Un workshop du Deep
Geological Repositories Regulatory Forum (DGRRF),
réunissant plus d’une quinzaine d’experts des autorités de sûreté
nucléaire du Canada (CCSN), des États-Unis (NRC), de la Finlande
(STUK), de la France (ASN), de la Suède (SSM) et de la Suisse
(ENSI), s’est tenu les 14 et 15 janvier 2020 dans les locaux de
l’ASN à Montrouge. Le DGRRF a été créé en 2015 pour répondre à la
prise de conscience du besoin de coopération internationale afin de
mieux comprendre les approches réglementaires relatives au stockage
de déchets radioactifs en couche géologique profonde, notamment en
matière de choix de site, d'évaluation de sûreté et de
construction.
Ce workshop, organisé par l’ASN, était
le quatrième de ce type après ceux d’Ottawa, au Canada (mars 2016),
de Gimo, en Suède (septembre 2017) et de Brugg, en Suisse (janvier
2019).
En introduction à la réunion, Jean-Luc
Lachaume, commissaire de l’ASN, a notamment rappelé l’intérêt de la
coopération en cours au sein du DGRRF, rassemblant un petit nombre
de pays à des stades d’avancement différents de leurs projets de
stockage en couche géologique profonde et permettant de favoriser
des échanges informels sur des sujets techniques approfondis.
Les présentations et les discussions en
groupes de travail ont porté sur les approches réglementaires dans
chacun des six pays, ainsi que sur les attentes et les défis,
relatifs :
- aux méthodes et aux techniques de suivi et de surveillance des
performances des barrières lors de la phase de post-fermeture des
stockages géologiques profonds ;
- aux exigences concernant le niveau de détails fournis dans le
dossier de sûreté initial (permis de construire, dossier de
demande d'autorisation de création… selon les réglementations de
chaque pays), et dans les dossiers qui le soutiennent, pour la
phase opérationnelle et la phase de post-fermeture des stockages
géologiques.
Les discussions ont permis de faire
émerger des conclusions partagées concernant les objectifs et les
limites associés à la phase de surveillance d’un stockage
géologique, notamment pour renforcer la confiance accordée par le
public au projet, ainsi que sur l’interaction entre programmes de
surveillance et évolution de conception, ou encore sur le niveau de
détails minimum nécessaire au moment de la demande d’autorisation
initiale.
La réunion a été suivie, le 16 janvier,
par une visite du laboratoire de l’Andra à Bure.
Un 5e workshop est prévu en Finlande en
2021.