Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 105 telles que la notion de territoires et les mécanismes financiers pour revitaliser les zones affectées, la nécessité d'éclairer les décisions et les choix de la population. Une surveillance fiable et co-construite : proposant des moyens de maintenir la sensibilisation des citoyens et la culture de la radioprotection, d'améliorer la transparence et le partage des informations, et la co-expertise pour l'interprétation et l'analyse des données. Outils techniques au service de la gouvernance post-accidentelle : fournissant des conseils et des recommandations pour l’utilisation des outils techniques tels que des mesures et des évaluations radioécologiques, en insistant sur le nécessaire dialogue relatif aux incertitudes des modèles. Le projet européen Shamisen (Nuclear Emergency Situations, Improvement of Medical And Health Surveillance – Operra 2015-2017) a permis d’élaborer 28 recommandations sur la surveillance médicale et sanitaire de la population touchée par un accident nucléaire, en se fondant principalement sur les leçons tirées de l’expérience des populations affectées par les accidents de Tchernobyl et Fukushima. Ces recommandations tendent vers trois principaux objectifs (voir image ci-dessous) visant à impliquer la population affectée dans la prise de décision aux côtés des experts et des autorités : Prendre en compte le bien-être de la population affectée ; Promouvoir la participation de la population affectée et d’autres acteurs tels que le personnel médical ; Respecter l’autonomie et la dignité de la population touchée. Selon les phases d’un accident (préparation, urgence et transition, long-terme), tous les grands aspects de la gestion d’un accident nucléaire sont concernés : l’évacuation de la population, la mesure de l’exposition aux rayonnements ionisants, la surveillance sanitaire (incluant le dépistage du cancer de la thyroïde), les études épidémiologiques, et la communication auprès du public. Par exemple, le projet encourage à former le personnel médical sanitaire, préparer les protocoles d’évacuation et de mise à l’abri, accompagner les personnes souhaitant faire leurs propres mesures de radioactivité dans l’environnement ou les produits alimentaires.
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