Autorisation de l'ASN à la centrale nucléaire de Civaux de redémarrer le réacteur n°1
Communiqué de presse
Le 14 décembre 2001, au terme de près de 9 mois d'arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a autorisé le centre nucléaire de production d'électricité de Civaux à procéder au redémarrage du réacteur n°1 à l'issue de sa première visite complète.
L'Autorité de sûreté nucléaire assure, au nom de l'Etat, le contrôle de la sûreté des installations nucléaires en France pour protéger les travailleurs, le public et l'environnement des risques liés aux activités nucléaires, et contribue à l'information des citoyens. Au sein de l'Autorité de sûreté nucléaire, la division des installations nucléaires (DIN) de Bordeaux, rattachée à la DRIRE, est chargée de la surveillance des centrales de Civaux, du Blayais et de Golfech.
Afin, de contrôler les travaux effectués par EDF lors de la visite complète, les ingénieurs de la DIN ont procédé à des inspections de chantiers, ainsi qu'à des réunions techniques périodiques pour examiner les résultats obtenus.
La DIN a tout particulièrement fait porter son analyse sur :
- les résultats des contrôles réalisés au moyen d'examens non destructifs,
- les tests de résistance à la pression du circuit primaire et d'étanchéité de l'enceinte de confinement du réacteur,
- la radioprotection et la qualité des interventions effectuées par des entreprises prestataires,
- l'intégrité du combustible nucléaire et du circuit de refroidissement primaire.
Le fait marquant de la visite complète a été le résultat du premier test d'étanchéité de l'enceinte de confinement en béton, qui a mis en évidence un taux de fuite de 2,7% par jour, très supérieur au critère fixé par le décret d'autorisation de création de la centrale (1,5%/jour). Le deuxième test d'étanchéité réalisé après mise en oeuvre d'un revêtement d'étanchéité sur une partie de la paroi interne de l'enceinte a donné un résultat de 0,5%, confirmant l'efficacité de la réparation.
Par ailleurs, le dispositif de fermeture du sas d'accès aux matériels dans l'enceinte du réacteur a dû également faire l'objet de renforcement pour garantir sa tenue au séisme selon les critères imposés. Enfin, les enceintes de traitement des effluents primaires par évaporation ont été remplacées du fait d'une dégradation prématurée par corrosion, liée à un défaut de fabrication.
Le bilan des contrôles réalisés conduit à conclure à l'état satisfaisant de l'installation aux termes de l'ensemble de ces opérations.
Le réacteur a commencé sa montée en puissance le 29 décembre 2001 et devrait produire de l'électricité au début du mois de janvier 2002.
Des actions de contrôle similaires sont engagées sur le réacteur n°2 également arrêté depuis un mois pour une visite complète analogue.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021