Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

230 Point de vue de l’IRSN sur les questions clés et sur les pistes de recherche et de développement Dans le cadre de l’évolution de sa stratégie de surveillance de la radioactivité de l’environnement, l’IRSN prévoit de développer davantage ce deuxième objectif, afin de renforcer la complémentarité de sa surveillance du tritium par rapport à celle assurée par les exploitants nucléaires dans le cadre des prescriptions réglementaires qui s’imposent à eux. L’IRSN rappelle que la maîtrise de la qualité métrologique des mesures de tritium en laboratoire n’est pas une condition suffisante à l’obtention de résultats pertinents et qu’une vigilance particulière doit être assurée dès l’étape de prélèvement des échantillons dans l’environnement, afin de prévenir les échanges incontrôlés de tritium avec le milieu ambiant avant analyse et d’éviter de se méprendre dans l’interprétation des résultats. Enfin, il est important d’harmoniser l’expression des résultats de mesure du tritium en fonction du cadre d’emploi : • systématiquement en Bq/L, que ce soit pour HTO ou OBT, quel que soit l’objectif de la mesure et en particulier lorsqu’il s’agit d’étudier le devenir du tritium dans l’environnement ou de détecter une élévation éventuelle de l’activité du tritium dans l’environnement ; • en Bq/kg frais , Bq/L ou Bq/m3 lorsque les résultats sont utilisés pour faire des évaluations de doses dues à l’ingestion de produits tritiés (en distinguant la part liée à la matière organique, s’agissant des aliments) ou à l’inhalation. 2 3 L’observation du devenir du tritium dans l’environnement Les principales origines du tritium présent dans l’environnement sont : • la production naturelle, principalement dans l’atmosphère (interactions avec le rayonnement cosmique), représentant chaque année la formation de l’ordre de 7,2.1016 Bq de tritium et conduisant à un inventaire permanent d’environ 1,275.1018 Bq à l’échelle planétaire ; Figure 1 – Rejets annuels de tritium dans les effluents liquides (en haut) et gazeux (en bas) déclarés par les exploitants des principaux sites nucléaires en France (2008).

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