations du centre de Cadarache ont pour objet la recherche et le développement pour le soutien et l’optimisation des réacteurs existants et la conception de systèmes de nouvelle génération. Le centre de Cadarache participe également au lancement de plusieurs nouveaux projets puisqu’il accueillera notamment le futur réacteur d’expérimentation Jules Horowitz. L’installation internationale ITER sera implantée à proximité.
Le centre d'études de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine)
Ce centre d’études est depuis 1999 en cours de démantèlement et d’assainissement. Créé en 1946, il a abrité la première pile atomique du continent européen, « Zoé ». Deux générations d'installations nucléaires ont été exploitées jusqu'en 1995, pour le développement du procédé de retraitement du combustible nucléaire. Parallèlement, un programme d'assainissement complet du site a été élaboré, notamment pour accueillir de nouvelles activités de recherche dans les domaines des sciences du vivant et de la recherche technologique.
Le centre d'études de Grenoble (Isère)
Ce centre d’études est en cours de démantèlement et d’assainissement. Inauguré en janvier 1959, le centre du CEA de Grenoble a vu se développer sur son site des activités dédiées au domaine du nucléaire avec le développement des filières de réacteur. Progressivement les activités de recherche ont été transférées vers d’autres centres, pour évoluer désormais vers des activités de recherche fondamentale et technologique dans les domaines de l’énergie non émettrice de gaz à effet de serre (solaire, pile à combustible), de la santé (biotechnologie) et de la communication (micro et nanotechnologies). Le déclassement total du site est programmé à l’horizon 2012.
Le centre d'études de Saclay (Essonne)
Le centre du CEA de Saclay regroupe neuf installations nucléaires, dont deux réacteurs expérimentaux et une usine de production de radio-médicaments exploitée par Cis Bio International. Ce centre se consacre aux sciences de la matière depuis 2005 et participe à ce titre au développement du plateau de Saclay dans le cadre du schéma directeur d’aménagement de l’Ile de France.
Le plateforme de Marcoule (Gard)
La plateforme de Marcoule est le pôle d’excellence pour l’aval du cycle du combustible et en particulier pour les déchets radioactifs ;il joue un rôle important dans les recherches menées en application de la loi Bataille de 1991 et de la loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs du 28 juin 2006. Il comporte des installations nucléaires civiles et de défense. Les deux installations civiles du CEA à Marcoule, Atalante (laboratoire de recherche) et Phénix (réacteur), ont été particulièrement sollicitées dans ce cadre. Le site comporte par ailleurs deux autres INB civiles, MELOX et CENTRACO. Une troisième est en projet : l’irradiateur GAMMATEC.