Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA 3.5.3 Conclusion sur l’évolution des invertébrés benthiques de 1978 a 2009 Le peuplement de macro-invertébrés benthiques inventories sur le secteur du Bugey présente une diversité moyenne, représentée a la fois par des taxons polluo-tolérants ou thermotolérants de large abondance (Gammares, chironomes, oligochetes) et des taxons plus sténothermes d’abondance plus faible (Plécopteres, Ephemeres, trichopteres). Plusieurs especes exogenes sont apparues au cours du temps au niveau du site : D. VILLOSUS et H. INVALIDA depuis 2005 et 2007, qui sont recensés parmi les15taxons les plus abondants, Corbicula fluminea en 1990, responsable de la diminution du phytoplancton, et Hemimysis anomala en 2009. La disparition progressive des taxons d’eau froide et leur remplacement par des taxons thermophiles préférant les courants faibles peut étre mis en relation avec le changement climatique et l’aménagement hydraulique du fleuve (DAUFRESNE et al., 2003). L’artificialisation croissante du régime hydrologique du Rhéne apparait en effet comme l’un des facteurs majeurs de l’altération des biocénoses aquatiques (ROGER et al., 1989). La station située au rejet montre des valeurs de richesse taxonomique et une composition faunistique eurytherme, voire thermophile, différente de celles des autres stations. Les stations amont et aval sont quant a elles comparables en termes de richesse comme de diversité et d’abondance. Conjointement a l’échauffement de l’eau en aval immédiat du rejet, la diversité des conditions d’habitats, plus grande en amont qu’en aval, peut expliquer en partie la baisse de diversité en zone de rejet. L’impact des rejets thermiques du CNPE du Bugey sur ce compartiment reste donc localisé a la zone proche des rejets et n’est plus visible aux stations aval. DAUFRESNE et al., (2003) notent que le ON PE n’a pas un role central dans les évolutions de la structure de la communauté de macro-invertébrés benthiques dans le secteur, les differences entre les stations échauffées et non échauffées étant faibles ou localisées. Ces auteurs précisent que les evolutions du peuplement sont principalement a mettre en relation avec la vitesse du courant, les substrats, |a profondeur et la morphologie des berges. Dans les changements biologiques, les rejets thermiques sont du second ordre par rapport a l'évolution climatique, et ils sont observes surtout dans le chenal. De plus, l’échauffement du CNPE est localisé en rive droite, et i| subsiste des zones non échauffées en rive opposée (KHALANSKI et al, 2008). MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 47/73 Annexe A3 : Synthése de la surveillance hydroécologique du Site du Bugey Indice A de 1974 a 2009

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