Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 40 Dans les territoires les plus contaminés, en raison de l’exposition externe par des dépôts de radioactivité dans les milieux de vie, l’exposition de la population cumulée sur une durée longue est jugée trop importante. Il est alors nécessaire d’éloigner les habitants, probablement pour longtemps. Une zone d’éloignement est alors délimitée en fonction des résultats d’une évaluation prédictive des doses efficaces sur la première année suivant la fin des rejets, sur la base des résultats des mesures environnementales réalisées après la fin des rejets. Cette zone est établie sur la base d’une valeur repère de dose efficace de 20 mSv pour la première année, due à la seule exposition externe et tenant compte de la décroissance radioactive. Figure 3 : Exemple de zone d’éloignement La mise en œuvre d’un éloignement de la population peut prendre jusqu’à quelques jours après la levée de la mise à l’abri. Pendant ce laps de temps, il peut être recommandé à la population concernée de limiter les séjours à l’extérieur de bâtiments, afin de réduire son exposition liée aux dépôts radioactifs. Il faut également prévoir que certaines personnes seront éloignées avec leurs animaux de compagnie. La notion d’« éloignement » est distincte de celle d’« évacuation », réservée au contexte de la situation d’urgence. Si ces deux opérations désignent un déplacement de population, elles diffèrent significativement en ce qui concerne leurs conditions et délais respectifs de réalisation :  l’évacuation, une fois décidée, se fait a priori le plus rapidement possible car elle est réalisée sous la menace plus ou moins imminente du début ou sous les rejets radioactifs, et vise à protéger d’un risque d’exposition significative à court terme, liées aux rejets ;  l’éloignement vise à prévenir des expositions susceptibles d’être reçues dans la durée, en cas

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