Dossier de mise en service ICEDA
BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA 2.9.4.5 Bilan de l’état radioécologique actuel de l’environnement terrestre L’activité des échantillons issus de l’écosysteme terrestre du Site du Bugey est majoritairement attribuable aux radionucléides d’origine naturelle. Cette composante est essentiellement due au potassium 40 (40K) détecté principalement dans les Iégumes auquel vient s’ajouter du béryllium 7 (Be) principalement dans les mousses terrestres et les prairies. Ces deux radionucléides sont accompagnés, a des activités et une fréquence moindres, de ceux issus des familles du thorium 232 (232Th) et de l’uranium 238 (238U). Les radionucléides produits artificiellement, qui ont été mis en évidence dans l’environnement terrestre du Site du Bugey, proviennent majoritairement d’une rémanence des retombées des essais atmosphériques d’armes nucléaires et, dans une moindre mesure, de l’accident de Tchernobyl. Ces événements anciens sont a l’origine de la détection au cours de la derniere décennie (période 1999- 2011) de traces de césium 137 (13705), de transuraniens (plutonium 238 (238Pu), plutonium 239 et 240 (239*240Pu) et américium 241 (241Am), de strontium 90 (9°Sr), de tritium (3H) et, uniquement pour les tirs nucléaires, de carbone 14 (14C). Ces deux derniers radionucléides sont par ailleurs produits de maniere naturelle. A l’exception de mesures d’activité en tritium libre dans un échantillon de vin prélevé en 1999, et en tritium organique dans un échantillon de plantes fourragéres, les niveaux de radioactivité mesurés actuellement dans l’environnement terrestre du Site du Bugey ne se distinguent pas de ceux relevés dans des zones géographiques non soumises a des rejets d’effluents radioactifs d’industries nucléaires. 2.9.5 Situation radioécologique actuelle de l’environnement aquatique 2.9.5.1 Généralités L’objectif de ce paragraphe est de décrire l’état radioécologique actuel de l’environnement aquatique du Site du Bugey. Les données utilisées sont issues du bilan radioécologique décennal de 1999 et des suivis radioécologiques annuels de 2000 a 2011. Les stations de prélevement sont sélectionnées en fonction du sens d’écoulement des eaux du Rhone. Les échantillons sont collectés dans Ie Rhéne en amont (Seuil de Bregnier-Cordon, Barrage de Villebois, SauIt-Brenaz, Saint-Vulbas, Proulieu) et en aval du Site du Bugey (Barrage de Jons - Pont de Jons, Anthon La Valbonne, Villette d’Anthon, Ecluse de Jonage, Loyettes, Canal de rejet des effluents liquides du site). Deux stations de prélevement hors influence sont situées sur I’Ain (Port Galland et Pont de Chazey-sur-Ain). La nature des prélevements ainsi que Ie choix des especes collectées sont fonction de l’état de reference initial et des suivis radioécologiques annuels menés depuis 1992. La Figure 1-2.9.5-a présente la localisation des stations de prélevement dans l’environnement aquatique du Site du Bugey. Les résultats obtenus sont présentés par type d’émission et de matrices dans les Tableau 1-2.9.5-a, Tableau 1-2.9.5-b, Tableau 1-2.9.5-c et Tableau 1-2.9.5-d. Les mesures par spectrométrie gamma (y) sont les plus fréquentes, elles permettent, en radioécologie, d'identifier et de quantifier simultanément un grand nombre de radionucléides d'origine naturelle et/ou artificielle. Les radionucléides retenus pour cette etude sont ceux qui ont été détectés dans l’environnement du Site du Bugey ou qui sont susceptibles de l’étre en considérant le Retour d’EXpérience acquis dans l’environnement des CNPE francais et en fonction du spectre de rejets. Depuis 2009, en application de la Décision ASN 2008-DC-00, les résultats de mesure non significatifs sont exprimés par rapport au seuil de décision ; dans ce chapitre ces valeurs sont converties en limite de detection afin d’homogénéiser l’ensemble des valeurs. La recherche s écifique des radionucléides émetteurs béta ([3) (tritium (3H) libre et organique, strontium 90 (9 Sr) et carbone 14 (MC)? et émetteurs alpha (or) (plutonium 238 (238Pu), plutonium 239 et 240 (239+240Pu), américium 241 (2 Am)) a été effectuée Iors du bilan radioécologique décennal de 1999. D’autre part, depuis cette date, des mesures du tritium (3H) libre ont été réalisées dans Ie cadre du suivi radioécologique annuel sur les végétaux aquatiques et les poissons, de facon plus ou moins réguliere (cf. Tableau 1-2.9.5-c). MARS 2016 Piece 1 : Rapport de sureté Page 98/ 113 Indice A Volume I - Chapitre 2 : Description du site d'implantation
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