Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA 2.6.5.1 La radioactivité d’origine naturelle Les radionucléides d’origine naturelle, presents dans les différents compartiments de l’écosysteme aquatique, sontzg’origine tellurique: potassium 40 (40K), famille du thorium34232 (232Th) tel que l’actinium 228 ( Ac), famille de l’uranium 238 (238U) tels que le thorium 234 ( Th), le protactinium ( 4Pa) et le plomb 210 (me), et d’origine cosmique comme le béryllium 7 (Be). La radioactIVIte dorigine naturelle est essentiellement liee au potas5Ium 40 ( K). Ce radionucleide présente une activité souvent supérieure aux activités cumulées de tous les autres radionucléides. Le potassium 40 (40K) est détecté systématiquement dans toutes les matrices de l’écosysteme aquatique et aucune evolution de l’activité n’est constatée au cours du temps, quelles que soient la nature de l’échantillon et la zone de prélevement considérées. Par ordre décroissant d’activité, il est détecté dans les phanérogames immergées (211 a 1730 Bq.kg'1 sec) et semi-aquatiques (382511 187 Bq.k '1 sec), les sediments (120 a 780 Bq.kg'1 sec), les mousses aquatiques (120 a 600 Bq.kg' sec) et dans les poissons (20 a 182 Bq.kg'1frais). Le béryllium 7 (Be), produit dans l’atmosphere, est systématiquement détecté dans les mousses (61 51460 Bq.kg'1 sec), les phanérogames immergées (12 a 291 Bq.kg'1 sec) et les phanérogames semi-aquatiques (12 a 118 Bq.kg'1 sec). Sa presence dans les sediments (4 a 106 Bq.kg'1 sec) est moins fréquente ; elle est exceptionnelle dans les poissons (3,7 5 6,5 Bq.kg'1frais, 2 detections sur plus de 450 mesures). A ces deux radionucléides viennent s’ajouter ceux issus des familles du thorium 232 (232Th) et de l’uranium 238 (238U). Dans les matrices étudiées, l’activité de ces radionucléides, en amont de l’installation nucléaire, n’est pas significativement différente de celle déterminée a l’aval. Dans les mousses aquatiques, dont l’activité des radionucléides des families du thorium 232 (232Th) et de l’uranium 238 (238U) sont respectivement comprises entre 6 et 94 Bq.kg'1 sec et 8 et 450 Bq.kg'1 sec, on note au sein de la famille de l’uranium un déséquilibre excédentaire en faveur du plomb 210 ( 10Pb). L’activité de ces radionucléides est plus faible dans les sédiments (2 a 140 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U; 10 a 250 Bq.kg'1 sec pour les descendants du 232Th), les phanérogames immergées (2,3 5 70 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U; 2,5 5 69 Bq.kg' sec pour les descendants du 232Th) et semi-aquatiques (1,6 51 27 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U; 2,3 5 16 Bq.kg'1 sec pour les descendants du 232Th). Leur presence n’est pas systématique dans les onaigsans (0,01 5 4,4 Bq.kg'1 frais pour les descendants du 232Th ; 0,03 5 121 pour les descendants de La radioactivité d’origine naturelle est stable depuis l’état de référence. 2.6.5.2 La radioactivité d’origine artificielle 2.6.5.2. 1 1974-1978 : état de référence radioécologique du milieu aquatique Les premiers résultats de mesures de la radioactivité d’origine artificielle obtenus dans l’environnement aquatique du Site du Bugey proviennent d’échantillons récoltés entre les mois de décembre 1974 et septembre 1977 a l’occasion de l’état de référence initial. La période de cette campagne de prélevement recouvre donc celle des essais nucléaires atmosphériques d’armes nucléaires chinois (23 janvier au 17 novembre 1976). Les échantillons collectés dans le milieu aquatique a cette époque sont caractérisés par la presence de radionucléides d'origine artificielle due principalement aux retombées de ces tirs et de ceux effectués depuis 1945. Ainsi, les mesures effectuées dans les sediments du Rhéne ont mis en évidence la presence quasi-systématique de césium 137 (137Cs) en amont (3,7 5 11,2 Bq.kg'1 sec) et en aval (5 a43 Bq.kg'1 sec) de l'installation, et ponctuellement d’antimoine 125 (1253b) a l’amont (2,5 i0,9 Bq.kg'1 sec), et de zirconium 95 (95Zr) a l’aval (12 i 3 Bq.kg'1 sec) liée aux retombées des essais aériens. Pour le césium 137 (137Cs), une contribution des rejets d’effluents liquides de la tranche UNGG (Bugey 1) alors en exploitation ne peut cependant pas étre exclue. Les poissons du Rhéne péchés entre 1974 et 1977 sont également caractérisés par la presence de radionucléides d'origine artificielle, mesures a l’aval de l’installation : le césium 137 (137Cs) (0,352072 Bq.kg'1frais), le césium 134 (‘34c5) (0,1 5 1,5 Bq.kg'1frais), le zirconium 95 (9520 (0,1503 Bq.kg'1frais), le zinc 65 (65Zn) (0,1 5 25,9 Bq.kg'1frais) et le niobium 95 (5Nb) (0,15 i 0,07 Bq.kg'1frais). MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 21 / 33 lndice A Chapitre 2.6 : Etat de référence radioécologique

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