Les cahiers de l’ASN #03 - 10 ANS APRÈS FUKUSHIMA

nautiques. Désormais, la gestion des conséquences d’un accident nucléaire sur les milieux aquatiques fait partie des sujets traités par le Codirpa. Un groupe de travail sera chargé de réfléchir aux spécificités des milieux aquatiques et de proposer des modes de gestion spécifiques pour les risques associés. Informer et associer la population et les parties prenantes Les difficultés de communication et le manque de coordination des actions de protection ont conduit, dans un premier temps, à une perte de confiance de la population envers les autorités. La restauration de la confiance des citoyens est l’un des facteurs permettant d’améliorer la résilience de la population affectée. Le dialogue mis en place à l’initiative de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR*) en est un bon exemple : il a permis d’ identifier des citoyens éclairés ou experts, à même d’établir un lien entre les autorités et la population . Dès sa création, le Codirpa a affiché une volonté d’ouverture, avec la participation de personnes de la société civile aux différents groupes de travail, aux côtés des experts institutionnels et des représentants des services de l’État. Ce processus de co-expertise permet d’améliorer la sensibilisation de la population autour des sites nucléaires. Avec les parties prenantes ont été créés le site Internet post-accident- nucleaire.fr , consacré à l’information du public, ainsi qu’un guide destiné à la population résidant dans un territoire affecté par un accident nucléaire. Un guide pour les professionnels de santé sera publié à la fin de l’année 2021. Pour aller plus loin, le Codirpa a instauré une nouvelle méthode de travail pour tous les groupes qui le constituent. Il s’agit de soumettre les propositions d’action de protection définies par les experts à des panels de citoyens, afin de recueillir leur avis et d’adapter ces actions. Des panels, organisés dès 2021, traiteront des moyens de se protéger contre la contamination par l’alimentation. Le Codirpa a également lancé deux autres groupes de travail, l’un chargé de réfléchir aux moyens de promouvoir la «culture de sécurité et de radioprotection» parmi la population riveraine des installations nucléaires, et l’autre chargé de réfléchir aux moyens d’associer la population affectée par un accident nucléaire à la gestion des territoires contaminés. Ces démarches participatives s’inspirent des bonnes pratiques relevées au Japon. OBJECTIFS FONDAMENTAUX DE LA GESTION POST-ACCIDENTELLE • Protéger la population contre les dangers des rayonnements ionisants • Apporter un appui à la population affectée par les conséquences de l’accident • Assurer une reconquête économique et sociale des territoires affectés 3 10 ans après Fukushima, quelles améliorations pour la sûreté des installations nucléaires en France? • 21

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=