Les cahiers de l’ASN #03 - 10 ANS APRÈS FUKUSHIMA
L’ASN a imposé à EDF*, dès 2012, de renforcer les marges de sûreté dont disposaient ses centrales nucléaires. Partant du constat simple que des moyens en eau et en électricité avaient manqué pendant l’accident de la centrale de Fukushima pour refroidir le combustible, de nouveaux équipements ont été implantés pour que les installations nucléaires puissent faire face à des situations dégradées et être autonomes pendant plusieurs jours. Des centrales plus sûres, aujourd’hui ... LE RENFORCEMENT DE LA SÛRETÉ EN FRANCE * Voir glossaire page 24 18 centrales nucléaires en fonctionnement sont soumises au contrôle de l’ASN perdus ou pour organiser les interventions des équipes de crise. Les améliorations apportées permettent également de faciliter la gestion de crise , par des moyens humains et matériels supplémentaires et le renforcement de moyens existants. Gagner des jours pour agir Les améliorations mises en place (voir la visite guidée pages 10 et 11) permettent de renforcer la robustesse des installations face à des situations de perte totale des alimentations électriques ou de perte totale du refroidissement par le fleuve ou la mer. Elles permettent de rendre l’installation autonome pendant plusieurs jours en cas d’accident , et ainsi gagner du temps pour pouvoir réparer les moyens initialement L’ASN a demandé d’aller encore plus loin... Certains des nouveaux équipements installés sont conçus pour faire face à des agressions naturelles d’intensité extrême. Toutefois, ils sont aujourd’hui connectés à des parties de l’installation dont le fonctionnement n’est pas garanti lors de telles agressions. Ainsi, l’ASN a demandé à EDF* de renforcer encore la sûreté des centrales nucléaires, pour disposer d’un «noyau dur»* complet de moyens résistant à des situations extrêmes. 12 • Les cahiers de l’ASN • Mars 2021
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