Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA L’iode 131 (131i), recherche spécifiquement dans des échantillons frais de mousses terrestres, de miel et de lait, n’est pas mis en evidence au cours de cette décennie. Lors du bilan décennal de 1999, l’activité en tritium libre (3H libre) de la majeure partie des échantillons (eaux de boisson, patures, laits et végétaux cultivés) est tres proche du niveau ambiant caractéristique des zones non soumises a l’impact des rejets d’ une installation nucléaire (1 a 3 Bq. L dans les legumes, les herbes fourrageres et le lait; 1,2 a 6,3 Bq. L pour les eaux de boisson et d’irrigation). L’activité du tritium (3H) libre mesurée ponctuellement dans un échantillon de vin de Marcilleux (26+0,7Bq. L ), station a proximité immediate du Site du Bugey, indique une influence des rejets d’effluents gazeux des installations. Cette valeur reste tres inférieure au seuil de potabilité défini par I’Organisation Mondiale de la Sante (OMS) pour le tritium, de 10 000 Bq.L1. D3ans la plupart des échantillons (fruits et legumes, vin, lait), les activités mesurées en tritium organique (3 H organique) correspondent aux valeurs observées en dehors de toute influence (1’ installation nucléaire (activités inférieures a 6 Bq. L1 d’ eau de combustion). Une activité légerement supérieure au niveau ambiant est néanmoins mesurée sur un échantillon de plantes fourrageres (11,5 + 0,34 Bq. L1 d’ eau de combustion) en provenance d’ une station située sous influence des rejets d’effluents gazeux du site. En revanche, l’influence des rejets de l’installation ne peut étre clairement établie pour les deux activités les plus élevées, mesurées respectivement dans un sol (35, 2 + 0, 9 Bq L1 d’ eau de combustion) et dans du miel (46, 2 + 1,2 Bq. L1 d’ eau de combustion) en provenance de stations éloignées et hors des vents dominants par rapport au site. Concernant le sol, cette valeur peut étre due a la rémanence des retombées des essais nucléaires des années 1960-1980 et a un non-remaniement des premiers centimetres de terre (sol de prairie). La valeur observée dans le miel est difficile a interpreter du fait des origines différentes des essences le constituant et de l’absence de mesures de tritium dans l’environnement proche du site avant sa mise en service. Les mesures en carbone 14 (14C) effectuées dans les prairies, les salades, le lait de vache et le miel (243,8 a 254 Bq. kg1de carbone) lors du second bilan décennal constituent les premieres valeurs acquises pour ce radionucléide dans l’environnement terrestre du site. Les valeurs obtenues ne témoignent pas de differences significatives entre les secteurs sous et hors influence des vents dominants par rapport au site. Elles sont cohérentes avec les valeurs atmosphériques observées a cette période pour des zones considérées hors influence de l’impact de tout rejet d’installation nucléaire, présentant néanmoins la trace des essais d’armes aériens (environ 254 Bq.kg'1 de carbone en 1995). Le strontium 90 (9°Sr) est détecté dans les plantes fourrageres (7, 5 a 11 Bq. kg"1 sec), les sols (1, 5 a 2,1 Bq. kg1 sec) et le lait (0,064 a 0,072 Bq.L1). Dans l’ensemble de ces matrices, son 0activité est conforme aux niveaux rencontrés sur le territoire francais. La presence du strontium 90 (9°Sr,) absent des spectres de rejets, est representative des retombées des essais nucléaires atmosphériques et ne peut étre attribuée aux rejets d’effluents gazeux du Site du Bugey. Les activités des émetteurs alpha dans les différents types d’échantillons (sol, mousses terrestres, fourrage) sont comprises entre 0,25 et 4,9 mBq3.k g sec en plutonium 238 (238Pu), entre 2,29 et 129,5 mBq. kg1 sec en plutonium 239/240 (2 40Pu et entre 0,9 et 48,4 mBq. kg1 sec en américium 241 (.41Am) Du plutonium 239/240 (239140Pu) est également détecté dans le lait (0, 24 + 0,16 Bq .L 2411)A Ces activités ainsi que les rapports d’ activités entre les différents radionucléides (238Pu /239124°Pq, /,m239+24°Pu) sont conformes aux activités et rapports représentatifs des zones non soumises a un impact de rejets d’installations nucléaires. 2.6.4.2.3 2000-2009 : troisiéme décennie d’exploitation du Site du Bugey Cette période comprend les suivis radioécologiques annuels menés de 2000 a 2009 par l’lRSN. Sur cette période, le césium 137 (137Cs) est le seul radionucléide artificiel détecté1 en spectrométrie gamma Son activité au cours de la décennie est comprise entre 10, 2 et 22 ,4 Bq. kg1 sec dans les sols (sans difference notable entre les sols cultivés ou non) et entre 2 ,4 et 22 ,9 Bq. kg1 sec dans les mousses terrestres. Elle est nettement plus faible dans les plantes fourrageres (0, 10 a 1 ,45 Bq. kg1 sec), les legumes et les fruits (0, 31 a 0, 84 Bq. kg1 sec) ainsi que dans le lait de vache (0, 011 a 0, 047 Bq. L1). Aucun autre radionucléide émetteur gamma d’ origine artificielle n ’est détecté. Les activités en tritium (3 H) libre mesurées dans les eaux de boisson (2, 3 a 6, 9 Bq. L1), les legumes (1, 4a 2,0.Bq L1) et le lait (1,0 a 1,8 Bq. L1), dans le cadre du suivi radioécologique annuel, sont comparables aux teneurs attendues dans un environnement non soumis a des rejets directs d’installation. MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 16/33 lndice A Chapitre 2.6 : Etat de référence radioécologique

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=