Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA A la meme période, la presence en aval du site de radiocobalts (57Co, 58Co, 60Co), non détectés a l’amont a l’exception d’une mesure en cobalt 58 (58Co) sur des poissons, est également attribuable a l’exgloitation du site (17 a 1 260 Bq.kg'1 sec en 58Co, 285 Bq.kg'1 sec en 57Co, 21 a 351 Bq.kg'1 sec en °Co dans les mousses aquatiques ; 0,9 Bq.kg'1 sec en 57Co, 290 B .kg'1 sec en 58Co, 22 a 49 Bq.kg'1 sec en 60Co dans les végétaux aquatiques ; 4,9 Bq.kg' frais en 58Co, 0,1 a 23 Bq.kg'1frais en 60Co dans les poissons ; 0,8 a 9,9 Bq.kg'1 sec en 60Co, 3,0 J; 1,0 Bq.kg'1 sec en 58Co dans les sediments). Le manganese 54 (“MM détecté en aval du site (2 a 48 Bq.kg'1 sec dans les mousses aquatiques ; 8,1 Bq.kg'1 sec dans les végétaux aquatiques) a la meme origine. En revanche, la presence d’iode 131 (131') détecté dans des phanérogames immergés a l’amont du site (184 Bq.kg'1 sec) est Iiée aux activités médicales le long du Rhéne. Sa presence ne peut etre attribuée aux rejets d’effluents du site. Afin de dresser un bilan exhaustif de la radioactivité dans l’environnement aquatique du Site du Bugey durant la période d’exploitation des unités de production, des radionucléides autres que les émetteurs gamma (y), ont été recherchés spécifiquement lors du bilan décennal de 1989 : des mesures de la radioactivité Iiée aux radionucléides émetteurs alpha (mesure alpha globale) et aux radionucléides émetteurs beta (mesure beta globale et tritium) ont ainsi été effectuées. La mesure globale des émetteurs alpha ne permet pas de distinguer les radionucléides d’origine naturelle (families de l’uranium 238 (38U), du thorium 232 (mm) ou de l’uranium 235 (23%)) de ceux4produits artificiellement (plutonium 238 (238Pu), américium 241 (241Am), plutonium 239+240 (239+2 °Pu, etc.). Les résultats obtenus sont donc peu exploitables ; on peut néanmoins les citer a titre informatif. L’activité alpha globale ne présente pas de difference significative entre l’amont et l’avaldu site; elle est comprise entre 373 et 603 Bq.kg'1 sec dans les sediments, de l’ordre de 444 Bq.kg'1 sec dans les mousses, de 90 Bq.kg'1 sec dans les phanérogames immergés ; les niveaux d’activité mesures sont plus faibles dans les poissons (1,2 a 2,8 Bq.kg'1 frais). Des mesures spécifi ues ont été réalisées afin de distinguer parmi les émetteurs alpha, le plutonium 239+240 (239+24 Pu) (6 a 32 mBq.kg'1 sec dans les sediments, 100 i 10 mBq.kg'1 sec dans les mousses), le plutonium 238 (238Pu) (10 :r 2 mBq.kg'1 sec dans les sediments, 10 i 1 mBq.kg'1 sec dans les mousses) et l’américium 241 (241Am) (7 :r 3mBq.kg'1 sec dans les sediments, 270 i 20 mBq.kg'1 sec dans les mousses). Ces radionucléides, issus des retombées des essais nucléaires, ne sont pas détectés dans les poissons. Les rapports d’activité 238Pu/239+240Pu et 241Am/239+240Pu calculés pour les sediments et les mousses aquatiques présentent en 1989 des valeurs atypiques par rapport aux valeurs caractéristiques des retombées anciennes des essais de tirs aériens nucléaires des années 1960 (respectivement 0,03 et 0,4). Le rapport 238Pu/239+240Pu est compris entre 0,03 et 1,67 et le rapport 241Am/2 9+240Pu est compris entre 1,17 et 2,70. Ceci peut s’expliquer par le nombre restreint d’échantillons analyses et par la difficulté d’analyse de ces radionucléides. La mesure globale des émetteurs béta ne permet pas de distinguer la nature des radionucléides a l’origine de cette activité. L’exploitation de ces données est donc assez limitée. Par ordre d’activité décroissante, l’activité béta globale est de 893 1r 16 Bq.kg'1 sec pour les phanérogames immergées (prélevées a l’aval) et de 721 1r 14 Bq.kg'1 sec pour les mousses (prélevées a l’amont). Elle est comprise entre 466 et 736 Bq.kg'1 sec dans les sédiments (prélevés a l’amont et a l’aval respectivement) et entre 22,6 et 96 Bq.kg'1 frais dans les poissons (prélevés a l’amont et a l’aval respectivement). Ces valeurs sont en adéquation avec les activités en potassium 40 (40K) présentes naturellement. Une recherche spécifique de la forme organique du tritium (3H organique) a été effectuée pour la premiere fois lors du bilan radioécologique décennal de 1989. Les mesures ont été effectuées sur des échantillons de sédiments (2 716 i 22 Bq.L'1 d’eau de combustion a l’amont, 13 920 i 181 Bq.L'1 d’eau de combustion a l’aval), de mousses (300 i 8 Bq.L'1 d’eau de combustion a l’amont, 1 921 i 6 Bq.L'1 d’eau de combustion a l’aval) et de poissons (41,0 i 0,2 Bq.L'1 d’eau de combustion a l’amont, 103 i 3 Bq.L'1 d’eau de combustion a l’aval). Elles révélent des activités a l’amont et a l’aval nettement supérieures au niveau naturel qui témoignent d’un marquage de l’environnement aquatique par la filiere horlogere implantée en Suisse et en France, en amont du site345. 3 References bibliographiques: G. GONTIER et F. SICLET, 2011. Le tritium organique dans les écosystémes d’eau douce: évolution a long terme dans l’environnement des Centres Nucléaires de Production d’Electricité frangais. Radioprotection, a paraitre. 4 G. GONTIER, C. GRENZ, D. CALMET et M. SACHER, 1992. The contribution of Mytilus sp. in radionuclide transfer between water column and sediments in the estuarine and delta systems of the Rhéne River. Estuarine, Coastal and She/f Science 34 : 593-601. MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 23 / 33 lndice A Chapitre 2.6 : Etat de référence radioécologique

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