Intervention médicale en situation d'urgence nucléaire ou radiologique

REPÈRES Irradiation : définitions Le Syndrome d’irradiation aiguë localisée, ou brûlure radiologique, résulte de l’exposition d’une partie du corps à une source d’irradiation plus ou moins distante (X, gamma et neutrons principalement) ou au dépôt cutané de particules radioactives (émetteur bêta principalement). Présentation clinique PHASE INITIALE La symptomatologie initiale n’existe que pour de très fortes doses à la peau. L’intensité et la précocité de ces signes constituent toujours un signe de gravité : • sensation de chaleur initiale ; • dysesthésies (sensation de fourmillements) et douleurs immédiates ; • érythème, œdème précoce. PÉRIODE DE LATENCE Selon les cas, la phase initiale est suivie d’une période de latence d’autant plus brève que l’irradiation a été importante. PHASE D’ÉTAT En fonction de la dose à la peau, s’installeront successivement : • un érythème cutané (4 à 5 Gy), • une épidermite sèche, dépilation (5 à 12 Gy), • une épidermite exsudative, phlyctène (12 à 20 Gy), • une nécrose (>25 Gy). Les doses indiquées doivent être considérées comme des ordres de grandeur. ÉVOLUTION Ce syndrome se caractérise par une évolution dynamique à prédiction difficile, dans la cinétique d’extension ou de régression des symptômes comme dans son étendue en surface et en profondeur (le traitement chirurgical est difficile). Des poussées inflammatoires et des reprises de nécrose sont parfois observées plusieurs années après l’accident. La douleur est intense, permanente, résistante aux opiacés, mais souvent sensible aux anti‑inflammatoires non stéroïdiens. EXAMENS Les symptômes s’installent progressivement dans le temps. Si des examens paracliniques sont indiqués, ils doivent être pratiqués dès la phase initiale, afin de permettre un diagnostic précoce (Imagerie par résonance magnétique – IRM et échographie). Les recommandations des experts de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de spécialistes en radiopathologie permettent de moduler la prescription de ces examens selon l’aspect lésionnel et selon l’évaluation dosimétrique, qui doit être menée en parallèle. VOIR FICHE 12 Syndrome d’irradiation aiguë localisée 11 FICHE 42 INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE

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