Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 28 qui se pose à chacun de ces acteurs, entraîne dans tous les cas des perturbations. Un tel choix doit donc pouvoir être fait en connaissance de cause, c’est-à-dire que les individus doivent disposer de toutes les informations pertinentes, notamment sur la situation radiologique du territoire et son évolution, leur permettant de se projeter dans l’avenir. 5.3.2. Assurer le suivi radiologique, médical et épidémiologique des personnes Sur le plan sanitaire, il est nécessaire de mettre en place un suivi de la population afin de l’accompagner et de la rassurer, de réaliser en tant que de besoin des mesures de contamination interne, de pouvoir détecter et traiter au mieux les maladies liées aux circonstances et d’adapter les recommandations de radioprotection en fonction des situations d’exposition. Un dépistage de certaines maladies (cancer de la thyroïde par exemple) peut être proposé. Cependant, un dépistage systématique peut avoir des effets anxiogènes majeurs. Un éventuel dépistage est donc proposé uniquement si l’exposition ou la situation préexistante (prise d’iode excessive, maladie préexistante) le justifie. Les professionnels de santé de proximité sont particulièrement impliqués dans l’évaluation des expositions et la transmission des bonnes pratiques de radioprotection, notamment alimentaires. En parallèle, des études épidémiologiques peuvent être réalisées si besoin. 5.3.3. Assurer le suivi de la situation radiologique Durant toute la période post-accidentelle de long terme, un programme de suivi de la situation radiologique de l’environnement est mis en place. Les objectifs de ce programme sont de s’assurer de la décroissance des niveaux de radioactivité de l’environnement, de l’évolution des niveaux de contamination dans les productions alimentaires locales, de l’efficacité des opérations de réduction de la contamination et à terme de la levée progressive des restrictions d’accès à la zone d’éloignement et aux zones les plus contaminées (forêts, espaces verts, etc.) et de la réduction de l’emprise des zones d’interdiction de consommation et de contrôle avant commercialisation. Le programme de suivi environnemental permet également de s’assurer de la pertinence des actions de protection. Il constitue un préalable indispensable à l’évolution du zonage postaccidentel. La réalisation de programmes de mesure par des acteurs multiples et de statuts divers, la possibilité d’expertises étrangères, sont de nature à renforcer la fiabilité de ces mesures et à donner confiance dans l’information fournie. 5.3.4. Poursuivre les actions de réduction de la contamination et de gestion des déchets Dès le début de la période post-accidentelle de long terme, il convient de réaliser les opérations de réduction de la contamination des milieux, notamment des milieux bâtis, selon la caractérisation de la contamination faite lors de la période de transition post-accidentelle. Ces opérations sont optimisées en tenant compte des enjeux technico-économiques et en concertation avec les parties prenantes locales. La caractérisation finale permet de s’assurer de l’efficacité de cette action et éventuellement de lever des restrictions. En cas d’accident, les déchets diffèrent par leur nature et leur volume de ceux qui sont produits en situation normale par ces installations. Aussi, il convient de définir et de mettre en œuvre des dispositions techniques spécifiques pour la gestion des déchets. La mise en œuvre des actions de gestion des déchets vise à limiter l’effet de cette gestion sur la population et les intervenants, notamment en limitant le transfert de la contamination au-delà des zones contaminées par l’accident.
RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=