Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA 2.6.5.2.4 2000-2009 : troisiéme décennie d’exploitation du Site du Bugey Au cours de la derniére décennie (2000-2009), le césium 137 (137Cs) est toujours détecté dans tous les échantillons prélevé1$ a I’amont et a I’aval du site, mais son activité1 continue a décrOItre au cours du temps (2 a 14 Bq. kg sec dans les sediments, 1,8 a 11,3 Bq. kg sec dans les mousses; 0,9 a 11 Bq. kg sec dans les végétaux aquatiques; 0,05 a 0,15 Bq. kg1 sec dans les poissons). Les études réalisées dans le cadre des suivis radioéc10|ogiques annuels de 2000 a 2009, confirment la presence en aval de cobalt 60 (6°Co) (0, 5 a 27 Bq. kg1 sec dans les mousses, 0, 5 a 14 Bq. kg1 sec dans les phanérogames immergés, 0, 2 a 0, 9 Bq. kg1 sec dans les sediments), de cobalt 58 (5 Co) (0, 5 a 14 Bq. kg1 sec dans les mousses, 0, 7 a 10 Bq. kg1 sec dans les phanérogames immergés, 0, 3 + 0, 2 Bq. kg1 sec dans les sediments), d' argent 110 métastable (11°mAg) (0, 6 a 4 ,0 B .kg1 sec dans les mousses, 0, 2 a 2 ,7 Bq. kg1 sec dans les phanérogames1 immergés, 0, 3 a 2, 2 Bq. kg sec dans les sediments) et de manganese 54 (54Mn)0 320, 7 a 2 ,6 Bq. kg1 sec dans des mousses et des végétaux aquatiques). Des traces de césium 134 (13 Cs) sont également détectées dans une mousse aquatique prélevée en 2 000 a I’aval des installations (0,6 + 0,3 Bq. kg1 sec). A I’ exception de deux prélevemen1ts de phanérogames immergés dans lesquels on détecte des traces de cobalt 58 (58Co) (0,5 i 0,2 Bq.kg1 sec) et de cobalt 60 (6°Co) (0,3 i 0,2 Bq.kg'1 sec), ces radionucléides ne sont pas détectés dans les échantillons prélevés a I’amont. Ceci indique que leur presence est attribuable aux rejets d’effluents liquides du site. On note cependant une diminution de l'activité de ces radionucléides au cours du temps, conforme a la baisse des activités rejetées par les installations du Bugey. De I’iode 131 (131i) est détecté dans les mousses et phanérogames aquatiques en amont et en aval de I’installation (2 a 60 Bq.kg'1 sec a I’amont ; 1,6 a 34 Bq.kg'1 sec a I’aval). L’origine de ce radionucléide est a attribuer aux activités médicales pratiquées en amont du site (hepitaux). Les mesures du tritium libre (3 H libre) ne font pas apparaItre de differences d’ activité entre I’amont (1, 6 a 2 ,4 Bq. L1 dans les mousses aquatiques; 1 ,2 a 1 ,9 Bq. L1 dans les phanérogames immergés; 0,8 + 0, 6 Bq. L1 dans les poissons) et l’aval (1,1 a 4,7 Bq. L1 dans les mousses aquatiques; 0,8 a 1,6Bq.L dans les phanérogames immergés; 1,0 a 2,4.BqL dans les poissons). Ces activités volumiques sont comparables a celles observées en dehors de toute influence d’ industries nucléaires. 2.6.5.3 Bilan radioécologique de l’écosysteme aquatique sur la période 1974-2009 La majeure partie de la radioactivité contenue dans I’environnement aquatique du Site du Bugey, sur lequel sera implanté I’ICEDA, provient de radionucléides prod4uits naturellement dans la géosphere et dans l’atmosphere. ll s’agit essentiellement du potassium 40 (4 07K) dans les phanérogames immergées, les sediments, et les poissons auquel s ’ajoute du béryllium 7 (7 Be) dans les deux premieres matrices. Ces radionucléides sont a2c2compagnés, a des activités3 et une fréquence moindres, de ceux issus des familles du thorium 232 (232Th) et de l’uranium 238 (23U.) Les activités de ces radionucléides sont du meme ordre de grandeur que celles mesurées depuis l’ état de référence. Les radionucléides artificiels, mis en evidence dans I’environnement aquatique du Site du Bugey, proviennent majoritairement d’une rémanence des retombées des essais atmosphériques d’armes nucléaires et, dans une moindre mesure, de I’accident de Tchernobyl. Le spectre d’activité des radionucléides d’origine artificielle diminue au cours du temps. Actuellement, ceos événements sont a l’origine de la déztection de traces de césium 137 (137Cs), de strontium 90 (9°Sr), de transuraniens plutonium 238 (:3 8Pu), plutonium 239 + 240 (2391240Pu) et américium 241 ( 241Am), de tritium (3 H), et de carbone 14( C). Ces deux derniers radionucléides sont par ailleurs produits par voie naturelle. La diversité et l'activité des radionucléides issus des rejets d’effluents radioactifs du Site du Bugey varient en fonction des spectres de rejet. Globalement, pour les émetteurs gamma artificiels, la diminution des rejets des quatre tranches REP et l’arrét de la tranche UNGG en 1994 se sont traduit par une baisse quantitative de leur fréquence de detection et de leur activité massique dans les différentes matrices étudiées de I’écosysteme aquatique (sediments, végétaux, mousses, poissons). L’éloignement des événements exogenes, comme I’accident de Tchernobyl et les plus anciennes retombées atmosphériques des années 1960 a 1980, ont également contribué a cette diminution globale des niveaux d’activité sur la période 1986-2009. MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 26/33 Indice A Chapitre 2.6 : Etat de référence radioécologique

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