∙ renforcer la connaissance des risques et être porteur, avec les autres acteurs concernés, d’une culture de sécurité et de radioprotection ; ∙ adapter notre contrôle à un contexte nouveau ; ∙ réussir les transformations internes pour être plus attractif et efficient. Le management interne de l’ASN Au sein de l’ASN, les lieux d’échanges, de coordination et de pilotage sont nombreux. Ces instances, complétées par les nombreuses structures transverses existantes, permettent de renforcer la culture de sûreté de ses agents par le partage d’expériences et la définition de positions communes cohérentes. Le système de management par la qualité Pour garantir et améliorer la qualité et l’efficacité de son action, l’ASN définit et met en œuvre un système de management par la qualité inspiré des standards internationaux de l’AIEA et de l’Organisation internationale de normalisation (International Standard Organisation – ISO). Ce système est fondé sur : ∙ un manuel d’organisation regroupant des notes d’organisation et des procédures qui définissent des règles pour réaliser chacune des missions ; ∙ des audits internes et externes pour veiller à l’application rigoureuse des exigences du système ; ∙ l’écoute des parties prenantes ; ∙ des indicateurs de performance qui permettent de surveiller l’efficacité de l’action ; ∙ une revue périodique du système dans un effort d’amélioration continue. La communication interne Renforcer la culture et réaffirmer la spécificité de l’ASN, mobiliser tous les agents autour des axes stratégiques définis pour la réalisation de leurs missions, développer une dynamique collective forte : la communication interne de l’ASN s’attache, tout comme la gestion des ressources humaines, à favoriser le partage d’informations et d’expériences entre les équipes et les métiers. 2.4 LES INSTANCES CONSULTATIVES ET DE CONCERTATION 2.4.1 Le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire La loi TSN a institué le HCTISN, instance d’information, de concertation et de débat sur les risques liés aux activités nucléaires et l’impact de ces activités sur la santé des personnes, sur l’environnement et sur la sécurité nucléaire. Le HCTISN peut émettre un avis sur toute question dans ces domaines ainsi que sur les contrôles et l’information qui s’y rapportent. Il peut également se saisir de toute question relative à l’accessibilité de l’information en matière de sécurité nucléaire et proposer toute mesure de nature à garantir ou à améliorer la transparence en matière nucléaire. Il peut être saisi par le Gouvernement, le Parlement, les CLI ou les exploitants d’installations nucléaires de toute question relative à l’information concernant la sécurité nucléaire et son contrôle. Les activités du HCTISN sont décrites au chapitre 5. 2.4.2 Le Haut Conseil de la santé publique Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), créé par la loi n°2004- 806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, est une instance consultative à caractère scientifique et technique, placée auprès du ministre chargé de la santé. Il contribue à la définition des objectifs pluriannuels de santé publique, évalue la réalisation des objectifs nationaux de santé publique et contribue à leur suivi annuel. Il fournit aux pouvoirs publics, en liaison avec les agences sanitaires, l’expertise nécessaire à la gestion des risques sanitaires, ainsi qu’à la conception et à l’évaluation des politiques et stratégies de prévention et de sécurité sanitaire. Il fournit également des réflexions prospectives et des conseils sur les questions de santé publique. 2.4.3 Le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques La consultation sur les risques technologiques est organisée devant le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT), créé par l’ordonnance n° 2010‑418 du 27 avril 2010. Ce conseil comprend, aux côtés des représentants de l’État, des exploitants, des personnalités qualifiées et des représentants des associations travaillant dans le domaine de l’environnement. Le CSPRT, qui succède au Conseil supérieur des installations classées, a vu ses compétences élargies aux canalisations de transport de gaz, d’hydrocarbures et de produits chimiques, ainsi qu’aux INB. Le CSPRT est obligatoirement saisi par le Gouvernement pour avis sur les arrêtés ministériels relatifs aux INB. Il peut également être saisi par l’ASN pour les décisions relatives aux INB. Par décret du 28 décembre 2016, le champ de compétence du CSPRT s’est à nouveau élargi. Une sous‑commission permanente chargée de préparer des avis du conseil dans le domaine des ESP se substitue à la Commission centrale des appareils à pression (CCAP). Cette sous‑commission a compétence délibérative pour l’examen des décisions non réglementaires entrant dans ce domaine de compétence. Les missions IRRS de l’AIEA sont conçues pour améliorer et renforcer l’efficacité du cadre national réglementaire nucléaire, tout en reconnaissant la responsabilité finale de chaque État d’assurer la sûreté dans ce domaine. Ces missions prennent en compte les aspects réglementaires, techniques et stratégiques, réalisent des comparaisons aux normes de sûreté de l’AIEA et tiennent compte, le cas échéant, des bonnes pratiques constatées dans d’autres pays. Ces audits s’inscrivent dans le cadre de la directive européenne sur la sûreté nucléaire prévoyant de recevoir une mission de revue par les pairs tous les 10 ans. L’ASN considère que les missions IRRS, en contribuant à l’appropriation des meilleures pratiques internationales, constituent un outil d’amélioration continue de la sûreté dans le monde. L’ASN a accueilli la première mission de revue IRRS portant sur l’ensemble des activités d’une autorité de sûreté en 2006. Une mission de suivi a eu lieu en 2009 puis l’ASN a accueilli une nouvelle mission IRRS en 2014, étendue à la gestion des interfaces sûreté/sécurité. Cette mission a fait l’objet d’une mission de suivi en 2017. Les rapports de ces différentes missions sont consultables sur asn.fr. Une nouvelle mission IRRS avait été programmée pour mars 2024 mais, dans le contexte de la réforme du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, il a été décidé de reporter cette mission à une date ultérieure, lorsque la nouvelle organisation sera en place. En outre, chaque année, plusieurs agents de l’ASN participent en tant qu’experts à des missions IRRS à l’étranger. LES AUDITS INTERNATIONAUX DE L’ASN – LES MISSIONS IRRS 136 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2023 • 02 • Les principes de la sûreté nucléaire et de la radioprotection et les acteurs du contrôle
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