Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 60 les études relevant d’une surveillance épidémiologique, ainsi que les recherches scientifiques à mener sur les effets sanitaires d’un accident nucléaire. Ces études et recherches doivent permettre d’identifier les effets sanitaires de toute nature (cancers, maladies liées aux modifications du mode de vie, atteintes psychologiques) liés à l’accident nucléaire, sans toutefois se limiter aux conséquences purement radiologiques. Afin de renforcer la pertinence et l’acceptation de ces études, des moyens d’échange et de concertation doivent être mis en place avec les acteurs locaux (y compris du monde médical) et la population au sujet de la nature des études menées, de la méthodologie utilisée, de leur suivi et des résultats obtenus. B.5.1.2. Apporter une expertise aux professionnels de santé de terrain pour les aider à répondre aux questions de santé liées à l’accident Les autorités sanitaires, en collaboration avec les instituts d’expertise nécessaires (IRSN, Santé publique France, etc.), mettent en place un soutien technique des professionnels de santé sur le terrain pour les aider à répondre et aborder les questions de santé liées à l’accident. Des spécialistes de radioprotection ou de toxicologie peuvent à ce titre être mobilisés. Le guide sur les conséquences sanitaires d’un accident nucléaire préparé par le Codirpa et comportant plus de 200 questions-réponses peut être utile aux professionnels de santé exerçant sur les territoires affectés (voir encadré 4, page 30). Si nécessaire, un renfort en professionnels de santé est organisé par le ministère chargé de la santé, notamment dans le cadre du dispositif ORSAN (voir encadré 8, page 42). Une information spécifique peut également être diffusée aux professionnels et aux établissements de santé. B.5.1.3. Assurer le soutien psychologique de la population Les études épidémiologiques réalisés à la suite des accidents de Tchernobyl et de Fukushima soulignent l’importance de l’incidence psychologique des bouleversements du cadre de vie (évacuations, éloignements, altération de l’environnement, mise en suspend de l’activité agricole, etc.) et de l’incertitude qui y est associée. Cet effet semble peu dépendant de l’importance de la contamination dans l’environnement ou de l’exposition réelle des personnes mais est plutôt lié à la perception du risque radiologique et des autres conséquences de l’accident ainsi qu’à la qualité et à la rapidité des réponses apportées, tant sur le plan sanitaire que sur le plan social. Afin d’atténuer les aspects négatifs de ces réactions normales dans un tel contexte, une information claire sur les risques, sur les recommandations concernant la protection des personnes et sur les lieux où un soutien peut être apporté (CAI) est diffusée rapidement. Le gréement de cellules d’urgence médicopsychologiques (CUMP) par le plan ORSAN MEDICO-PSY (voir encadré 8, page 42), notamment dans les CAI, permettant écoute et

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