Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 35 gestion post-accidentelle. Toutefois, des préoccupations d’ordre social, économique, culturel et psychologique, portées par les responsables publics et par la société civile, sont également prises en compte lors de l’élaboration de ce programme. La gestion par programme et par axes permet d’identifier et de hiérarchiser les actions à engager et de mobiliser les acteurs concernés par leur mise en œuvre mais également d’identifier les ressources humaines, financières et matérielles nécessaires, notamment celles qui sont à caractère exceptionnel. Ce programme est mené selon les dix axes suivants : 1. Réduire les expositions de la population à la radioactivité déposée ; 2. Recenser et accueillir la population ; 3. Informer et former ; 4. Développer l’implication des parties prenantes grâce à un mode de gouvernance adapté ; 5 Traiter les problèmes de santé publique ; 6. Caractériser la situation radiologique de l’environnement ; 7. Préparer l’amélioration de la qualité radiologique de l’environnement et des milieux de vie ; 8. Préparer la prise en charge des déchets ; 9. Préparer le soutien ou le redéploiement des activités ; 10. Aider et indemniser. Ce programme concerne, en priorité, les personnes et les acteurs économiques résidant, travaillant ou installés dans les zones de protection de la population mises en place. Toutefois, la communauté nationale et internationale peut être directement ou indirectement concernée par la situation des territoires contaminés (en raison d’échanges économiques, de déplacements de personnes, d’attaches familiales, etc.). Les questions qui peuvent être posées dans ce cadre font l’objet d’un traitement nécessitant une organisation spécifique, essentiellement au niveau national. La mise en œuvre de ce premier programme de gestion est soutenue par une organisation locale adaptée. Le préfet du département du lieu de l’accident, ou un préfet désigné coordonnateur, est responsable de son pilotage et de sa coordination. Il s’appuie sur des cellules spécialisées qui s’inscrivent dans la continuité des cellules techniques gréées au cours de la phase d’urgence. Cependant, au cours de la période de transition, la gestion évolue nécessairement vers un mode de plus en plus participatif, associant la population concernée, les élus et les acteurs sociaux et économiques, préparant ainsi la période de long terme. Il en résultera nécessairement des évolutions périodiques du programme de gestion postaccidentelle.
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