Station de traitement des effluents et déchets solides (STE2) et atelier de traitement des combustibles nucléaires oxyde (AT1)
En bref
390
Lettres de suite d'inspection
11
Consultations du public
17
Avis d'incidents
71
Rêglementation
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Lettres de suite d'inspection
11
Consultations du public
17
Avis d'incidents
71
Rêglementation
Installation STE 2 sur le site de La Hague : collecte, traitement des effluents et entreposage des boues de précipitation et atelier AT1, installation prototype en cours de démantèlement.
Le scénario présenté en 2010 concernant la reprise et le conditionnement des boues de STE2 était découpé en trois étapes :
L’ASN a autorisé la première phase de travaux pour la reprise des boues de STE2 en 2015. Orano Cycle a transmis, au cours de l’année 2017, des compléments liés à la première phase des travaux, ainsi qu’une demande d’autorisation concernant le procédé de reprise des boues de STE2 et leur transfert vers STE3. Ce dossier est en cours d’instruction.
Le décret d’autorisation de création de la station de traitement des effluents STE3 a été modifié par décret du 29 janvier 2016, afin de permettre l’implantation du procédé de traitement des boues de STE2.
L’ancienne usine UP2-400 (INB 33) a été mise en service en 1966 et est arrêtée définitivement depuis le 1er janvier 2004.
L’arrêt définitif concerne également trois INB associées à l’usine UP2-400 : l’INB 38 (installation STE2 et atelier AT1), l’INB 47 (atelier ELAN IIB) et l’INB 80 (atelier HAO).
En 2019, l’ASN a finalisé l’instruction des dossiers de réexamen de sûreté des INB 33, 38 et 47. La décision n°2019-DC-0673 de l’ASN, encadrant la poursuite de leur démantèlement, a été publiée le 25 juin 2019.
L’ASN a poursuivi l’instruction des demandes d’autorisation de démantèlement partiel pour les INB 33 et 38 transmises en avril 2018. Les reports demandés par l’exploitant conduisent à des échéances de fin de démantèlement en 2046 et 2043, au lieu de 2035 actuellement pour les deux INB. Orano doit compléter, début 2020, d’une part, le dossier de démantèlement de l’INB 33 concernant la suppression des interactions en cas de séisme entre l’atelier MAPu et l’atelier BST1 par la démolition des étages supérieurs du MAPu, d’autre part, son mémoire en réponse à l’avis de l’Autorité environnementale, avant le lancement de l’enquête publique.
L’ASN note que les reports d’échéances demandés sont significatifs et sont dus en grande partie aux retards pris dans la reprise et le conditionnement des déchets anciens. De ce fait, l’ASN poursuivra en 2020 sa démarche de contrôle de la gestion de ces projets.
Comprendre
Les enjeux de sûreté associés au silo 130
Le silo 130 a été conçu et construit selon les exigences de sûreté en vigueur dans les années 1960. La structure du génie civil du silo 130 est aujourd’hui fragilisée par le vieillissement et par l’incendie survenu en 1981. En outre, les déchets, initialement entreposés à sec, se retrouvent submergés pour partie dans un volume important d’eau, depuis l’extinction de l’incendie de 1981. L’eau est donc en contact direct avec les déchets et peut contribuer à la corrosion du cuvelage en acier noir, qui est aujourd’hui l’unique barrière de confinement. Ainsi, un des risques majeurs concerne la dispersion des substances radioactives dans l’environnement (infiltration de l’eau contaminée dans la nappe phréatique).
Un autre facteur pouvant compromettre la sûreté du silo 130 est lié à la nature des substances présentes dans les déchets, comme le magnésium qui est pyrophorique. L’hydrogène, gaz hautement inflammable, peut aussi être produit par des phénomènes de radiolyse ou de corrosion (présence d’eau). Ces éléments contribuent aux risques d’incendie et d’explosion.