Appréciations 2023
L’ASN considère que le niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection est satisfaisant dans les domaines de la maîtrise des réactions nucléaires en chaîne et du confinement statique et dynamique, et globalement satisfaisant dans les domaines de la gestion des déchets, de la surveillance des intervenants extérieurs, du TSR, ainsi que de la surveillance des rejets et de l’environnement.
Les barrières de confinement sont maintenues à un niveau satisfaisant d’efficacité. Les ruptures de confinement, qui peuvent survenir en conditions normales d’exploitation, font l’objet d’un suivi particulier et d’actions pour les limiter.
L’exploitant a été confronté pendant plusieurs années à des difficultés pour assurer la production des quantités prévues de combustibles conformes aux spécifications de sûreté des réacteurs nucléaires. Cette situation a engendré la production d’une quantité importante de rebuts de fabrication, envoyés sur le site de La Hague pour entreposage. Cela a fait peser un risque de saturation à court terme des capacités d’entreposage de matières plutonifères dans le site de La Hague.
L’exploitant a qualifié en 2022 une nouvelle poudre d’oxyde d’uranium, qui a permis une augmentation de la production de combustible, et la réduction de la quantité de rebuts générés en 2023. Cette amélioration doit maintenant être poursuivie sur le long terme.
Les autres actions déployées pour améliorer cette situation au sein de l’installation consistent de manière pérenne, d’une part, à procéder à des nettoyages approfondis des boîtes à gants pour réduire les niveaux de dose ambiants, et d’autre part, à déployer un important programme de maintenance visant à restaurer le taux de disponibilité des outils de production. De plus, le programme de remise en état des machines (projet « PPRM ») se poursuit en 2023.
Les nombreuses opérations de maintenance ont des conséquences en matière de radioprotection, avec un appel croissant à des intervenants extérieurs et une dosimétrie collective importante. Elles ont de plus conduit à une augmentation notable de la production de déchets, entraînant un risque de saturation des capacités locales d’entreposage. L’exploitant a défini un plan d’action afin de prévenir cette saturation. Parmi les axes de travail de ce plan d’action figure la création d’un nouveau local d’entreposage de déchets nucléaires qui a été autorisée par l’ASN en 2023.
La construction du centre de crise s’est achevée en 2023. L’exploitant a déclaré à l’ASN la mise en service de ce bâtiment en juin 2023, conformément à la prescription de l’ASN.