Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA Néanmoins, les activités plus élevées a l’aval immédiat du site (notamment dans les poissons) semblent indiquer une contribution des rejets d’effluents liquides des installations. La recherche sp1écifique du strontium 90 (9°Sr) a permis de connaItre son activité dans les mousses (2, 8 + 0, 5 Bq. kg sec a l’aval), les pha1nérogames immergées (1, 8+ 0, 4 Bq. kg sec a l’amont) et les poissons (de 0,67 a l’aval a 1,3 Bq. kg frais a |’.amont) La presence de ce radionucléide, absent des spectres de rejets, est a attribuer aux retombées des essais atmosphériques d’ armes nucléaires. 2.6.5.2.3 1990-1999 : deuxiéme décennie d’exploitation du Site du Bugey Avec l’arrét de la tranche UNGG (Bugey 1) en 1994 et la diminution des rejets des quatre tranches REP (Bugey 2-5), une baisse progressive des niveaux d’activité des radionucléides émetteurs gamma dans les différents compartiments de l’écosysteme aquatique a pu étre observée sur la période 1990-1999. L’éloignement des événements exogenes, comme l’accident de Tchernobyl et les plus anciennes retombées atmosphériques des années 1960 a 1980, ont également contribué a cette diminution globale durant Ia période considérée. Cette période est caractoérisée par la presence majoritaire e1n aval de radiocésiums (137Cs et 134Cs), de radiocobalts (5 8Co et 60Co) et (1’ argent 110 métastable (110 mAg) a des niveaux d’ activité moins élevés que précédemment. Le césium 137 (137Cs) est détecté de fagon quasi- systématique dans tous les types 01’ échantillons, a I’amont et a l’aval (0, 5 a 143 Bq kg1 sec dans les sediments; 8 a 93 Bq kg1 sec dans les mousses; 1 ,1 a 13 Bq kg1 sec dans les végétaux aquatiques et semi- aquatiques; 0,08 a 1,7 Bq kg1frais dans les poissons). L’origine de ce radionucléide est a attribuer aux retombées des essais nucléaires et de Tchernobyl et aux rejets d’effluents du site, sans que l'on puisse distinguer leurs contributions respecflves. 137 134 Le césium 137 ( Cs) est accompagné du césium 134 ( Cs) jusqu e'n 1998 dans les mousses aquatiques (0, 7 a 50 Bq. kg1 sec a |’a,val non détecté a l’amont), les sédim1ents (0,2 a 15 Bq. kg1 sec a l’a;val 0,3 a 2 ,5 Bq kg1 sec a l’amont) et les poissons (0,016 a 1,2 Bq .kg1 sec a |’a,val non détecté a l’amont). Dans la plupart des prélevements, le rapport isotopique d’ activité 37Cs/13‘1Cs est proche de celui caractérisant les retombées de Tchernobyl. Néanmoins, les activités supérieures a l’aval par rapport a l’amont témoi nent d’une contribution des rejets d’effluents liquides du Site du Bugey a l’apport de césium 134 (1 4Cs) dans |e milieu récepteur. Le cobalt 57 (57Co) (8 i 0,2 Bq kg1 sec dans les mousses), |e cobalt 58 (58Co) (1, 7 a 1000 Bq kg1 sec dans les mousses; 2,1 a 265 Bq kg1 sec dans les phanérogames aquatiques et semi- aquatiques; 00, 3 a 8 Bq kg1 sec dans les sediments; 0, 14 a 1 ,0 Bq kg1frais dans 1les poissons) et |e cobalt 60 (6°Co) (1, 3 a 630 Bq kg1 sec dans les mousses; 0, 9 a 50 Bq kg1 sec dans les phanérogames aquatiques et semi- aquatiques; 0, 7 a 39 Bq kg1 sec dans les sediments; 0, 1 a 1 ,0 Bq kg1frais dans les poissons), détectés uniquement a l’aval, proviennent des rejets d’effluents liquides du site. De plus, on détecte en aval des installations de l’argent 110 métastable (11°mAg), issu principalement des rejets d’effluents liquides de I’installation (1, 8 a 80 Bq kg1 sec dans les mousses aquatiques; 0, 3 a 57 Bq kg1 sec dans les phanérogames; 0, 5 a 3, 2 Bq kg1 sec dans les sediments; 0, 1 a 0, 3 Bq kg1frais dans les poissons), et, de facon plus exceptionnelle, d1e l’ antimoine 124 (12 4Sb) (3, 2 a 11 Bq kg1 sec dans les phanérogames immergés), de l’ antimoine 125 (1253b) (1, 8 a 28 Bq kg1 sec dans les mousses et végétaux aquatiques; 1 ,2 Bq kg1 sec dans les sediments) et de l’europium 154 (154Eu) (1, 4 1r 0, 2 Bq kg1 sec dans les mousses aquatiques) ayant Ia meme origine. L’activité mesurée sur la période 1990-1999 en manganese 54 (54Mn), en amont et en aval du site dans les végétaux (1,0 i 0,5 qug'1 sec a l’amont ; 0,7 a 6,1 qug'1 sec a l’aval) et les mousses aquatiques (1,3 i 0,4 qug'1 sec a l’amont; 3,5 a 67 qug'1 sec a l’aval) pourrait étre partiellement attribuable a I'exploitation du site de Creys-Malville. En effet, ce radionucléide a parfois été mis en evidence en aval de ce site (un poisson en 1989 et un sediment en 1990). Néanmoins, compte tenu des activités souvent plus importantes détectées a l’aval des installations du Bugey, une contribution des rejets d’effluents radioactifs liquides du site a l’apport de ce radionucléide dans le milieu récepteur ne peut étre exclue. 5 M. PALLY, A. BARRE, et L. FOULQUIER, 1993. Tritium associé a la matiere organique de sediments, végétaux et poissons des principaux cours d’eau francais. Verh. Internat. Verein. Limnol 25 : 285-289. MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 24/33 Indice A Chapitre 2.6 : Etat de référence radioécologique

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