Dossier de mise en service ICEDA

BUGEY DOSSIER DE DEMANDE D'AUTORISATION DE MISE EN SERVICE D'ICEDA ICEDA Le démantelement de Bugey 1 pourrait entrainer des rejets de radionucléides spécifiques tels que : le chlore 36 (3601), l’europium 152 (152Eu), le fer 55 (55Fe) et des radionucléides émetteurs alpha (241Am, 238Pu’ 239p”, 240p”, 234U, 238), etc.). Par ailleurs, la mise en service de I’ICEDA pourra étre a l’origine de rejets de radionucléides spécifiques tels que: |’argent 108 metastable (1°8mAg), |’argent 110 metastable (11°mAg), le cadmium 109 (1°90d), le cadmium 113 metastable (”3mCd), le fer 55 (55Fe), le niobium 94 (94Nb), le nickel 59 (59Ni), etc. 2.9.3.2.5 Autres sources de radionucléides d’origine artificielle A ces trois origines peut s’ajouter, le rejet dans l’environnement de radionucléides issus de centres hospitaliers (radionucléides de période courte : iode 131 (131i), technetium 99 metastable (99mTc), fluor 18 (18F), samarium 135 (135Sm)) ou de centres de recherche civils ou militaires situés en amont du Rhéne. Enfin, la presence du site nucléaire de Creys-Malville, implanté en bordure du Rhéne a environ 30 km en amont du CNPE, est susceptible de contribuer a un apport en radionucléides dans l’environnement aquatique du Site du Bugey. 2.9.3.3 Radionucléides ayant une double origine (naturelle et artificielle) Comme indiqué précédemment, le carbone 14 (140) et le tritium (3H) ont une double origine, naturelle et artificielle. La distinction de la part produite naturellement de celle issue de |'activité industrielle nucléaire peut étre évaluée grace a : 0 une bonne connaissance du terme source et la maftrise du traitement des effluents radioactifs, 0 une bonne connaissance de |'activité de ces radionucléides dans les différents compartiments de l'environnement, en dehors de toute influence de rejets d'effluents radioactifs, 0 une stratégie d'étude adaptée qui porte sur des échantillons de meme nature récoltés au meme stade de développement, sous et hors influence des rejets d’effluents radioactifs de l'installation nucléaire étudiée. 2. 9. 3. 3. 1 Tritium Le tritium (3H) est produit naturellement par action des rayons cosmiques (neutrons) sur certains composants de |’air (azote, oxygene ou argon). L’inventaire permanent du tritium (3H) naturel est d’environ 1,3.106 TBq a l’échelle planétaire, avec une production annuelle de l’ordre de 7,2.104 TBq. Entre 1945 et 1980, Ies essais nucléaires aériens ont disséminé a l’échelle mondiale environ 2,34.108 TBq de tritium (3H). La quantité de tritium (3H) présente dans la biosphere a alors fortement augmenté. La Figure 1-2.9.3-b illustre l’évolution temporelle de |’activité du tritium (3H) dans les eaux de pluie depuis 1957 a nos jours. Le pic d’activité observé en 1963 traduit l’influence des apports liés aux essais atmosphériques d’armes nucléaires avec une valeur d’activité d’environ 500 Bq.L' mesurée en France. La décroissance des teneurs en tritium dans les précipitations s’est faite de maniere exponentielle. Actuellement, |’activité moyenne dans l’eau de pluie, résultant des contributions naturelles et anthropiques, se situe aux alentours de 1 Bq.L'1 en zone continentale. Dans les autres compartiments des ecosystemes continentaux, Ies activités de tritium (3H) diminuent, avec une cinétique plus lente, depuis une quinzaine d’années. Actuellement, Ies activités de tritium (3H) libre et organique dans les échantillons biologiques sont de l’ordre de 1 a 2 Bq.L'1 lorsqu’elles ne sont pas en contact avec de la matiere organique ancienne. Des niveaux d’activité supérieurs a ceux de l’état naturel peuvent étre rencontrés localement, a proximité d’installations rejetant du tritium. MARS 2016 Piece 1 : Rapport de sureté Page 85/ 113 Indice A Volume I - Chapitre 2 : Description du site d'implantation

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