12FICHE Dispositifs spécifiques des établissements de santé CADRE RÉGLEMENTAIRE Les missions respectives des établissements de santé définies dans le dispositif Orsan fixent le cadre de leur intervention pour assurer la prise en charge des victimes et pour procéder à leur décontamination, si celle‑ci n’a pas été effectuée avant. Tous les établissements de santé doivent assurer une réponse minimale de protection et de décontamination d’urgence, en cas de présentation spontanée de personnes potentiellement contaminées. 10 10. Circulaire relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste impliquant des matières radioactives. Sur le terrain, la décontamination préhospitalière des victimes incombe aux unités spécialisées des services de secours Les personnes blessées ou impliquées sont prises en charge sur le lieu de l’événement par les unités spécialisées des services de secours, qui réalisent la décontamination sur le lieu de l’événement ou à proximité immédiate. Cette procédure est conforme aux circulaires relatives à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières radioactives. La circulaire interministérielle n° 800/SGDSN/PSE/PPS du 18 février 201110 prévoit la possibilité d’évacuer une urgence absolue (UA) non décontaminée vers un Établissement de santé de référence régional pour le risque nucléaire et radiologique (ESRR NR) après accord entre le Directeur des secours médicaux (DSM) et le médecin référent de l’ESRR NR. Il est toutefois possible que des victimes échappent au dispositif préhospitalier Certaines victimes peuvent se présenter spontanément à l’établissement de santé le plus proche ou dans celui où elles se font soigner habituellement. Ces victimes sont essentiellement valides, mais certaines peuvent être invalides, conduites par des tiers. Il existe un risque potentiel de transfert de contamination aux personnels et à l’établissement de santé. Des mesures adaptées de protection et de décontamination hospitalière des victimes doivent être mises en œuvre (voir i « Principes de mise en œuvre » en page suivante). Des mesures de décontamination hospitalière s’appliquent aux établissements de santé • Tout établissement de santé doit se préparer à prendre en charge des personnes exposées à un risque radiologique, potentiellement contaminées, qui se présentent spontanément. • Les victimes qui fuient le lieu d’un événement nucléaire ou radiologique (NR) se présentent seules ou sont amenées par des tiers. Elles ne sont pas a priori des UA, mais elles sont potentiellement contaminées par un agent NR et une aggravation de leur état est toujours possible. • La décontamination hospitalière de ces victimes vise à assurer leur prise en charge médicale en toute sécurité, en protégeant les personnels de l’établissement et l’infrastructure. Chaque établissement de santé doit avoir envisagé cette éventualité et élaboré un volet « Nucléaire, radiologique, chimique » (NRC) dans son plan de gestion des tensions hospitalières et des situations exceptionnelles (« plan Blanc, volet NR »). • Les mesures de décontamination hospitalière diffèrent entre les établissements de 1re, 2e ou 3e ligne (voir i « Les trois catégories d’établissements de santé » en page 39). • La gestion des décontaminations s’applique aux établissements de 1re ligne susceptibles d’accueillir des patients non préalablement décontaminés (EU), mais également à tous les établissements de santé ayant accueilli des victimes contaminées. Elle se distingue peu des opérations usuelles d’entretien et de nettoyage, mais comporte plusieurs spécificités. La restauration des locaux doit être prononcée après constat de l’absence de contamination résiduelle par une entité compétente. VOIR FICHE 29 INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE 37
RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=