Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA 3.7 CONCLUSION SUR L’HYDROBIOLOGIE DE LA PERIODE 1978-2009 L’évolution des conditions hydrologiques et les variations physico-chimiques se répercutent sur l’ensemble des populations, du phytoplancton aux poissons, tous ces peuplements étant Iiés entre eux par des relations trophiques. D’un point de vue saisonnier, l’augmentation de l’ensoleillement ainsi que de la temperature de l’eau favorisent les développements phytoplanctoniques printaniers. Cependant, |e regime hydrologique élevé du Rhone limite ce développement, et ne favorise pas l’établissement d’une flore p|anctonique dense. Pour les variables << conductivité >> et << chlorures >>, Ia station située sur la Rive Droite en amont présente des concentrations ponctuelles élevées en période hivernale. Celles-ci sont majoritairement Iiées a l’utilisation de produits chlorés pour l’entretien des réseaux routiers sur le haut Rhone en hiver. D’un point de vue inter-annuel, une tendance a la baisse des concentrations de certains elements nutritifs (ammonium, nitrites, phosphates) est observée. Plusieurs facteurs, tels que la creation des aménagements hydrauliques et des retenues en amont, l’amélioration des pratiques agricoles ainsi que des process de traitement des stations d’épuration ont pu influencer ces evolutions inter-annuelles. Les derniers aménagements hydrauliques mis en service a la fin des années 80, ont transitoirement eu pour effet de favoriser le développement du phytoplancton jusqu’en 1990, grace au ralentissement de l’eau. L’apparition du mollusque bivalve Corbicula fluminae, cette méme année, a considérablement ralenti l’activité phytoplanctonique, qui reste a un niveau de développement faible et stable dans |e temps. L’analyse de ces observations de maniere globale tend a indiquer une domination, dans |e peuplement de macro-invertébrés du haut Rhone a Bugey, d’especes plus thermophiles ou ubiquistes et de taxons colonisateurs, sur des especes rhéophiles et plus polluo-sensibles. La richesse taxonomique des prélevements est moyenne a relativement élevée suivant les saisons. La station rejet offre localement des habitats et de conditions de milieu moins favorables au macro-benthos. La part des effets du réchauffement par le CNPE sur le peuplement est faible par rapport a l’évolution climatique et localisée en Rive Droite au niveau du chenal. L’existence de zones non échauffées en rive opposée, et l’absence de difference significative entre les peuplements des deux stations aval RD et RG montrent que l’influence du rejet thermique du CNPE est limitée sur |e peuplement de macro-benthos, et reste tres localisée. La part des effets dus a l’échauffement par les rejets du CNPE du Bugey sur l’écosysteme aquatique est de plus limitée par rapport a l’évolution sur le long terme des populations due au réchauffement global (KHALANSKI et al, 2008). Au niveau du CNPE du Bugey, |e peuplement piscicole est dominé en abondance et en biomasse par un faible nombre d’especes péchées chaque année, mais une quinzaine d’autres d’especes se maintiennent et sont péchées plus épisodiquement. D’autres especes peuplent le secteur, mais ne sont pas ou peu représentées dans les péches électriques réalisées dans |e cadre de la surveillance du Site du Bugey (especes se déplacant préférentiellement dans |e chenal comme l’anguille, la bouviere, la grémille, etc.) (CEMAGREF, 2010). || est également constaté que certaines especes semblent tirer profit localement du réchauffement de l’eau en rive droite a l’aval du CNPE, comme le silure, le chevaine et le spirlin, tandis que d’autres adoptent un comportement de fuite vis-a-vis des zones échauffées. DAUFRESNE (2008) note des proportions plus importantes de loches franches, épinoches et truites fario dans les stations non échauffées et des proportions plus élevées de bremes bordelieres, de blageons et de silures dans les stations échauffées. Mis a part cette particularité locale au rejet, l’évolution de la structure des peuplements piscicoles entre l’amont et l’aval du ON PE est généralisée a l’ensemble de la masse d’eau a Iaquelle appartient |e Site du Bugey. Cet effet n’est plus observé aux stations aval non échauffées, ce qui démontre l’influence ponctuelle du CNPE sur les peuplements piscicoles. Les activités du CNPE ont donc une influence limitée sur l’ichtyofaune, tant au niveau de la diversité, que de l’abondance ou la biomasse. Excepté localement a la station du rejet sur la Rive Droite en aval immédiat du site, |e CNPE du Bugey n’a pas d’influence notable sur les compartiments biologiques. MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 55/73 Annexe A3 : Synthése de la surveillance hydroécologique du Site du Bugey Indice A de 1974 a 2009

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