Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA 2.6.4.1 La radioactivité d’origine naturelle Les radionucléides produits naturellement dans l’environnement terrestre, identifiés par spectrométrie gamma (y), sont d’origine tellurique (potassium 40 (40K), elements de la famille du thorium 232 232Th) tels que l’actinium 228 (228Ac), de la famille de l’uranium 238 tels que le thorium 234 (34Th), le protactinium 234 (234Pa), le plomb 21o (21°Pb)) et d’origine cosmique (béryllium 7 (7Be)). Le potassium 40 (40K) est détecté majoritairement dans les fruits et les Iégumes (292 a 3 264 Bq.kg'1 sec), dans les fourrages (223 a 1 691 Bq.kg'1 sec), et dans les céréales (82 a 910 Bq.kg' sec), principalement en raison de l’apport d’engrais potassiques sur les cultures marafcheres. Les activités mesurées dans les bioindicateurs terrestres (mousses et lichens : 78 a 439 Bq.kg'1 sec) sont du meme ordre de grandeur que celles observées dans les sols (305 a 600 Bq.kg'1 sec). Le potassium 40 (40K) est également quantifié dans le miel (7 a 64 Bq.kg'1 sec), le Iait (38 a 59 Bq.L'1), le vin rouge (0,16 i 0,03 Bq.L'1), les eaux de boisson et d’irrigation (0,02 a 0,07 Bq.L'1). Le béryllium 7 (Be), créé lors de l’interaction des rayonnements cosmiques avec les noyaux d’oxygene ou d’azote atmosphériques, est détecté quasi systématiquement et de maniere abondante dans les bioindicateurs terrestres (mousses et lichens : 186 a 981 Bq.kg'1 sec). Le métabolisme de ces végétaux, associé a une surface d’échange importante avec l’atmosphere, favorise en effet la rétention de ce radionucléide. Les mousses terrestres et les lichens constituent de ce fait de bons indicateurs biologiques pour cet element. Le béryllium 7 (Be) est également mesuré, a des activités moindres, dans les fourrages (22 a 535 Bq.kg'1 sec), les Iégumes (13 a 400 Bq.kg'1 sec), les fruits (6,8 a 19 Bq.kg'1 sec) et les céréales (1,8 a 12 Bq.kg'1 sec). Les niveaux relativement faibles détectés dans les sols (sols non cultivés : 2,8 a 40 Bq.kg'1 sec ; sols cultivés : 3,4 a 15 Bq.kg'1 sec) peuvent s’expliquer d’une part par la presence du couvert végétal qui limite le depot au sol et d’autre part par la tres faible migration de ce radionucléide qui reste piégé dans l’horizon superficiel et qui dispose d’une période physique de décroissance relativement courte (53 jours). L’activité du beryllium dans le vin est tres faible (0,0018 1r 0,0004 Bq.L'1) et inférieure a la Limite de Detection dans les eaux de boisson ou d’irrigation (< 0,1 Bq.L'1) ainsi que dans le Iait (< 0,7 Bq.L'1) et le miel (< 2 Bq.kg'1 sec). La période physique de décroissance, le temps de stockage des échantillons (vin, miel et eau notamment) mais aussi les propriétés chimiques du béryllium sont a l’origine de la non détection de l’isotope. Les radionucléides issus des families de l’uranium 238 (238U) et du thorium 232 (232Th) sont a l’équilibre dans la majorité des compartiments de l’écosysteme terrestre, a l’exception des mousses terrestres dans lesquelles il existe un déséquilibre excédentaire en faveur du plomb 210 (21°Pb). Cet exces correspond a un apport par les précipitations. Dans l’atmosphere, le radon 222 (222Rn) émanant du sol produit du plomb 210 (21°Pb) qui, en raison de sa période physique de 22,3 ans, s’accumule a la surface avant d’étre lessivé lors des episodes pluvieux. ll en résulte un déséquilibre excédentaire en faveur de ce radionucléide. L’activité des radionucléides issus des deux families de l’uranium 238 (238U) et du thorium 232 (232Th) varie d’une matrice a l’autre ; ils sont détectés principalement dans les mousses terrestres (0,9 a 3 127 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U ; 1,5 a 33 Bq.kg'1 sec pour les descendants du 32Th), les sols (18 a 180 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U ; 21 a 66 Bq.kg'1 sec pour les descendants du 232Th, sans difference notable entre les sols cultivés et non cultivés) et dans les plantes fourrageres (2,8 a 572 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U ; 0,4 a 3,6 Bq.kg'1 sec pour les descendants du 32Th) et, de maniere plus ponctuelle, dans les fruits et Iégumes (1,9 a 30,9 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U ; 1,3 a 8,3 Bq.kg'1 sec pour les descendants du 232Th) et dans les céréales (0,4 a 3,2 Bq.kg'1 sec pour les descendants de l’238U ; 0,2 a 0,6 Bq.kg'1 sec pour les descendants du 32Th). Leurs activités dans les eaux de boisson et d’irrigation, le Iait, le vin rouge et le miel sont tres proches ou inférieures aux seuils de detection (0,028 1r 0,008 Bq.L'1 dans les eaux, < 0,9 Bq.L'1 dans le Iait, 0,0004 1r 0,0002 Bq.L'1 dans le vin, < 0,7 Bq.kg'1 sec dans le miel pour les descendants de l’238U ; < 0,01 Bq.L'1 dans les eaux, < 0,3 Bq.L'1 dans le Iait, < 0,0002 Bq.L'1 dans le vin, < 0,3 Bq.kg'1 sec dans le miel pour les descendants du 232Th). La radioactivité d’origine naturelle est stable depuis l’état de référence. MARS 2016 Piece 6 : Mise a jour de l'étude d'impact Page 13/33 lndice A Chapitre 2.6 : Etat de référence radioécologique

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