Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 24 en organisant, en fonction de la situation, un suivi médical et épidémiologique dans la durée. Durant la période de transition postaccidentelle, un recueil des informations sur les actions de protection et déplacements des personnes (mise à l’abri, déplacements, prise d’iode, etc.) pendant la phase d’urgence est mis en place rapidement. Des mesures de contamination interne sont également réalisées si nécessaire. Ces informations permettront une évaluation rétrospective des doses reçues par la population exposée ou par les intervenants lors de la phase d’urgence. Elle contribue à évaluer les conséquences sanitaires possibles de l’accident et à orienter le suivi de la population (dosimétrique, épidémiologique, médical). 4.3.6. Caractériser la situation radiologique de l’environnement La caractérisation de la situation radiologique de l’environnement et l’estimation de son évolution est une priorité dès la sortie de la phase d’urgence. Il convient d’établir et de mettre en œuvre le plus rapidement possible un programme de mesures radiologiques de l’environnement y compris des ressources en eau potable. Il permet notamment de s’assurer de la pertinence des actions de protection engagées et constitue un préalable indispensable à la réévaluation du zonage post-accidentel. La réalisation de ces mesures par des acteurs multiples et de statuts divers, la possibilité d’expertises étrangères, sont de nature à renforcer la fiabilité de ces mesures et à contribuer à améliorer la crédibilité de l’information fournie. La mise à disposition de moyens de mesure de la radioactivité pour la population et le partage de ces mesures sont à encourager. 4.3.7. Préparer l’amélioration de la qualité radiologique de l’environnement et des milieux de vie Il convient de préparer un programme de réduction de la contamination afin d’organiser et de prioriser les opérations de nettoyage des milieux, notamment des milieux bâtis, dès le début de la phase post-accidentelle. La caractérisation fine de la contamination des milieux permet de mieux cibler les lieux où la mise en œuvre d’actions de réduction de la contamination est la plus efficace pour réduire l’exposition des personnes, en tenant compte des enjeux sanitaires, techniques et économiques. En particulier, la stratégie de réduction de la contamination tient compte des techniques disponibles, de la stratégie de gestion des déchets radioactifs engendrés et des exutoires disponibles. La nature des actions évoluera avec le temps, du fait de la diminution progressive de l’efficacité du nettoyage. 4.3.8. Préparer la prise en charge les déchets En cas d’accident affectant une installation nucléaire, les déchets différeront par leur nature de ceux produits en situation normale par les installations nucléaires. De plus, en dehors des déchets issus directement de l’installation accidentée, s’il y a eu rejet radioactif, les opérations de réduction de la contamination vont engendrer des volumes très importants de déchets radioactifs, variables en niveaux de radioactivité, en nature et en quantité en fonction des stratégies de réduction de la contamination retenues. Aussi, il convient de définir et de préparer des dispositions techniques spécifiques pour la gestion des déchets. La mise en œuvre des actions de gestion des déchets vise à limiter l’incidence de cette gestion sur le public et les intervenants, notamment en limitant le transfert de la contamination au-delà des zones contaminées par l’accident, donc en privilégiant, autant que possible, l’entreposage des déchets radioactifs au plus près du lieu de l’accident.
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